Dans le monde du basket, il est entendu que Laurent Legname, l’entraîneur de la JDA Dijon est capable des pires colères. On sait aussi que le serbe Sasa Obradovic, l’entraîneur de l’AS Monaco ne rigole pas très souvent et que ses souries sont plutôt rares.
Les deux ont fait une démonstration GG, entendez «Grandes Gueules», comme sur RMC, samedi soir, à l’occasion du match de Betclic Elite.
Il est vrai que pour les deux formations, comme pour les deux entraîneurs, il s’agissait d’un match à enjeu. Pour la JDA Dijon, gagner pour espérer accrocher les play-off. Pour Monaco ne pas aligner une seconde défaite à l’extérieur, après le revers à à Saint-Quentin.

On reconnaitra que l’enjeu était moindre pour Obradovic. Mais le Serbe n’aime pas avoir tort. Même quand il se trompe. Ainsi, c’est parce que la table ne lui avait pas accordé un temps mort, qu’il est monté dans les tours avec une très grosse colère. Sauf que, renseignement pris, il n’avait pas fait le geste que tout entraîneur doit faire pour demander un temps mort. Un moment d’égarement et il s’est ensuite excusé auprès de la table.
Pour Laurent Legname, les montrés d’adrénaline sont allées crescendo au cours de la première mi-temps. L’entraîneur Dijonnais a plusieurs fois explosé au cours de la rencontre. Pourquoi ? Parce qu’en première mi-temps il n’a pas admis les deux fautes sifflées contre David Holston en 5 minutes 48 dans le premier quart temps et la troisième arrivée bien vite dans le second quart temps, l’ayant contraint à ne laisser son maître à jouer que 7 minutes 25, sur le parquet en première mi-temps.
Il est entendu que Sasa Obradovic, le coach de l’A.S.Monaco avait vu juste en demandant à Matthew Strazel de jouer sur Holston, pour le provoquer. Mais à contrario, en seconde période, Laurent Legname n’a pas demandé à David Holston de défendre, en première main, sur Strazel. Ce qu’il aurait peut être dû faire dès le départ.
Dans cette rencontre de la dernière chance – ou presque – pour les play-off, Laurent Legname a récolté un avertissement pour ses contestations jugées outrancières. Et une faute technique pour être rentré sur le parquet. Avec des points encaissés qui ont un peu beaucoup pesé en fin de rencontre. Même si Monaco n’a pas eu besoin de forcer son talent pour l’emporter. Mais on le sait, en basket, il suffit parfois de pas grand-chose.
Pour la petite histoire on remarquera avec le sourire, que dans ce match électrique sur le banc, ce sont les joueurs Dijonnais qui en plusieurs occasions ont veillé à calmer leur sanguin entraîneur.

Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY)