
Ce samedi 12 octobre, la ministre de l'Agriculture a visité l'Hôtel-Dieu de Beaune et le château du clos de Vougeot où elle a échangé avec les représentants de la filière vitivinicole bourguignonne.

Dans le cadre de la conférence interministérielle préalable au 45ème Congrès mondial de la vigne et du vin, la nouvelle Ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt Annie Genevard a participé, ce samedi 12 octobre 2024, à deux visites de terrains, à l'Hôtel-Dieu des Hospices civils de Beaune et au château du clos de Vougeot.
Accompagnée par une large délégation d'experts de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) ainsi que de délégations de pays producteurs de vin, dont le ministre de l'Agriculture et de la Pêche du Portugal José Manuel Fernandes ou encore le ministre de la Politique agraire et de l'alimentation de l'Ukraine Vitaliy Koval, la ministre a été accueillie à Beaune par le maire Alain Suguenot ainsi que par Benoît Byrski, sous-préfet de Beaune, Anne-Laure Moser, directrice de l'organisation des soins au sein de l'Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté, et Guillaume Koch, directeur des Hospices civils de Beaune.
Au château du clos de Vougeot, Jean-François Curie, grand-maître de la confrérie des chevaliers du Tastevin, Laurent Delaunay et François Labet, respectivement président et président délégué du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), et Thiébault Huber, président de la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne (CAVB), ont accueilli la ministre.
L'installation du siège de l'OIV, «un symbole très fort pour la Bourgogne»
«Vous êtes dans un hôpital», a rappelé Alain Suguenot, en prenant la parole dans l'emblématique salle des Pôrves qui illustre le travail des dames hospitalières tel que voulu par Nicolas Rolin et Guigone de Salins, les fondateurs de l'Hôtel-Dieu, au milieu du XVème siècle.
Les Hospices civils de Beaune sont propriétaires d'un domaine viticole de 60 hectares. Le résultat de la vente aux enchères caritative, qui se tient le troisième dimanche de novembre, contribue aux recettes de l'établissement de santé.
«On est très heureux que l'OIV mette son siège à Dijon, dans notre capitale régionale, c'est un symbole très fort pour la Bourgogne», a ajouté le maire de Beaune.
«Tous les projecteurs sont braqués sur la France»
«La France est très honorée d'accueillir ce 45ème Congrès mondial de la vigne et du vin», a déclaré Annie Genevard, «c'est un patrimoine que nous sommes très nombreux à partager». «Ici, on est au cœur de la Bourgogne, c'est une merveilleuse région viticole avec une histoire et un patrimoine exceptionnels. Le vin, c'est, de tout temps, quelque chose auquel les hommes n'ont pas cessé d'apporter leur contribution pour en améliorer la qualité et aussi la renommée. Ici, au cœur des Hospices de Beaune, on sait ce que cela veut dire.»
«Ce Congrès mondial va mettre en lumière nos savoir-faire, le savoir-faire de nos viticulteurs, faire découvrir ces domaines exceptionnels», a ajouté la ministre de l'Agriculture, «tous les projecteurs sont braqués sur la France».
«Il faut orienter la recherche vers les nouvelles circonstances du changement climatique»
«Au moment où la viticulture française souffre aussi sur certain de nos territoires, je veux dire que si je suis, aujourd'hui, au Congrès mondial du vin, je serai la semaine prochaine aux côtés des viticulteurs qui sont aussi en grande difficulté et qu'il faut aussi accompagner absolument», a signalé Annie Genevard.
«Nous travaillons beaucoup avec l'ensemble de la filière, je les ai réunis dès les premiers jours de mon arrivée au ministère pour voir avec eux comment on peut les aider», a-t-elle précisé. «L'Europe vient de valider l'arrachage d'un certain nombre de vignes parce qu'il nous faut maîtriser les volumes, reconquérir les marchés, orienter la recherche vers les nouvelles circonstances du changement climatique. (…) Nous aborderons ces questions lors du prochain conseil des ministres de l'Agriculture européens. Il nous faut parler de l'adaptation de l'agriculture au changement climatique.»
Actualisé le 12 octobre 2024 :«On a déjà vu quelques petites avancées dans le projet de loi de finances 2025»
«Notre but était de faire connaître la beauté de la Bourgogne, les climats de Bourgogne, nos vins, nos grands vins», a expliqué Laurent Delaunay, interrogé par
Infos Dijon. Il s'agissait également de «faire comprendre» aux délégations dans quel vignoble prenait place le congrès de l'OIV.
Pour sa part, Thiébault Huber a constaté qu'Annie Genevard était déjà «alertée» face aux préoccupations des différentes filières agricoles, dont la viticulture. «Elle sait qu'il y a énormément de défiance cette année, à tous les niveaux», a-t-il indiqué, «elle a déjà reçu la filière viticole à Paris». «Elle est très au fait de nos demandes. On a déjà vu quelques petites avancées dans le projet de loi de finances et dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025. (…) On a abordé le cas des transmissions qui est, [en Bourgogne], un sujet très particulier. Je l'ai trouvée très à l'écoute du terrain. On était aussi très heureux de l'accueillir pour inaugurer l'OIV dont on est très fier qu'elle s'installe à Dijon.»
Jean-Christophe Tardivon



















































































