C’est une belle tribune pour le sport que vient d’écrire Benjamin Dirx,
député de Saône et Loire et passionné par les politiques sportives.
«Depuis 2017, les crédits accordés au sport pour tous ont augmenté de
760 % pour atteindre 300 millions d'euros en 2023, soit un tiers du
budget total dédié au sport», souligne l'élu de la majorité
présidentielle.
«La France travaille depuis plusieurs années à construire et renouveler
son identité de nation sportive sur l'ensemble de notre territoire.
Depuis 2017, le gouvernement, puis, sous l'impulsion d'Amélie
Oudéa-Castéra, ministre des Sports, avec l'appui des parlementaires de
la majorité, s'est engagé à redonner un nouvel élan à nos politiques
publiques sportives. Nous sommes résolus à faire du sport l'affaire de
tous, de la pratique de haut niveau à la plus occasionnelle, en
promouvant une vision d'une France sportive partout et pour tous. Ces
Jeux olympiques sont l'occasion de réaffirmer cette ambition et de
démontrer notre détermination à bâtir une nation sportive inclusive et
dynamique, en allant au-delà des médailles.
Cette nation sportive,
c'est d'abord une nation tournée vers le sport pour tous. Depuis 2017,
les crédits accordés au sport pour tous ont augmenté de 760 % pour
atteindre 300 millions d'euros en 2023, soit un tiers du budget total
dédié au sport. Ce renforcement budgétaire a permis la mise en place du
Pass'Sport, une allocation de rentrée sportive de 50 euros par enfant ou
jeune adulte qui sert à financer tout ou partie de leur activité
sportive. La pratique sportive féminine, notamment dans les quartiers
sensibles, et celle des personnes en situation de handicap ont également
été développées.
Une nation sportive pour tous, c'est celle qui
permet une pratique facile et accessible partout en France. Il n'y a pas
de clubs sportifs sans infrastructures, comme il n'y a pas de pratique
sportive quotidienne sans équipements de proximité. C'est pourquoi, nous
avons lancé le plan « Génération 24 ', visant à construire ou à rénover
10 000 équipements sportifs. Dans cette première phase, 5 000
équipements sportifs ont été construits ou rénovés entre 2022 et 2024
afin de renforcer la pratique sportive dans nos territoires, notamment
dans nos villages souvent écartés des infrastructures. Les 5 000 autres
équipements verront le jour d'ici 2026, avec un accent mis sur ceux
construits à proximité des écoles - la pratique sportive à l'école étant
une priorité nationale dans nos politiques sportives actuelles et
futures. Le sport pratiqué par nos enfants aujourd'hui, construira les
jeunes adultes en bonne santé de demain.
Une nation sportive, c'est
également celle qui s'engage pour l'insertion par le sport. Une démarche
qui s'inscrit dans une vision politique ambitieuse visant à favoriser
l'inclusion sociale et professionnelle à travers des initiatives
novatrices. Par exemple, le programme Du stade vers l'emploi, mis en
œuvre en partenariat avec France Travail, illustre cette volonté de
créer des opportunités d'intégration professionnelle par le biais du
sport au travers de journées où après des activités sportives, des job
dating sont organisés - ces incitatives fonctionnent pour retrouver un
emploi, et les participants en sont très satisfaits. Les récentes
annonces du Président de la République concernant le recrutement de 1
000 éducateurs socio-sportifs et la reconnaissance de leur statut
renforcent cet engagement politique. Ces éducateurs, spécialement
formés, incarnent la volonté de l'État de combattre l'exclusion sociale
en accompagnant les personnes marginalisées à travers le sport.
Puis,
une nation sportive, c'est aussi une nation tournée vers le
développement du sport santé. Ce sont des politiques qui soutiennent
l'intérêt du sport pour le bien-être physique et psychologique, dans la
prévention comme la guérison de douleurs ou maladies. Ainsi, comme l'a
promis le Président de la République, un réseau des 573 maisons sports
santé a été consolidé, renforcé par une ouverture de la prise en charge
de droit commun de l'activité physique adaptée. Ces maisons permettent
selon certains critères, d'être pris en charge et accompagnés par des
professionnels de la santé et du sport, afin de suivre un programme
personnalisé susceptible d'inscrire les personnes dans une pratique
d'activité physique et sportive durable. 360 000 personnes malades ou
éloignées de la pratique sportive ont déjà été prises en charge depuis
leur mise en place en 2019.
A l'image de nos politiques sportives
territorialisées, les Jeux ne seront pas seulement ceux de
l'Île-de-France, mais bien ceux de la France entière. Au-delà de
l'événement sportif et de notre politique du sport pour tous, ces Jeux
sont une occasion unique de promouvoir les valeurs du sport dans tout le
pays, grâce notamment au label 'Terre de Jeux', aux centres de
préparation, au parcours de la flamme olympique et aux fan zones,
implantés partout sur notre territoire. C'est pourquoi le budget a été
renforcé cette année de 5 millions d'euros supplémentaires pour garantir
un été olympique et paralympique décentralisé, et faire des Jeux un
levier pour le développement local durable.
La question de l'héritage
de ces Jeux est donc d'ores et déjà posée. Au-delà des émotions, des
médailles et des infrastructures, que retiendrons-nous pour 'l'après' ?
Cet
héritage réside dans la vision singulière que porteront nos politiques
publiques après les Jeux. Quelles politiques publiques devons-nous
préserver et renforcer, et quelles autres devons-nous inventer ? Ces
Jeux doivent être un moteur pour nos politiques publiques, un élan de
renouveau pour nos territoires, et un appel à bâtir une nation sportive
unie et ambitieuse».
Benjamin DIRX
Député de Saône et Loire
Député
Renaissance de la 1ère circonscription de Saône-et-Loire depuis 2017,
Benjamin Dirx est membre de la Commission des finances et rapporteur
spécial du budget de la mission Sport, jeunesse et vie associative. Il a
mené deux missions gouvernementales.
NDLR : C’est pour La Tribune que le Député a écrit cette tribune, que nous mettons en ligne avec son accord.