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30/09/2024 17:30
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Bilan climatique : 
Le mois de septembre le plus pluvieux, en France, depuis 25 ans

L'excédent a été de 60% Il est tombé plus de pluie en 9 mois qu'en un an, en moyenne... Un record en Franche-Comté... C'est ce que relève le bilan dressé par Météo France.
Le mois de septembre le plus pluvieux depuis 1999 :
Ce mois de septembre est marqué par des précipitations abondantes sur l’ensemble du pays. Avec un excédent pluviométrique de près de 60 % par rapport aux normales 1991-2020 (119 mm), septembre 2024 devient le mois de septembre le plus arrosé depuis 25 ans (septembre 1999 : 130 mm, soit + 72 %).
La pluviométrie est excédentaire sur la quasi-totalité du pays. Elle atteint même plus du double de la normale en Nouvelle-Aquitaine, sur le Massif Central, le Bassin Parisien, les côtes de la Manche, ainsi que sur les Alpes du Nord et sur le nord de la Corse. Seuls le sud de la Bretagne, le Languedoc et le Roussillon présentent une pluviométrie déficitaire (e.g. -30 % sur les Pyrénées-Orientales).

Depuis janvier 2024, le cumul pluviométrique dépasse d’ores et déjà le cumul moyen annuel (normales 1991-2020) dans certaines villes, comme :
    •    Paris : 660 mm depuis janvier 2024, contre 634 mm de cumul annuel moyen ;
    •    Strasbourg : 669 mm depuis janvier 2024, contre 636 mm de cumul annuel moyen ;
    •    Nice : 850 mm depuis janvier 2024, contre 791 mm de cumul annuel moyen ;
    •    Le Mans : 761 mm depuis janvier 2024, contre 693 mm de cumul annuel moyen ;
    •    Clermont-Ferrand : 588 mm depuis janvier 2024, contre 563 mm de cumul annuel moyen ;
    •    Saint-Nazaire : 848 mm depuis janvier 2024, contre 792 mm de cumul annuel moyen.

Un mois proche des normales de saison mais avec 2 épisodes de fraîcheur
La température moyenne du mois de septembre 2024 à l'échelle du pays est proche de la normale (-0,4 °C). Un mois est considéré comme conforme aux normales de saison lorsque sa température moyenne est comprise entre -0,5 °C et + 0,5 °C par rapport aux valeurs de référence 1991 - 2020.
En revanche, avec une anomalie de 1 °C en dessous des valeurs de saison, les températures maximales laissent une sensation très fraîche.
Septembre 2024 a connu deux épisodes de fraîcheur, en milieu et en toute fin de mois. Cela contraste avec septembre 2023, qui a été le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures en 1900 (+3.6 °C). Aussi, au cours des six dernières années (2018 à 2023), chaque mois de septembre affichait une température moyenne au-dessus des normales de saison.
Certaines régions ont été particulièrement concernées par la baisse du mercure. L’anomalie froide sur les températures maximales est marquée sur le Sud-Ouest et sur les Alpes (-2 à -3 °C en moyenne sur ces régions sur l’ensemble du mois). Par exemple, la température à Toulouse a atteint le seuil des 25 °C à seulement 3 reprises en septembre 2024, contre 27 fois en septembre 2023 (normale 1991-2020: 14 jours).

Un soleil à nouveau timide
En lien avec les pluies récurrentes, l’ensoleillement a été déficitaire sur le pays (-20 %). Le soleil a été particulièrement peu présent sur le Massif Central et le nord des Alpes (-30 %).  Depuis le début de l’année, seuls les mois de janvier et août ont eu un ensoleillement plus généreux que la normale 1991-2020.

Retour sur deux faits marquants :
- Un épisode de fraîcheur automnale mi-septembre et en fin de mois :
Du 9 au 17 septembre, un épisode de fraîcheur automnale précoce a concerné le pays. Les 12 et 13 septembre, la température maximale a été jusqu’à 5 °C inférieure aux normales en moyenne sur le pays, une température digne d’un mois d’octobre. En 2017, la France avait connu un épisode similaire à la même période de l’année.
Un saupoudrage de neige a pu être observé sur les sommets des Vosges, du Jura et du Massif Central. Sur les Pyrénées, la neige a pu tomber dès 1500 m, tout comme sur les Alpes mais en plus grosse quantité.
Au coeur de cette séquence fraîche, on a ainsi relevé en montagne :
-15.2 °C à l'Aiguille du Midi (Haute-Savoie - 3842 m) le 13 septembre, relevé le plus froid pour une première quinzaine de septembre depuis 1998 ;
-9.2 °C au Pic du Midi de Bigorre (Hautes-Pyrénées - 2880 m) le 13 septembre, relevé le plus froid pour une première quinzaine de septembre depuis 1976 ;
 -0.1 °C au Mont Aigoual (Gard - 1567 m) le 13 septembre, relevé le plus froid une première quinzaine de septembre depuis 1998.
En plaine ou dans les vallées, on a pu observer de faibles gelées ou des températures très basses pour la saison :
-0.8 °C à Mourmelon-le-Grand (Marne) le 15 septembre (soit -9 °C par rapport aux normales) ;
-0.7 °C à Aurillac (Cantal) le 14 (soit -10 °C par rapport aux normales) ;
-0.2 °C à Montluçon (Allier) le 15 (soit -10 °C par rapport aux normales) ;
+0.3 °C à Flers (Orne) le 14 (soit -8 °C par rapport aux normales) ,
+1.4 °C à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) le 14 (soit -9 °C par rapport aux normales) ;
+1.5 °C à Chamonix (1042 m - Haute-Savoie) le 14 ( soit -9 °C par rapport aux normales).
En fin de mois, le 29 septembre, des températures inédites pour un mois de septembre sont relevées au petit matin, à la faveur d’un coup de frais très ponctuel :
+1.0 °C à Amiens, dans l’Aisne (ancienne valeur la plus basse pour un mois de septembre : +1.1 °C le 27 septembre 1990) ;
+2.5 °C à Carcassonne, dans l’Aude (+2.9 °C le 27 septembre 1972) ;
+5.9 °C à Béziers, dans l’Hérault (+6.3 °C le 29 septembre 2020).
Des records de froid ne sont pas incompatibles avec le changement climatique. Cependant, ils deviennent de plus en plus rares, de moins en moins probables.
> Pour aller plus loin : un épisode de fraîcheur automnal précoce mais pas inédit
- Des précipitations abondantes :
Tout au long du mois, les épisodes pluvieux se sont succédé, engendrant par endroits des inondations et des coulées de boue.
Le 4 septembre, un épisode méditerranéen a concerné le littoral de la côte d’Azur, avec des pluies remontant jusqu’au Centre-Est :
145 mm à Mandelieu la Napoule (Alpes-Maritimes), soit l’équivalent d’un mois et demi de pluie ;
141 mm à Fréjus (Alpes-Maritimes), soit l’équivalent d’un mois et demi de pluie ;
95 mm à Mons (Var), soit l’équivalent d’un mois de pluie ;
92 mm à Yssingeaux (Haute-Loire), soit l’équivalent d’un mois et demi de pluie.
Entre le 6 et le 8 septembre, une goutte froide sur le pays a donné de très forts cumuls de précipitations, avec par exemple :
74 mm à Limoges (Haute-Vienne) le 6, soit l’équivalent d’un mois de pluie ;
66 mm à Coutances (Manche) entre le 7 et le 8, soit l’équivalent d’un mois de pluie.
En fin de mois, le pays a été traversé par une perturbation active, associée à la dépression Aitor, et favorisée par la présence d’une rivière atmosphérique. Entre les 25 et 26 septembre, on relève :
68 mm à Ambérieu (Ain), soit l’équivalent de trois semaines de pluie ;
60 mm à Mont-de-Marsan (Landes), soit l’équivalent de près d’un mois de pluie ;
59 mm à Melun (Seine-et-Marne), soit l’équivalent d’un mois de pluie ;
50 mm à Lyon (Rhône), soit l’équivalent de quinze jours de pluie.
Sur l’ensemble du mois, on relève:
351 mm au Ballon de Servance (1213 m - Haute-Saône), soit 2,5 fois la normale d’un mois de septembre ;
333 mm à Gavarnie (1410 m - Hautes-Pyrénées), soit plus de 3 fois la normale ;
364 mm à Égletons (Corrèze), soit plus de 3 fois la normale ;
234 mm à Fréjus (Var), soit plus de 3 fois la normale ;
190 mm à Oletta (Haute-Corse), soit près de 4 fois la normale.



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