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20/10/2022 14:25
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Bourgogne – Franche-Comté : Avec 140 millions à trouver, Marie-Guite Dufay et le Conseil Régional veulent essayer de garder la tête au-dessus de l’eau

Les dépenses liées à la crise énergétique et à l’inflation vont exploser de 140 millions d’euros d’ici la fin 2023. Les Régions en appellent à l’Etat. La Bourgogne – Franche-Comte va serrer la vis là où elle peut devant les 140 millions de dépenses supplémentaires dans les 14 prochains mois. «C'est l'impasse budgétaire totale», souffle la Présidente de Région.
«On est sur des ajustements et ce n’est pas une assemblée déterminante». Les premiers mots de Marie-Guite Dufay, ce jeudi 20 octobre, lors d’une conférence de presse, se veulent apaisants. Mais la Présidente du Conseil Régional ne met pas longtemps à rentrer dans le dur quant à son propos.
La session du conseil régional de Bourgogne – Franche-Comté de ce vendredi 21 octobre, est consacrée pour l’essentiel, à la décision modificative – entendez les ajustements budgétaires – et aux dotations pour les lycées.
Les chiffres que la Présidente de Région avance donnent le tournis quand elle évoque les dépenses qui sont à l’horizon.


«C’est l’impasse budgétaire totale»

«On provisionne 25 millions pour les TER. Cela traduit les surcoûts annoncés concernant l’énergie. Ils sont faramineux.. Je précise que ce sont 34 millions de surcout pour 2022. Pour 2023 on sait que l’on sera à un surcoût de 58 millions seulement pour les trains. C’est impossible. C’est l’impasse budgétaire totale !»
Avec les autres régions, on sollicite l’Etat, pour qu’il nous aide à négocier avec la SNCF. Il y a un débat qui commence à arriver. Soit on diminue le nombre de trains, soit on augmenter les billets», dit la Présidente qui s’empresse de préciser que «pour le moment il n’y a rien de décidé. Il y aura peut être si la négociation avec la SNCF ne permet pas d’avancer».
Les Régions veulent donc mettre la pression sur la SNCF et comptent sur l’Etat pour les aider en ce sens.
Car il n’y a pas que les trains TER. Il y a tout le reste, avec des augmentations liées à l’inflation. «Par exemple la hausse du prix des matières premières pour les travaux dans les lycées».

+16% pour les dotations pour les lycées

Des lycées dont les charges énergétiques explosent et pour lesquels les dotations, apportées par la Région vont augmente de 16%. «C’est complètement lié aux coûts, avec 15 millions, en plus, pour le chauffage dans les lycées. Je dis bien que cela c’est pour la seule fin de l’année».
Parce qu’elle ne veut pas parler que des dépenses, Marie-Guite Dufey, en toute transparence explique : «Nous avons des recettes supplémentaires liées à l’activité économique qui était plutôt bonne ces derniers mois. Nos recettes liées à la TVA, c’est +7% pour un produit de 37 millions. C’est peu par rapport aux 140 millions de dépenses supplémentaires que l’on va avoir d’ici la fin 2023». Car le chiffre est là. Implacable. 140 millions dans les 14 mois à venir.

De 40 millions cette année à 100 millions l’année prochaine

«Je pense que pour 2022, les dépenses supplémentaires sont autour de 40 millions. Et de 100 millions pour 2023», indique le Présidente de Région, annonçant que le débat d’orientation budgétaire aura lieu en décembre, pour un vote du budget en janvier.
Dans ce contexte économique hors norme, que personne n’avait osé imaginé, la Bourgogne – Franche-Comté veut tenir le cap, comme elle le peut. «On est à 670 millions d’euros d’investissements lancés en 2022. Ils sont principalement liés à la transition énergétique. Oui on va faire une pause, ce n’est pas satisfaisant, mais regardons ce que l’on fait». Et la Présidente de mettre en relief : «On s’est mis en accord sur des critères. Trois sont d’ordre écologique et énergétique et deux de solidarité».
Elle évoque aussi les financements européens : «On va pouvoir faire plus en garanties bancaires. Mais aussi apporter en capital. Notre contribution pour le franchissement de la zone de turbulence, est bien d’aider les entreprises à réduire leur facture énergétique, notamment pour la décarbonation».
Alain BOLLERY
(Photo Alain BOLLERY)


Aider les agriculteurs à stocker l’eau

«Face aux sécheresses, on veut aider les agriculteurs au stockage de l’eau. En finançant jusqu’à 30% de leurs travaux, jusqu’à 30.000 ou 40.000 euros. Ils faut que les élevages puissent constituer des réserves dès cet hiver».
A.B.

Lutter contre le gaspillage des locaux inoccupés

Dans les années à venir, à partir du moment où nous avons une baisse de la démographie lycéenne, compte tenu du nombre de locaux, on a une forme de gaspillage. Cela sera traité avec les lycées concernés.
On votera un plan de sobriété en décembre. Avec évidemment pas plus de 19 degrés dans les locaux. Peut-être faudra t il ne pas chauffer certains locaux. Regarder comment on peut élargit le télétravail», avance le Présidente de Région.
A.B.

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