«C’est un grand enjeu de réaliser des travaux sur le réseau pour lutter contre le réchauffement climatique», a expliqué Maxime Chatard, directeur territorial de SNCF Réseau, ce lundi 28 août, qui a fait le point sur les perturbations pour les usagers.
L'opérateur du réseau ferroviaire national a présenté les travaux sur les lignes SNCF en Bourgogne-Franche-Comté en 2023 et 2024, ce lundi 28 août 2023, à Dijon. Des travaux dans notre région qui représentent 421 millions d’euros pour l’année 2023.
Ces 421 millions d'euros vont permettre de faire travailler 1.260 entreprises locales ainsi de 3.600 collaborateurs. Les deux gros chantiers au sein de la région Bourgogne-Franche-Comté sont ceux de la ligne Paris-Lyon-Marseille (PLM) et les fameux travaux de la ligne Nevers-Dijon.
Si les usagers de la ligne Nevers-Dijon sont impactés depuis le 10 juillet et jusqu’au 16 février, soit 6 mois de fermeture, ceux de la ligne PML sont eux plus chanceux. En effet, les voyageurs de la ligne Paris-Lyon-Marseille seront impactés du lundi au jeudi de 10 heures à 17 heures, entre le 18 septembre et le 05 octobre. Puis les week-end du samedi midi au dimanche midi, du 23 septembre au 22 octobre.
Michel Neugnot
Vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté
« À la réunion du mois de janvier, j’avais dit que l'année 2023 serait une année assez horrible. Non-pas en termes de travaux mais en termes de conséquences de ces travaux sur les circulations de trains. J’avais prévenu, on s’attendait à ce qu’il soit parfois délicat de faire comprendre à la population, aux usagers voyageurs habituels et surtout à ceux qui ne prennent jamais le train qu’il ne serait y avoir de travaux sans conséquence. Il est nécessaire de communiquer et d’informer. Et qu’à chaque niveau d’information, il faut rappeler la complexité de l’organisation ferroviaire. »
« On comprend bien que ce sont des travaux gigantesques. Quand vous faites l’assainissement dans une ville, on voit les trous que l’on creuse et l’incapacité d’utiliser une rue. Le train c’est à peu près pareil mais si on ne fait pas ces travaux il n’y aura plus de train. Il n’y en aura plus car les parcours seront plus longs et les trajets plus longs risques de ne plus être en concurrence avec les trajets en automobile. C’est un enjeu très fort. »
« Il y a toujours un « expert » qui va vous dire : « il y a possibilité de faire autrement». Il y a toujours possibilité de faire autrement mais on fait toujours le meilleur choix. Le meilleur dans le cadre de l’équilibre financier et du développement écologique. »
« À chaque fois, dans le cadre de la convention avec la SNCF voyageurs, il y a des solutions de substitution. Des solutions qui naturellement ne sont pas le train. Il faut que tout le monde y mette du sien. Il faut aussi qu’il y ait des solutions qui sont crédibles mais je pense que nous avons démontré dans le temps qu’on y arrivait. »
« Prendre le TER ça ne coûte pas cher ! »
Maxime Chatard
Directeur territorial SNCF Réseau en Bourgogne-Franche-Comté
« Les transports représentent un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Le train lui, ne représente que 0.3% de ces émissions. C’est un grand enjeu de réaliser des travaux sur le réseau pour lutter contre le réchauffement climatique. »
Ronan Bois
Directeur régional SNCF Réseau « 65% des voyageurs de la ligne PML ne seront pas du tout impactés, et pour les autres, sur 7 trains supprimés, il y aura 10 bus pour les remplacer. La majorité des abonnés ne seront pas impacté car les heures de pointe seront épargnées par les travaux. »
« Lorsque nous avions évoqué le sujet des cars de substitution sur la ligne Nevers-Dijon, nous parlions de 70 cars par jour. Au final, nous en avons rajouté 20 pour arriver à 90 cars par jour entre les deux villes.
La deuxième phase de ce dispositif de substitution débutera le 4 septembre.»
« Les dispositifs de substitution mis en place durant les différents travaux seront affinés en fonction des besoins. Nous allons peaufiner les dispositifs en observant au quotidien ce qu’il se passe. »
Benjamin Huteau
Directeur TGV Sud-Est
« Sur les 34 trains empruntant la ligne PLM chaque semaine, 23 seront maintenus durant les travaux. »
Manon Bollery