L'assemblée de la société civile renouvelait sa présidence, ce lundi 22 janvier, à Dijon. Élise Moreau compte faire en sorte que «le CESER soit réellement utile pour les habitants de Bourgogne-Franche-Comté».
Pour la troisième fois depuis la fusion des conseils régionaux de Bourgogne et de Franche-Comté survenue en 2015, le Conseil économique, social et environnemental régional de Bourgogne-Franche-Comté (CESER) renouvelait sa présidence pour la mandature 2024-2029, ce lundi 22 janvier 2024, à l'Hôtel de Région, à Dijon.
Issue de la Ligue de l'enseignement, Élise Moreau a été élue présidente au premier tour de scrutin avec 70,48% des suffrages exprimés contre 29,52% pour Caroline Debouvry, représentant la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).
L'assemblée de la société civile
Le CESER représente la société civile organisée. Ses 110 membres sont désignés par le préfet de région pour six ans en étant répartis en quatre collèges : les entreprises, les syndicats de salariés, les associations et des personnalités qualifiées participant au développement régional. Le président du CESER est élu par les membres de l'assemblée pour trois ans.
Le CESER donne des avis consultatifs sur des documents et orientations du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Il peut être saisi par la présidence de la Région ou s'autosaisir pour émettre des avis sur toute question relevant des compétences de la collectivité.
Une représentante de la Ligue de l'enseignement Bourgogne-Franche-Comté
Habitante de Dijon, âgée de 39 ans, Élise Moreau est salariée de la Ligue de l'enseignement Bourgogne-Franche-Comté en tant que chargée de relations avec les entreprises pour l’École de la Deuxième Chance, un dispositif d'orientation professionnelle destinés aux jeunes adultes. Elle siège au CESER depuis 2018.
Infos Dijon a recueilli la toute première réaction de la nouvelle présidente du CESER Bourgogne-Franche-Comté.
Les projets de deux collèges portés par une seule candidature
La stratégie de rapprochement entre les collèges des associations et des syndicats de salariés s'est révélée efficace. «L'idée était de pouvoir porter les deux collèges», explique Élise Moreau. «Chacun des deux collèges ont élaboré et porté leur propre projet. L'idée était de porter tous les deux afin que chacun puisse garder les caractéristiques de son projet. Les deux étant suffisamment assez proches en termes de contenu, de vision et de sens, il a été choisi de les porter conjointement sous une seule candidature».
Élise Moreau revendique «l'utilité au service de l'intérêt général»
En réussissant à convaincre, Élise Moreau a fédéré bien au-delà de son propre collège de désignation. Les 110 conseillers du CESER étaient présents ou représentés. On a dénombré 5 bulletins blancs, soit 105 suffrages exprimés dont 31 voix pour Caroline Debouvry (29,52%) et 74 voix pour Élise Moreau (70,48%).
«C'est un grand honneur !», réagit la nouvelle présidente à l'issue du vote, «déjà d'avoir pu être candidate du troisième collège». «Surtout, je ressens un grand sentiment de dévouement à avoir, d'engagement et de beaucoup d'humilité devant les missions qui me sont confiées : mener cette assemblée au mieux, faire participer chacun dans un esprit de concorde et un climat de confiance et de faire que notre institution soit réellement utile pour les habitants de Bourgogne-Franche-Comté. (…) C'est vraiment l'utilité au service de l'intérêt général.»
«Ne pas être un faire-valoir des politiques menées par le conseil régional»
Lors de son discours de candidature, Élise Moreau avait revendiqué un CESER «lisible, crédible» et disposant d'«autonomie politique».
«Un CESER lisible, c'est un CESER qui puisse être compris de toutes, de tous, qui soit clair dans ses propos, qui puisse justement valoriser ses travaux là où est son intérêt : auprès des élus mais pas seulement, auprès des grands acteurs socio-économiques, auprès du grand public qui, bien souvent, ne connaît pas le CESER», développe la nouvelle présidente.
«Comment être crédible ? En étant en capacité de faire des analyses collectives, de ne pas faire du CESER une simple juxtaposition d'avis d'experts ou de collectes d'audition, avec des préconisations concrètes, opérationnelles», ajoute-t-elle. «L'idée est vraiment de pouvoir donner des avis avec des solutions constructives et novatrices à mettre en place.»
«L'idée d'une autonomie politique, c'est être garant des propos que l'on porte, (…) de ne pas être un faire-valoir des politiques menées par le conseil régional mais bien de pouvoir affirmer nos positions en toute liberté, en toute indépendance même si elles ne vont pas toujours dans le sens de l'exécutif régional», complète-t-elle. «C'est bien là la raison d'exister du CESER, c'est de pouvoir être force de propositions.»
Lors de la première partie de la session plénière, ont également été élus trois
vice-présidents délégués, représentant respectivement au bureau du CESER
les entreprises, les syndicats de salariés ainsi que les associations
et personnes qualifiées : Anne Parent représentant le Bureau
interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), Guy Zima représentant
la CGT et Martine-Esther Petit représentant France Nature Environnement.
Jean-Christophe Tardivon
Anne Parent, vice-présidente référente du collège des entreprises, Martine-Esther Petit vice-présidente référente du collège des associations, Élise Moreau, présidente du CESER de Bourgogne-Franche-Comté, et Guy Zima, vice-président référent du collège des syndicats de salariés.