FDJ propose une nouvelle édition de l’offre de jeux «Mission Patrimoine». Le ticket est vendu 15 euros et 1,83 euro est reversé à la Fondation du patrimoine.
Du 7 au 21 septembre, auront lieu sept tirages Loto dédiés. 0,54 euro sera reversé pour chaque grille de 2,20 euros jouée.
La Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et La Française des Jeux (FDJ), est heureuse de dévoiler les 8 sites départementaux de la région Bourgogne-Franche-Comté sélectionnés en 2024 (100 projets au total en France métropolitaine et collectivités d’outre-mer).
Ils bénéficieront du soutien financier de la septième édition de l’offre de jeux Mission Patrimoine qui est lancée ce jour. Le montant de la dotation de chaque site sera annoncé en fin d’année.
A noter : le montant de la dotation octroyée au Château Pertusier à Morteau sera connu lors des prochaines Journées européennes du patrimoine, organisées les 20, 21 et 22 septembre 2024.
Le chèque de la Mission Patrimoine sera remis le 21 septembre à 10h à Morteau.
L’annonce des lauréats est faite par les partenaires de la Mission Patrimoine lundi 2 septembre 2024, depuis l’ancien relais de poste Saint-Jacques à Dangeau, lauréat départemental 2024 pour l’Eure-et-Loir, en présence de :
Stéphane Bern, chargé de la Mission Patrimoine
Alexandre Giuglaris, directeur général de la Fondation du patrimoine
Charles Lantieri, directeur général délégué de FDJ
Olivier Houdy, maire de Dangeau
Alexandra Paola Morgillo, propriétaire de l’ancien relais de poste Saint-Jacques
Les 8 sites départementaux de la Mission Patrimoine 2024 en Bourgogne-FrancheComté sont :
Dépendances des Villas du Parc à Vanvey (Côte-d’Or)
Les trois fontaines-lavoirs de Bolandoz (Doubs)
Anciennes forges de Baudin à Toulouse-le-Château (Jura)
Grange aux dîmes à Marzy (Nièvre)
Chapelle de l’ancienne abbaye Saint-Colomban à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône)
Maison commune à Montceaux-Ragny (Saône-et-Loire)
Chapelle Saint-Jean de l’ancien hôpital de Sens (Yonne)
Maison alsacienne à Réchésy (Territoire de Belfort)
CÔTE-D’OR - DÉPENDANCES DES VILLAS DU PARC À VANVEY
Les dépendances de la Villa 1892, qui font partie du site des Villas du Parc, vont être restaurées. Ce projet se situe au cœur du Parc national de forêts.
Propriétaire : particulier (N. Pierre)
Nombre d’habitants : 230
Territoire : Châtillonnais, à 80 km au nord de Dijon
Protection au titre des monuments historiques : non protégé
INTÉRÊT PATRIMONIAL
La propriété, datant de la fin du XIXe siècle, regroupe plusieurs édifices dans un parc arboré de 1,7 ha autour de deux villas de styles très différents : une première maison de maître de 1892 et une deuxième aux allures de chalet suisse avec une coursive extérieure, destinée à l’origine aux domestiques.
Des dépendances donnaient à la propriété une autonomie de fonctionnement : pigeonnier, serre, four à pain, poulailler, cave glacière, grange, écurie, chenil et abri pour les animaux. Cet ensemble toujours cohérent aujourd’hui présente des éléments architecturaux remarquables, notamment les faîtages et ornements de façade provenant de la tuilerie Muller à Ivry, qui a fourni les décors de la Chocolaterie Meunier. Le parc compte des arbres centenaires plantés dans le respect du biotope de la forêt locale constitutive désormais du Parc national de forêts.
PROJET DE VALORISATION
Les deux villas sont des hébergements de tourisme indépendants, accueillant près de 600 visiteurs et 2 400 nuitées par an. L’ensemble des recettes générées est investi dans les travaux d’entretien et de restauration du site, mais ne couvre que 10% du montant des travaux lourds devenus nécessaires aujourd’hui.
Le domaine accueille également des manifestations culturelles grand public sur le site : concerts de jazz dans le jardin, exposition de photos naturalistes, etc., permettant à environ 800 personnes par an de fréquenter le lieu, dont 25% de scolaires lors de journées organisées avec les écoles primaires du territoire.
Ce projet mêlant hébergements et animations culturelles contribue à dynamiser le territoire très rural du Châtillonnais et bénéficie ainsi du soutien de nombreux partenaires et relais de communication, comme le Parc national de Forêts et la Communauté de communes notamment.
ÉTAT DE PÉRIL
La villa principale a été restaurée mais les différentes dépendances du parc, typiques d’un domaine rural d’agrément de la fin du XIXe siècle, sont dans un état de conservation dégradé.
La serre ne possède plus que quelques vitres d’origine et sa structure est fortement corrodée, ne permettant plus son utilisation.
Les couvertures du pigeonnier et du poulailler, entre autres, sont très dégradées et risquent de mettre en péril les bâtiments attenants. Ils présentent de plus un risque pour les visiteurs du site en déambulation libre lors des événements organisés par la propriétaire.
NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER
Les premiers travaux prioritaires portent sur les charpentes et les couvertures des dépendances :
- Restauration des charpentes et couvertures du pigeonnier, du poulailler, des granges et des écuries
- Restauration intégrale de la serre : structure et vitrages
Ils seront réalisés sous la surveillance de l’ABF et de la fille de la propriétaire, architecte de profession.
Démarrage des travaux : 1er trimestre 2025
Fin des travaux : fin 2026
Pour en savoir plus :
https://www.fondation-patrimoine.org/86280
DOUBS - LES TROIS FONTAINES-LAVOIRS DE BOLANDOZ
La commune de Bolandoz souhaite retrouver la splendeur antérieure de ses fontaines à l’aide de savoir-faire et matériaux traditionnels.
Propriétaire : commune de Bolandoz
Nombre d’habitants : 374
Territoire : à 40 km au sud de Besançon
Protection au titre des monuments historiques : non protégé
INTÉRÊT PATRIMONIAL
Les trois fontaines-lavoirs de Bolandoz ont été construites dans le dernier quart du XIXe siècle, et participent toujours aujourd’hui au charme du centre-bourg.
La plus ancienne, située en haut de la rue de Salins, a été érigée en 1879. Elle se distingue par sa colonne ornée d’un buste de la République, une rare représentation en bronze peint de Marianne, œuvre du sculpteur Charles Gauthier. Elle comprend deux parties distinctes : un lavoir sous un abri à quatre pans couverts de petites tuiles et un abreuvoir ovale en pierre pour les animaux. Son emplacement est stratégique, à l’intersection d’un important carrefour reliant Salins-Ornans et Amancey-Pontarlier, sur l’ancienne route du sel.
La deuxième fontaine a été édifiée en 1882 au centre de la grande rue et la troisième en 1891 rue de la mairie. Ces édifices marquant la ruralité de Bolandoz ont été utilisés jusqu’aux années 1960, servant à des fins d’abreuvoirs pour les troupeaux notamment.
PROJET DE VALORISATION
Ces éléments du patrimoine ont une grande valeur mémorielle pour les habitants de la commune. La municipalité les valorise déjà par des décorations au rythme des saisons : noël, printemps, octobre rose, etc. et souhaite à terme y accueillir davantage de manifestation culturelles (concerts sur les parvis et expositions).
La commune fera réaliser les travaux par l’association d’insertion API 25, spécialisée dans les travaux de restauration de patrimoine lié à l’eau et la transmission du savoir-faire de la taille de pierre.
ÉTAT DE PÉRIL
Les fontaines présentent des dommages visibles, notamment avec des pierres des bassins endommagées et des parties métalliques oxydées ou manquantes. Les murs sont également affectés par le délitement des pierres de taille.
La Fontaine-Marianne montre des signes de détérioration avancée : pavage déformé et endommagé par le gel, colonnes qui s’inclinent et fissures visibles sur les murs latéraux. La toiture en petites tuiles est défectueuse, présentant des traces d’infiltration avec pourrissement des chevrons. Dans les autres lavoirs, les dalles de sol sont cassées ou manquantes et les maçonneries souffrent de l’humidité à cause des enduits ciment en façades.
NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER
Les fontaines nécessitent une restauration pour retrouver leur aspect d’origine tout en stoppant leur dégradation.
Les travaux comprendront le remplacement des pierres des bassins des fontaines, la réfection de la charpente et du pavage, ainsi que des ajustements pour respecter leur caractère historique en repositionnant les installations électriques et les luminaires existants.
Les lavoirs nécessiteront également des réparations, avec le remplacement du dallage et d’autres éléments maçonnés endommagés.
Démarrage des travaux : automne 2024
Fin des travaux : été 2025
Pour en savoir plus :
https://www.fondation-patrimoine.org/91938
JURA - ANCIENNES FORGES DE BAUDIN À TOULOUSE-LE-CHÂTEAU
Restaurer cette ancienne cité ouvrière emblématique de l’histoire industrielle du Jura.
Propriétaire : SAS Forges de Baudin
Nombre d’habitants : 217
Territoire : rural, au centre du département
Protection au titre des monuments historiques : inscrit
INTÉRÊT PATRIMONIAL
La présence d’un site de forges à Toulouse-le-Château est établie dès la Révolution française. L’usine se spécialise tout d’abord dans la production de fonte moulée. De dimension modeste, elle connaît à partir de 1828 une série d’extensions : logements d’ouvriers, hangar et reconstruction de la fonderie, pour devenir au milieu du XIXe siècle le troisième établissement industriel du département en effectif de main d’œuvre. L’usine se spécialisa peu à peu dans les ustensiles ménagers, en particulier les cuisinières émaillées dont la marque « Baudin » était le fleuron.
Le site a proposé un modèle social original en permettant aux ouvriers et à leur famille de pouvoir vivre en communauté, devenant un phalanstère assurant à tous une existence matérielle décente. Les logements fournis permettaient l’utilisation du jardin attenant et la possibilité de se chauffer. Les soins médicaux étaient également pris en charge par la société Baudin, et une école pour enfants fut créée et rendue gratuite et obligatoire. L’expérience institua enfin une coopérative ouvrière et même une monnaie locale valable sur le site.
L’usine ferma définitivement en 1959, n’ayant pas su s’adapter aux méthodes de production les plus modernes. Le site, à l’abandon depuis de nombreuses années, a récemment été racheté par les descendants des anciens directeurs de la forge.
PROJET DE VALORISATION
Les propriétaires, épaulés dans leur démarche par le Fonds de dotation « Terre & Fils » spécialisé dans la réhabilitation de friches industrielles, souhaitent réhabiliter l’ancienne usine pour accueillir diverses manifestations et proposer des hébergements pour de courts séjours familiaux ou touristiques. Dans les bâtiments des ouvriers sera créé un espace muséal pour raconter l’histoire du site et accueillir de nouvelles activités en lien avec l’office du tourisme départemental.
ÉTAT DE PÉRIL
Le four à pain menace d’effondrement, les huisseries sont très délabrées et l’ancien presbytère est déjà à l’état de ruines. Il est urgent de préserver l’intégrité du site et d’investir pour permettre la réouverture du site au public. Les traces de l’éphémère «Musée du Street Art» seront également effacées pour redonner à l’ensemble son intégrité.
Les toitures des différents bâtiments sont hors d’usage, et certaines parties de charpentes et structures comme la galerie surplombant la Brenne doivent être sécurisés au plus vite.
NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER
Une première opération autofinancée par les propriétaires sera menée en 2024 sur l’ancienne usine (hors Mission).
Les travaux proposés à la Mission Patrimoine portent sur les interventions d’urgence à réaliser - soit la réfection des menuiseries, la mise hors d’eau et hors d’air et la vérification des toitures - sur : - le bâtiment de l’ancien économat / bureaux / logement du directeur - le bâtiment des anciens logements des ouvriers
Démarrage des travaux : 1er semestre 2025
Fin des travaux : début 2026
Pour en savoir plus :
https://www.fondation-patrimoine.org/101340
NIÈVRE - GRANGE AUX DÎMES DE MARZY
Un patrimoine rural témoin du passé seigneurial de la commune.
Propriétaire : particulier (F. Berger)
Nombre d’habitants : 3 701
Territoire : dans l’agglomération de Nevers
Protection au titre des monuments historiques : non protégé
INTÉRÊT PATRIMONIAL
A 300 mètres de la Loire, la grange aux dîmes de Marzy est un des plus anciens bâtiments de la commune, avec son église Saint-André classée aux monuments historiques. Le village, dont l’ancienne vocation viticole a aujourd’hui disparu, fait partie de l’agglomération de Nevers connue pour son château, résidence emblématique des comtes et ducs de Nevers.
Cette grange dîmière servait à récolter la dîme au Moyen-Âge et demeure le seul vestige existant témoignant de la seigneurie de Marzy. Située dans le périmètre classé du site du Bec d’Allier, surplombant la confluence entre la Loire et l’Allier, cette imposante bâtisse de 18 mètres de long, 14 mètres de large et 11 mètres de haut était déjà présente sur la carte de l’évêché de Nevers, gravée par Sanson d’Abeville en 1665.
PROJET DE VALORISATION
Au cœur d’un site naturel exceptionnel et préservé, labellisé Natura 2000 et site «Panda Fluvial» par WWF dès 2005, la grange aux dîmes est située en abord de la voie verte. Elle est visible de nombreux randonneurs et vélotouristes empruntant la route attenante, se trouvant à proximité directe du départ officiel de la véloroute « La Loire à vélo »
Une fois restaurée, la grange sera une étape incontournable pour les personnes fréquentant la voie verte ou le chemin de découverte du village de Marzy. Elle a déjà fait l’objet de visites pédagogiques de l’école élémentaire de la ville, qui pourront être pérennisées après travaux afin de partager la riche histoire patrimoniale et naturelle du site.
ÉTAT DE PÉRIL
Après avoir survécu plusieurs siècles, la grange a récemment été achetée par les propriétaires actuels. Elle est en état de péril imminent suite à une absence d’entretien depuis plusieurs décennies. En effet, une importante lézarde s’est formée en façade, au-dessus de la voûte en pierres de taille surplombant l’entrée par le pignon Ouest. Celle-ci menace de provoquer l’effondrement d’une partie de la grange et de la toiture, déjà fragilisée par des chutes de tuiles et les désordres d’une charpente vétuste.
NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER
La grange doit être restaurée dans son intégralité :
- Réparation et consolidation urgente des pignons et contrefort
- Restauration totale de la toiture en petite tuile
- Enduits
- Menuiseries
Démarrage des travaux : Septembre 2024
Fin des travaux : Septembre 2025
Pour en savoir plus :
https://www.fondation-patrimoine.org/101378
HAUTE-SAÔNE - CHAPELLE DE L’ANCIENNE ABBAYE SAINT-COLOMBAN À LUXEUIL-LES-BAINS
Un site emblématique de l’œuvre de Saint Colomban, à la portée européenne !
Propriétaire : SCI Parabbaye (P. et J.-Y. Parisot)
Nombre d’habitants : 6 600
Territoire : au nord du département, aux portes du PNR du Ballon des Vosges
Protection au titre des monuments historiques : classé
INTÉRÊT PATRIMONIAL
Située au cœur de la commune de Luxeuil-les-Bains, l’abbaye Saint-Colomban est composée de trois ailes de bâtiments conventuels organisées de part et d’autre d’une épine dorsale, le Grand Quartier et le pavillon d’angle, ensemble monumental. Construite entre le milieu du XVIe et le début du XVIIIe siècle, elle présente un principe structurel constant de maçonneries en pierres apparentes de grès, plancher bois et hauts combles.
En 1853, l’église abbatiale devient paroissiale et l’aménagement d’une chapelle est entrepris dans les anciens greniers de l’aile sud. Accessible depuis le premier étage sur la cour d’honneur, elle occupe les trois niveaux supérieurs des anciens greniers. Détruite intégralement par un incendie en avril 1880, seule la bibliothèque mitoyenne au deuxième niveau et la sacristie sont sauvées. Sa reconstruction en 1882 dans un style renaissance est commanditée par l’Archevêque de Besançon avec l’aide d’une souscription pour financer les travaux. L’hagiographie des vitraux est remarquable, retraçant l’évolution du monachisme colombanien.
PROJET DE VALORISATION
Après avoir accueilli un petit séminaire jusqu’en 1985 puis un centre de catéchèse et un collège dans une partie des bâtiments, l’abbaye a été mise en vente par le diocèse en 2018. Suite à plusieurs années d’indécision quant à l’avenir du lieu, un couple de propriétaires a racheté l’ensemble des bâtiments début 2024 pour y développer un projet se déclinant sur plusieurs axes, en particulier la nouvelle ruralité et le développement durable. Il sera mis en place un comité de programmation et la valorisation des manifestations déjà implantées (Les Pluralies, Art & Patrimoine, de nombreux concerts et le passage de la Via Colombani notamment). Le site participera au renouveau du centre-ville de Luxeuil-les-Bains, ville thermale, en créant un espace muséographique autour de l’influence luxovienne.
Enfin, les bâtiments conventuels accueilleront des retraites, des conventions et séminaires d’entreprises en résidentiel, visant la création à terme d’une trentaine d’emplois sur site.
ÉTAT DE PÉRIL
L’abbaye a souffert d’un manque d’entretien depuis la fin du XXe siècle, ayant notamment provoqué des infiltrations dans la chapelle. Seule la couverture et la charpente ont été restaurées, mais les planchers menacent aujourd’hui effondrement. Deux pierres en clé de voûte le long de la façade sud ont cédé en 2015, donnant lieu à la pose d’étaiements d’urgence pour éviter l’effondrement du plancher. En mars 2024, sans travaux réalisés, un nouvel étaiement a été réalisé et le rez-de-chaussée est condamné et fermé au public.
Les menuiseries des bâtiments conventuels sont à restaurer, ainsi que la couverture péristyle donnant sur la cour, édifié dans une architecture de type Eiffel au XIXe siècle. La galerie située au-dessus du cloître souffre également d’infiltrations dues au toit et aux poutres fragilisées du plancher.
NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER
Les travaux proposés à la Mission Patrimoine visent à sortir la chapelle du péril : le dépôt des éléments protégés Monuments Historiques (stalles, autel et chaire) devra être réalisé, ainsi que le désamiantage sous le plancher, le renfort des poutres et la restauration des 6 oculus pour stopper les infiltrations d’eau.
Démarrage des travaux : automne 2024
Fin des travaux : fin 2026
Pour en savoir plus :
https://www.fondation-patrimoine.org/101365
SAÔNE-ET-LOIRE - MAISON COMMUNE À MONTCEAUX-RAGNY
Restauration d’une mairie et d’un espace associatif du village, dans une commune engagée dans la valorisation de son patrimoine.
Propriétaire : commune de Montceaux-Ragny
Nombre d’habitants : 31
Territoire : Chalonnais, à 20 km au Sud de Chalon-sur-Saône
Protection au titre des monuments historiques : non protégé
INTÉRÊT PATRIMONIAL
La construction de la Maison commune de Montceaux-Ragny fut décidée en conseil municipal en 1822 afin d’y intégrer la mairie, une classe d’école et le logement de l’instituteur. Dotée d’un escalier tournant donnant accès à une galerie sous auvent au premier étage, elle possède notamment une toiture en pierre de laves typiques du pays bourguignon. Les visiteurs du village, protégé au titre des sites inscrits, la découvrent en empruntant la petite route du fond de vallon cheminant dans un paysage de petite montagne bocagère qui mène de Sennecey-le-Grand au col de Navois.
Entrée en fonction en septembre 1828, elle fêtera bientôt ses 200 ans d’utilisation. Sa restauration constituerait une belle opportunité de transmettre un pan de l’identité locale aux jeunes générations.
PROJET DE VALORISATION
La salle communale est régulièrement utilisée par les associations qui y ont leur siège (Association des Amis du Théâtre de Verdure de Montceaux-Ragny, Association de Solidarité avec les Village du Cameroun), ou leur annexe (Comité départemental de Protection de la Nature). Elle a pendant plusieurs années été utilisée pour accueillir les séances de cinéma dans le cadre de Ciné-Villages. La commune s’est engagée dans une opération de revalorisation de son centre bourg, avec l’aménagement d’un théâtre de verdure à proximité de la maison commune. Celle-ci est depuis un lieu d’accueil occasionnel pour les artistes en résidence ou pour des expositions de peinture.
Le grand balcon du bâtiment est mis à profit lors de cérémonies officielles, ou encore, comme en 2018 lors des Journées du Patrimoine, pour offrir une tribune d’expression artistique sur le patrimoine architectural et naturel de la commune.
ÉTAT DE PÉRIL
La couverture en laves est très dégradée, notamment au niveau du faîtage et au nord, causant des problèmes d’infiltration dans les charpentes. Certaines pannes et chevrons sont pourris, déformant le toit côté croupe ainsi que sous le auvent Sud.
Les menuiseries extérieures et les volets sont localement pourris et n’intègrent pas de ventilation, entraînant une mauvaise aération intérieure et une forte humidité.
Enfin, les enduits des façades se sont décrochés, laissant apparaître des pierres de tailles décalées. Les dalles sous le auvent au rez-de-chaussée sont affaissées.
NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER
- Tranche 1 : restauration de la couverture en laves très dégradée au faîtage et versant nord, y compris la reprise de la charpente et du auvent Sud, isolation des combles et reprise des alimentations électriques extérieures.
- Tranche 2 : restauration de l’ensemble des menuiseries extérieures et volets, isolation des murs et restauration du sol étage côté Est.
- Tranche 3 : restauration des façades et dallage sous galerie, peintures extérieures et aménagement du parvis (hors Mission).
Démarrage des travaux : automne 2024
Fin des travaux : 2027
Pour en savoir plus :
https://www.fondation-patrimoine.org/101134
YONNE - CHAPELLE SAINT-JEAN DE L’ANCIEN HÔPITAL DE SENS
Edifice à l’histoire riche, l’église Saint-Jean est en état de péril avancé et menace la sécurité de l’EHPAD attenant.
Propriétaire : Centre hospitalier de Sens
Nombre d’habitants : 27 034
Territoire : Sénonais, extrême Nord-Ouest de la région
Protection au titre des monuments historiques : classé
INTÉRÊT PATRIMONIAL
Le monastère de Saint-Jean l’Évangéliste fut fondé au Ve siècle par l’évêque Héracle de Sens. En ruines dès le XIIe siècle, l’abbaye fut reconstruite par les chanoines de la cathédrale de Sens au siècle suivant afin d’y installer une communauté religieuse. Incendiée en 1416 après le siège de la ville par le duc de Bourgogne, seul le chœur et quelques travées de la nef de la chapelle gothique furent préservés, complétés en 1683 pour aboutir à l’édifice tel qu’il subsiste actuellement, tandis que les bâtiments conventuels furent reconstruits au XVIIIe siècle.
Vendue comme bien national en 1792, l’abbaye fut acquise par la Ville afin d’y transférer l’hôpital. Elle fit l’objet d’une importante campagne de rénovation. Au XXe siècle, plusieurs bâtiments furent ajoutés, notamment une extension, dans les années 1980, parallèle à l’aile Ouest de l’abbaye. La liaison entre les bâtiments est assurée par des passerelles.
PROJET DE VALORISATION
Le site de l’ancienne abbaye a été réhabilité en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) pour le centre hospitalier de la ville. La chapelle est dans un état de délabrement avancé, ce qui a nécessité sa fermeture au public et, en novembre 2023, face au risque d’effondrement, le déplacement de 16 patients hébergés dans le bâtiment attenant. La première phase de travaux permettra de sauver l’église et d’accueillir à nouveau en sécurité les personnes âgées.
Après restauration, le centre hospitalier et la Ville pourront envisager en concertation le futur usage du lieu.
ÉTAT DE PÉRIL
La toiture de la nef et du chœur ne protège plus les arases des murs gouttereaux. Lessivés, ils finissent par s’effondrer, comme en 2017 du côté Nord de la nef.
Les infiltrations affectent la solidité des charpentes, poussant au vide et multipliant les risques d’effondrement. Des fissures sur les voûtes montrent un état de fragilité avancé : elles sont à conforter pour redonner sa stabilité à l’édifice et assurer la sécurité des personnes, en particulier des patients de l’EHPAD le jouxtant.
NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER
Une tranche de travaux d’urgence est prévue :
- Pose de tirants provisoires et nettoyage des voûtes
- Reprise des joints des arases et murs et restauration des maçonneries de la corniche Nord de la nef
- Révision des charpentes et de la couverture en ardoises d’une partie des toitures et pose d’une couverture provisoire sur d’autres parties
- Révision et remplacement des systèmes d’évacuation d’eaux pluviales en zinc, pose de revers en tôles nervurées au pied des façades et fermeture provisoire des baies dont les vitraux ont été grêlés
Démarrage des travaux : fin 2024
Fin des travaux : 1er trimestre 2025
Une collecte est actuellement ouverte pour soutenir ce projet.
Pour en savoir plus :
https://www.fondation-patrimoine.org/101141
TERRITOIRE DE BELFORT - MAISON ALSACIENNE À RÉCHÉSY
Une maison à pan de bois à restaurer pour lui redonner son intégrité architecturale.
Propriétaire : particulier (C. Speiser)
Nombre d’habitants : 786
Territoire : au Sud du département
Protection au titre des monuments historiques : non protégé
INTÉRÊT PATRIMONIAL
Le bien, autrefois appelé « la Rivière », est une maison traditionnelle alsacienne en pans de bois, qui s’inscrit dans un ensemble de bâtisses similaire au centre du village. L’ensemble se compose d’un corps de ferme monobloc, comprenant une maison d’habitation avec pignon sur la rue, et d’une grange.
Le style du colombage de la maison laisse à penser qu’il s’agit d’un assemblage typique du XVe et du XVIIe siècle (colombage simple et fonctionnel, sans ornements). Le plan cadastral de 1838 indique que la maison était à l’époque orientée de manière parallèle à la rue. Des cartes postales de 1913 montrent l’orientation actuelle. On peut donc admettre qu’elle fut démontée, puis remontée dans le courant du XIXe siècle.
D’après les registres de l’état civil et les actes notariés, la maison est restée propriété d’une famille de cultivateurs depuis le XIXe siècle jusqu’en 1993, lorsque les parents du propriétaire actuel acquièrent le bien et engagent des premiers travaux de rénovation et de préservation en coopération avec l’ABF de Belfort. À la suite d’aléas de la vie, les travaux ont dû être interrompus, durant 15 ans.
PROJET DE VALORISATION
Le village, typique pour le sud de la région alsacienne, se distingue par son ensemble de maisons traditionnelles. Il est situé aux confins du département du Territoire de Belfort, de la Suisse et du département du Haut-Rhin. La borne dite des Trois Puissances rappelle que Réchésy fut, pendant 44 ans, village frontière entre l’Empire allemand, qui avait annexé l’Alsace et la France. La rénovation de ce bien en particulier contribuera à préserver le caractère patrimonial de ce village typique.
ÉTAT DE PÉRIL
D’importants travaux, notamment sur la charpente et la toiture, ont permis de préserver la structure de dégâts conséquents. La façade nord a été complètement déposée et remontée en 2003. Le colombage de la façade ouest, parallèle à la rue a malgré tout subit des dégâts à la suite d’intempéries. La sablière a complètement pourri, le poteau d’angle ouest/sud a été dégradé. Sur la façade sud, visible depuis la rue, une descente a été retirée à une date inconnue, probablement dégradée par la pourriture. La sablière côté sud est partiellement dégradée et doit être remplacée.
NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER
Les travaux visent à remplacer les parties du colombage abimées ou disparues afin de remettre la bâtisse dans son état d’origine. Tout d’abord, la sablière ouest sera remplacée par une nouvelle poutre.
Ensuite, le poteau d’angle sera amputé, puis greffé d’un nouveau morceau. Ces dépenses sont chiffrées et le label de la Fondation du patrimoine va pouvoir être accordé avec l’accord de l’ABF.
De plus, il est prévu de rajouter des toitons sur la façade ouest pour la protéger des intempéries, reprenant ainsi un motif traditionnel des maisons alsaciennes. Les toitons originels ont été retirés lors de précédents travaux. Le remplacement des portes et volets est également nécessaire mais ces travaux ne sont pas encore chiffrés.
Démarrage des travaux : automne 2024
Fin des travaux : courant 2025
Pour en savoir plus :
https://www.fondation-patrimoine.org/101339
LES NOUVEAUTÉS DE LA MISSION PATRIMOINE EN 2024
L’OFFRE DE JEUX « MISSION PATRIMOINE » FDJ
FDJ propose dès le 2 septembre une nouvelle édition de l’offre de jeux « Mission Patrimoine ». Décliné en trois versions, le ticket est construit autour de six jeux et d’un jeu bonus, et met en avant les 18 sites emblématiques des régions sélectionnés par la Mission Bern en 2024. Vendu 15 €, il permettra aux joueurs de remporter jusqu’à 1,5 million d’euros.
Le montant du prélèvement sur les mises revenant normalement à l’Etat, soit 1,83 € par ticket acheté, sera reversé à la Fondation du patrimoine.
En outre, FDJ propose, du 7 au 21 septembre, sept tirages Loto dédiés dans le cadre du dispositif Mission Patrimoine :
- Les 7, 9, 11, 14, 16, 18 et 21 septembre, les joueurs auront la possibilité de participer à un tirage Loto, dont le jackpot s’élèvera à 2 millions d’euros minimum. 0,54 € sera reversé par l’État à la Fondation du patrimoine pour chaque grille de 2,20 € jouée.
LA MISSION PATRIMOINE EN BREF
En septembre 2017, le président de la République a confié à Stéphane Bern une mission d’identification du patrimoine en péril et de recherche de nouvelles sources de financement pour le restaurer. De cette initiative est né le « Loto du patrimoine », dont le produit a été attribué à la Fondation du patrimoine.
Un partenariat a été établi par une convention pluriannuelle entre la Fondation du patrimoine, le ministère de la Culture et FDJ, renouvelée en 2021 pour une durée de 4 ans, pour organiser cette opération originale, qui a suscité dès son lancement l’engouement des Français : plus de 6 300 sites en péril ont ainsi été signalés sur la plateforme participative
www.missionbern.fr et des millions de joueurs participent chaque année, en jouant aux jeux de grattage et de tirage « Mission Patrimoine » de FDJ, à la sauvegarde du patrimoine.
Les sites peuvent également bénéficier de collectes de dons et de mécénats sous réserve de leur éligibilité et, pour ceux protégés au titre des monuments historiques, de subventions du ministère de la Culture.
Le succès de la Mission est le résultat de sa méthode participative et partenariale, qui garantit la qualité et la variété des projets de patrimoine local identifiés et dont l’intérêt culturel, économique et social est ainsi révélé au grand public.
L’APPEL À PROJETS 2025
L’appel à projets est ouvert sur le site
www.missionbern.fr/signaler-un-site. Propriétaires, associations, communes et passionnés de patrimoine sont invités à identifier les sites en péril partout en France métropolitaine et dans les collectivités d’outre-mer. Ces signalements peuvent être effectués tout au long de l’année.
- Pour candidater à l’édition 2025 des sites emblématiques de la Mission Patrimoine, les dossiers devront être déposés avant le 25 novembre 2024 ;
- Pour candidater à la sélection des sites départementaux de l’édition 2025 de la Mission Patrimoine, les dossiers devront être déposés avant le 28 février 2025.
- Plus d’informations dans la « Foire aux questions » disponible sur le site
www.missionbern.fr/faq
LES MODALITÉS DE SÉLECTION
Les candidatures déposées sur le site
www.missionbern.fr sont instruites par les délégations départementales et régionales de la Fondation du patrimoine, composées de bénévoles et de salariés.
Le ministère de la Culture, au travers de ses directions régionales des affaires culturelles, participe à ce premier examen, en particulier des immeubles protégés au titre des monuments historiques.
Les associations de soutien au patrimoine, à l’instar de La Demeure historique ou des Vieilles Maisons Françaises, participent également en soumettant des projets et en relayant l’information auprès de leurs membres.
Après l’instruction locale des candidatures notamment au regard des critères de la Mission, les projets sont sélectionnés par un comité présidé par Stéphane Bern et composé de représentants de la Fondation du patrimoine, de FDJ et du ministère de la Culture, qui se réunit deux fois par an.
Dix-huit projets emblématiques du patrimoine des régions de métropole et collectivités d’outre-mer et un projet par département sont retenus chaque année, selon quatre critères principaux :
- l’intérêt patrimonial et culturel ;
- l’état de péril ;
- la maturité du projet ;
- son impact sur le territoire et le projet de valorisation.
LES RÉSULTATS
La Mission Patrimoine a révélé l’intérêt du grand public pour la richesse et le potentiel d’attractivité du patrimoine local. Plus de 790 nouveaux projets ont été signalés pour l’édition 2024 sur la plateforme
www.missionbern.fr.
Depuis la première édition en 2018, la Mission Patrimoine a aidé plus de 950 sites pour leurs travaux de restauration, dont plus de 125 projets emblématiques du patrimoine régional et plus de 835 sites départementaux (un site par département métropolitain et collectivité d’outre-mer). Aujourd’hui, plus de 70 % d’entre eux sont d’ores et déjà sauvés : 340 sont terminés et 280 chantiers sont en cours.
RAPPEL : LES DOTATIONS DES PROJETS 2024
Le montant de la dotation de chaque site départemental sera annoncé en fin d’année en fonction des ventes des jeux « Mission Patrimoine ».
La dotation octroyée à chacun des 18 sites emblématiques des régions, qui ont été révélés en mars dernier, sera connue lors des Journées européennes du patrimoine, les 20, 21 et 22 septembre 2024.
LES FINANCEMENTS ACCORDÉS
Depuis la première édition de la Mission Patrimoine, ce sont près de 280 millions d’euros qui ont permis d’aider les travaux de restauration de l’ensemble des sites retenus :
- Plus de 155 millions d’euros issus du Loto du patrimoine – dont plus de 28 millions pour l’édition 2023 ;
- 88 millions d’euros de crédits dégelés attribués par le ministère de la Culture aux projets portant sur des monuments historiques ;
- Plus de 36 millions d’euros collectés par la Fondation du patrimoine, provenant de mécénats d’entreprises, de dons de particuliers et de ses ressources propres.
Enfin le financement accordé grâce au Loto du patrimoine est attribué par la Fondation du patrimoine, qui suit le bon déroulement des travaux et le respect des caractéristiques patrimoniales des lieux en lien avec les services de l’État.
Communiqué
Dépendances de la Villa 1892 des Villas du Parc en Bourgogne de Vanvey (photograhie Fondation du patrimoine / Margot Sikora)