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17/01/2025 03:18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ : La prévention des chutes, un enjeu collectif et territorial

«Nous devons intégrer des solutions techniques, mais aussi adapter les territoires à la mobilité sécurisée des personnes vulnérables», a souligné le directeur de l'ARS Jean-Jacques Coiplet, ce jeudi 16 janvier, à Dijon, en illustrant l’impact de décisions locales sur l’autonomie des aînés.
Lors de la journée annuelle du collectif Anti-Chute en Bourgogne-Franche-Comté, organisée par le Pôle de Gérontologie et d’Innovation (PGI), ce jeudi 16 janvier 2025, au siège de la Métropole de Dijon, plusieurs intervenants ont mis en lumière l’importance de la prévention des chutes, un défi de santé publique et de société.

Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, a rappelé avec force que « les chutes sont la première cause de mortalité accidentelle, avec près de 10 000 décès par an, voire 20 000 selon certaines études affinées ». Ce constat alarmant souligne la nécessité d’un engagement collectif.


Une approche territoriale et coordonnée


Le succès de ce plan repose sur une mobilisation transversale des acteurs locaux : professionnels de santé, collectivités, institutions et associations. Comme l’a précisé Jean-Jacques Coiplet, « il n’y a pas de fatalité. Agir ensemble, de manière territoriale et concrète, permet d’espérer réduire de 20 % les chutes. Un objectif ambitieux mais atteignable grâce à des actions collectives. »

Les initiatives telles que le déploiement d’iCOP (un outil de prévention de la fragilité basé sur l’intelligence artificielle) ou encore le développement des exosquelettes témoignent de l’innovation en région. « Nous devons intégrer des solutions techniques, mais aussi adapter les territoires à la mobilité sécurisée des personnes vulnérables », a souligné M. Coiplet, en illustrant l’impact de décisions locales sur l’autonomie des aînés.

Six axes prioritaires pour 2025-2026


Le plan Anti-Chute 2 (2025-2026) s’appuie sur six grands objectifs, parmi lesquels : repérer les premiers signes de vulnérabilité, aménager les logements et les espaces publics, encourager l’activité physique, et développer la téléassistance. « L’activité physique est la meilleure arme anti-chute, mais elle doit être accompagnée et adaptée. La sédentarité reste une des causes majeures de perte d’autonomie », a-t-il insisté.

Une vision humaniste et partenariale


Cette dynamique repose sur une coordination locale, mais également sur une dimension profondément humaine. « C’est un enjeu de société : prendre soin des plus vulnérables et veiller à leur bien-être, c’est aussi veiller à celui de l’ensemble de notre communauté », a affirmé M. Coiplet, tout en saluant les efforts conjoints des partenaires comme la CARSAT et le PGI.

En conclusion, le directeur de l’ARS a appelé à poursuivre ces efforts pour transformer les chiffres alarmants en leviers d’action concrets. « La fraternité, c’est le cœur de ce que vous portez : être à l’écoute des plus fragiles, agir et transformer leurs vies », a-t-il déclaré. Ces mots résument l’engagement commun qui anime ce collectif régional.

Un message d’espoir et de mobilisation


En accueillant un public toujours plus nombreux (plus de 120 participants cette année), cette journée annuelle illustre une prise de conscience croissante et un engagement partagé. Comme l’a affirmé Françoise Tenenbaum, présidente du PGI : « Ensemble, nous transformons ce plan Anti-Chute en une véritable force motrice pour améliorer la qualité de vie de nos aînés. »

Ces actions, portées par une approche partenariale et innovante, montrent que la prévention des chutes peut devenir un véritable modèle de solidarité territoriale et humaine.

Manon Bollery




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