Ce mercredi 30 août, Christine Le Noan a brossé les grandes lignes de l'accompagnement des étudiants prévu à l'occasion de la rentrée universitaire.
Hébergement, restauration, vie étudiante... le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires de Bourgogne-Franche-Comté (CROUS) se prépare à la prochaine rentrée universitaire durant laquelle près de 600 agents seront à pied d’œuvre pour accompagner les quelques 80.000 étudiants potentiellement concernés.
Dans les faits, ce sont principalement les 22.000 boursiers, les 7.000 locataires de chambres étudiantes et les nombreux usagers des restaurants universitaires qui sont directement en lien avec le CROUS. S'ajoutent ceux qui sollicitent une aide, même ponctuelle. En 2022-2023, ce sont prêts de 5.000 rendez-vous qui ont été pris auprès des services de cet établissement public.
Revalorisation des bourses de 37 euros par mois
En présentant les grandes lignes de la rentrée des étudiants, ce mercredi 30 août 2023, à Dijon, Christine Le Noan, directrice générale du CROUS, affiche sa «volonté d'accompagner et soutenir la vie étudiante dans toutes ses» et assure que «des dispositifs conséquents ont été mis en place».
Au premier titre, les bourses avec «l'objectif d'aider plus et aider mieux». Au total, la Bourgogne-Franche-Comté compte 21.841 boursiers.
Le gouvernement a décidé une revalorisation de 37 euros par mois de toutes les bourses, quel que soit les échelons. Le nombre de bourses accordées a également été augmenté.
Avec ces mesures, en Bourgogne-Franche-Comté, 1.661 étudiants accèdent à une bourse qu'ils n'auraient pas obtenue avec les modalités précédentes.
De plus, un boursier bénéficie de l'exonération des droits d'inscription dans les établissements d'enseignement supérieur publics, d'une priorité dans l’attribution d'un logement et l'accès au tarif très social d'un euro pour les repas dans les restaurants universitaires.
1,5 million d'euros d'aides ponctuelles versées en 2022-2023
Le CROUS revendique «un accompagnement personnalisé» des étudiants avec 5.000 rendez-vous durant l'année universitaire 2022-2023 ayant entraîné l'attribution d'aides pour un montant total de 1,5 million d'euros. La directrice du CROUS souligne que ces aides ont augmenté depuis la crise sanitaire.
Parallèlement, le gel de loyers dans les résidences universitaires se poursuit pour la quatrième année consécutive tandis que les aides personnalisées au logement (APL) ont été revalorisées de 1,6% en avril dernier. Cela reste néanmoins inférieur à l'inflation malgré la «revalorisation exceptionnelle» de 4% ayant eu lieu en août 2022.
Le CROUS loge «les étudiants en ayant le plus besoin»
Dans le champ du logement, «notre rôle d'acteur social est conforté tout en conservant une large place aux étudiants internationaux», assure Christine Le Noan.
Le CROUS compte 6.779 logements dont près de 3.600 à Dijon, 2.600 à Besançon et 575 dans le nord Franche-Comté, sans compter ceux d'Auxerre et du Creusot.
40% de ces étudiants étaient déjà logés par le CROUS l'année passée 'dont la moitié d'étudiants internationaux), 20% bénéficient de logements sous conventions avec des établissements supérieurs et 40% sont venus occupés des logements vacants disponibles.
Le CROUS constate que 66% des étudiants demandeurs se situent parmi les plus précaires en correspondant aux échelons 5 àt 7 des bourses : «une large place est accordée aux étudiants en ayant le plus besoin».
Dans le cadre de «l'attractivité du territoire», 30% des locataires sont des étudiants internationaux.
Inadéquation entre la demande des locataires et le parc de logements
«Réhabiliation, rénovation, construction» sont les mots d'ordre du CROUS en la matière. Car l'établissement public se trouve confronter à une évolution de la demande des locataires marquant une inadéquation de son parc de logement qui sera à résoudre.
D'un côté, les chambres traditionnelle de 9m² représentent 55% du parc de logements alors qu'elles ne sont demandées que par 16% des étudiants. D'un autre côté, les studettes avec sanitaires représentent 20% du parc et 30% des vœux.
La résidence Beaune a été «intégralement traitée»
La résidence Beaune, jouxtant le campus universitaire de Dijon, a connu des problèmes récurrents d'infestation par des blattes et punaises de lit (
lire notre article).
«Nous ne sommes pas les marchands de sommeil», martèle Christine Le Noan, «on a recruté un référent étudiant présent tout l'été pour accompagner les étudiants dans l'opération de désinfestation ; toute la résidence Beaune a été intégralement traitée».
Au moment de la rentrée, une réunion d'information des nouveaux arrivants se tiendra en lien avec les services de Dijon Métropole.
Cependant la résidence fermera durant l'été 2024 pour un début de travaux de réhabilitation et d'agrandissement en novembre suivant (
lire notre article).
À Dijon, les prochaines rénovations, encore non-programmées, concerneront les pavillons Bossuet, Buffon et Lamartine de la résidence Montmuzard.
Parallèlement, le CROUS mène un «travail de prospective» avec la Métropole de Dijon et les bailleur sociaux afin de trouver des espaces où éventuellement construire de nouveaux pavillons.
48% des repas sont à un euro
En matière de restauration, chaque année, le CROUS sert près de deux millions de repas sur ses 32 sites de Bourgogne-Franche-Comté. Chaque jour, 5.000 repas sont servis à Dijon et autant à Besançon. Une offre végétarienne est systématiquement proposée.
Pour la quatrième année consécutive, le repas à un euro est maintenu pour les boursiers et, depuis deux ans, étendu aux non-boursiers en situation de précarité. Ce dernier dispositif a vu ses effectifs multipliés par trois en 24 mois.
Dans les villes où il n'existe pas de structure exploitée par le CROUS – comme à Nevers, Auxerre ou encore Sens –, agrément est passé avec des organismes locaux pour permette aux étudiants de bénéficier de ces repas à un euro.
En Bourgogne-Franche-Comté, en 2022-2023, 48% des repas servis étaient tarifés un euro. Cela représente 51% des repas servis à Dijon.
Il existe également un tarif social à 3,30 euros.
Des tables de pique-nique devant le RU Montmuzard
Nouveauté cette année à Dijon, le nombre de places de parking devant le restaurant universitaire Montmuzard est réduit. Des tables de pique-nique sont installées ainsi qu'une végétalisation en attendant une prochaine imperméabilisation de cet espace pour accroître les quelques mille places du RU qui, parallèlement, développera ses offres de plats à emporter.
À moyen terme, un travail collaboratif sera mené avec l’université de Bourgogne pour aménager la plaine du campus avec «un mobilier discret».
«Une solution transitoire mobile» en attendant un nouveau RU
L'offre de restauration dédiée aux étudiants dijonnais étant lacunaire, le CROUS a initié une étude soutenue par la Métropole de Dijon. Les résultats présentés par le cabinet Latitude conduisent à proposer la réalisation d'une structure au centre-ville de type cafétéria et restaurant universitaire de 250 places assises sur le campus.
En attendant de trouver les deux sites adaptés, le CROUS réfléchit à «une solution transitoire mobile» qui pourrait mise en place avant la fin 2023.
Une réflexion pour instaurer deux services
La directrice relativise la problématique récurrente des longues files d'attente s'étendant à l'extérieur des bâtiments en évoquant une période de «deux à trois mois» consécutifs à la rentrée universitaire.
À ce sujet, Christine Le Noan fait volontiers référence à l'expérimentation menée sur le campus universitaire à Grenoble où a été envisagé la création de deux services restauration, à 11 heures 15 et à 13 heures, afin d'augmenter les effectifs.
Toutefois, «le CROUS continue de fluidifier les files» avec notamment la transformation de l'espace de services de la cafétéria STAPS.
«Amener nos étudiants à mieux manger»
Un projet prévoit l'implantation d'une Auberge dans les locaux de l'Institut Agro Dijon pour remplacer la cafétéria fermée en 2019 en servant 250 repas par jour avec «une offre alimentaire s'inscrivant dans la politique d'alimentation saine et durable du CROUS».
À Dijon, le CROUS s'appuie sur l'Institut Agro et l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement pour tenter de décrocher le label «Assiette verte» en 2024.
Il s'agit d'«amener nos étudiants à mieux manger, soit à travers notre offre de restauration, soit en les accompagnant dans la cuisine qu'ils peuvent préparer», explique Christine Le Noan.
La rentrée des sites culturels du CROUS
Le CROUS exploite trois espaces culturels Le Théâtre Mansart à Dijon – dont la rentrée se fera le 20 septembre prochain – ainsi que le Théâtre de la Bouloie et le Café international à Besançon.
«Nous accompagnons une vie étudiante dynamique», s'enthousiasme Christine Le Noan. Globalement, 1.000 animations ont concerné 40.000 étudiants l'année précédente.
Premier rendez-vous à venir, le Campus Day qui se déroulera le 14 septembre prochain, à Dijon. L'établissement public tiendra un stand d'information pour aider les étudiants dans les démarches administratives, procéder à une distribution solidaire en lien avec les Lions Club et pour réaliser une gratiferia afin de permettre aux étudiants de s'équiper gratuitement.
Durant l'année, les étudiants pourront participer aux événement «Inviter le monde à votre table» à partir du 26 novembre ou encore «Le campus a un incroyable talent» avec une finale en mars 2024.
Des partenariats avec les grandes collectivités locales
La directrice termine sa présentation de la rentrée en soulignant «la dimension partenariale» de l'action du CROUS – dont le budget annuel avoisine les 50 millions d'euros – avec les établissements d'enseignement supérieur et de recherche, les collectivités locales, les associations étudiantes, les acteurs du monde académique et la préfecture de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Cela se traduira notamment dans l'année à venir par la signature d'une nouvelle convention avec le Centre régional information jeunesse Info Jeunes et la signature du schéma local de l'enseignement supérieur, la recherche, l'innovation et la vie étudiante avec la communauté urbaine Creusot Montceau.
La directrice insiste sur les partenariats noués avec la Métropole de Dijon et la communauté urbaine de Besançon ainsi qu'avec d'autres collectivités locales afin de «faire toujours plus et mieux pour les étudiants».
Jean-Christophe Tardivon
Communiqué du CROUS Bourgogne-Franche-Comté du 30 août 2023 :RENTREE ETUDIANTE - Mesures phares, projets et engagement pour accompagner plus et mieux
Au cœur de la rentrée universitaire, le Crous Bourgogne-Franche-Comté affiche sa volonté de bâtir une vie étudiante soutenue, en phase avec les besoins des étudiants. Il s’engage ainsi pleinement pour une année universitaire 2023-2024 ponctuée de nouveautés. Dans un souci constant d’amélioration de la vie étudiante, le Crous Bourgogne-Franche-Comté met en place en ce sens un ensemble de mesures phares visant à aider et accompagner les étudiants, adossées à de grands projets.
Des dispositifs conséquents et des mesures phares pour un soutien aux étudiants optimal
Cette année, la revalorisation des bourses, combinée à une révision des barèmes d’éligibilité, permettra de mieux accompagner davantage d’étudiants. De plus, le dispositif des repas à 1€ est renouvelé pour les étudiants boursiers et ceux en difficulté financière, avec des démarches de demandes simplifiées pour une accessibilité accrue à ses aides. Le Crous maintient également le gel des loyers, pour la quatrième année consécutive, allégeant ainsi la pression financière sur les étudiants.
Enfin, avec une équipe sociale au complet, un accompagnement personnalisé est également proposé pour répondre aux besoins spécifiques de chaque étudiant, illustrant la détermination du Crous à favoriser une vie étudiante épanouissante.
Une politique ambitieuse poursuivie en matière de rénovation, de réhabilitation et de construction
Dans un souci d’amélioration continue, le Crous Bourgogne-Franche-Comté s’attache à moderniser et améliorer ses services et ses installations.
A Dijon, l’offre de restauration sera renforcée sur le campus, et développée au centre-ville. Des aménagements du parking Montmuzard sont en cours, afin de sécuriser ce lieu et de créer un nouvel espace convivial avec du mobilier extérieur pour déjeuner en plein air. La Cafet’ STAPS offre un nouveau cadre aux étudiante, dès la rentrée. Côté logement, les premières études en vue de la réhabilitation de la résidence Beaune seront engagées cette année. Un travail collaboratif avec l’université de Bourgogne concernant l’aménagement paysager et l’installation de mobiliers urbains sur le campus permettra également la transformation de celui-ci.
A Besançon, la nouvelle résidence La Comtoise ouvre ses portes en cette nouvelle année universitaire, proposant 105 nouveaux logements. Des poke-bowls seront également proposées en expérimentation en restauration de centre-ville.
Par ailleurs, dans la continuité de la réhabilitation extérieure du bâtiment Rousseau, de nouveaux travaux sont engagés en intérieur. Les 153 chambres seront entièrement rénovées, les cuisines partagées seront réaménagées et plusieurs espaces seront créés comme une salle de convivialité, une salle de musculation, un espace de coworking…
Enfin, le (Li)VE accueillera, au cours de cette nouvelle année, un nouvel espace Ressourcerie en partenariat avec l’université de Franche-Comté et avec le soutien de la Région.
Sur le campus de Belfort, une nouvelle Cafet’ ouvre ses portes au Crunch Lab et des aménagements extérieurs sportifs et conviviaux sont prévus avant l’été 2024 en extérieur de la résidence Duvillard.
Une vie étudiante dynamique
Le Crous Bourgogne-Franche-Comté dynamise la vie étudiante avec une programmation culturelle et sportive riche et accessible à tous.
Au programme, une nouvelle saison culturelle sur les 3 lieux dédiés : le Café international qui a réouvert ses portes au premier semestre 2023, et le Théâtre de la Bouloie à Besançon, et le Théâtre Mansart à Dijon.
Des villages partenaires seront proposés lors des événements de rentrée en partenariat avec les établissement d’enseignement supérieur et de recherche, et plusieurs gratiférias – distributions solidaires au cœur des campus – sont également programmées à la rentrée et en décembre.
Des animations tout au long de l’année sont organisées au sein des résidences ou à l’échelle des campus de la région, comme « Invitez le Monde à votre table » organisé le 26 novembre, ou encore « Le Campus a un incroyable talent » invitant les étudiants à monter sur les planches.
Ce dynamisme sera rythmé par les concours de création étudiante impulsé et mis en œuvre à l’échelle nationale et régionale. Autour de la musique, de la danse, du théâtre, de l’écriture, de la bande dessinée, de la photographie et du court-métrage, ces concours encouragent l’expression artistique et créative des étudiants. A noter que le jury du concours BD 2022-2023 se tiendra à Besançon le 15 septembre prochain et que les étudiants plancheront en 2023-2024 sur le thème « Espoirs ».
Un passé, un présent et un futur en collaboration
L’un des piliers majeurs de la force du Crous repose sur des partenariats solides, forgés avec les établissements d’enseignement supérieur, les collectivités locales, les associations étudiantes et les acteurs de la vie étudiante des territoires. Le soutien de la Région et du Rectorat académique sont également essentiels.
Ces collaborations dynamiques permettent de relever les défis propres à chaque territoire, en adaptant les réflexions et les projets pour répondre aux attentes des étudiants. Soulignant l’importance de la collaboration avec ses partenaires, le Crous Bourgogne-Franche-Comté porte le nécessaire besoin d’un cadre d’apprentissage enrichissant pour encourager le développement et la réussite étudiante. Conscient du rôle clé des partenariats, le Crous œuvre pour développer une vie étudiante florissante qui incarne les aspirations et les valeurs des territoires au bénéfice de tous les étudiants.
Plusieurs partenariats se formaliseront encore cette année : avec le CRIJ Bourgogne-Franche-Comté, la Communauté urbaine Creusot-Montceau (CUCM) et la signature du « schéma local Enseignement supérieur, recherche, innovation et vie étudiante », le Grand Dole et la ville de Dole, la ville de Vesoul, le Grand Chalon, ou encore à une autre échelle avec Territoires de musiques à Belfort pour renouveler le Campus des Eurocks.
L’objectif partagé étant d’œuvrer toujours plus et mieux en faveur des étudiants de la région.
Fier de porter ces mesures et projets ambitieux visant à soutenir les étudiants dans leur parcours académique et personnel, le Crous Bourgogne-Franche-Comté souhaite que la thématique inspirante de « l’espoir » portée dans le cadre des concours de création étudiante puisse guider les actions et initiatives universitaires tout au long de cette année, renforçant un engagement commun envers un avenir prometteur pour tous.