L'Établissement français du sang lance les Jeux plasmalympiques 2024 pour faire connaître le don de plasma.
Pour faire vivre l’opération toute l’année, la Flamme plasmalympique
passera de collecte en collecte à
travers la région, à commencer par Bourbon-Lancy le 25 mars.
Pour une année Olympique de tous les records, l’EFS appelle les citoyens à relever le défi de la solidarité : don de sang ou de plasma, 2024 est l’occasion de donner plus souvent et de faire donner son entourage, pour développer la collecte de plasma à hauteur des besoins des patients.
Les besoins en médicaments dérivés du plasma, sont en forte hausse, certains ont même doublé en France depuis 2007 ! La collecte de ce liquide si précieux pour des milliers de patients, doit donc croître en regard de leurs besoins chaque jour plus importants. Mais aujourd’hui, la France est en partie dépendante de l’étranger pour les médicaments dérivés du plasma nécessaires aux patients soignés dans l’hexagone.
Pour s’affranchir de cette dépendance et garantir à chaque patient le soin dont il a besoin dans ce contexte d’augmentation, il apparait primordial de sensibiliser largement les citoyens en les engageant nombreux dans la démarche du don et du don régulier.
Si le défi est de taille, il reste finalement accessible. En effet, la matière première pour fabriquer les médicaments dérivés du plasma est une ressource illimitée qui coule en chacun de nous. Reste à le faire savoir !
Le plasma, ce liquide si précieux qui coule dans nos veines
Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle circulent nos cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et plaquettes). Il contient des protéines et des anticorps qui ont un intérêt thérapeutique majeur, utilisées sous forme de transfusions ou transformées en médicament pour traiter des pathologies hématologiques, neurologiques, rhumatologiques ou encore dermatologiques.
Les médicaments issus du plasma, et pour lesquels les besoins sont en forte hausse soignent :
• Les personnes en réanimation
• Les personnes atteintes de déficits immunitaires et de certaines maladies auto-immunes, dont des personnes atteintes de cancers
• Les hémophiles grâce aux facteurs de coagulation.
Parmi ces patients, ceux atteints de maladies chroniques ont des besoins fréquents : toutes les 5 semaines, voire toutes les 2 ou 3 semaines.
Les nombreuses vertus du plasma, le saviez-vous ?
Les personnes vaccinées contre l’hépatite B ou le tétanos, ont développé des anticorps protecteurs contre ces maladies. Leur don de plasma permet de fabriquer les médicaments utilisés pour le traitement préventif des personnes exposées au tétanos ou à l’hépatite B (les nouveau-nés dont la mère est porteuse du virus, les patients hémodialysés, ceux greffés du foie,...).
Le plasma de personnes ayant contracté le COVID aide certains malades du COVID ! Le plasma de donneurs convalescents du Covid continue d’être utilisé pour traiter des patients ayant une maladie COVID sévère sans autre alternative thérapeutique, en particulier des patients immunodéprimés tels que des greffés de moelle, ou atteints de leucémies par exemple.
Jeux plasmalympiques : participer c’est faire gagner la santé !
Vous n’avez pas pu participer au lancement régional à distance ?
Visionnez le replay en cliquant ici !Clin d’œil aux Jeux Olympiques de Paris 2024, les Jeux Plasmalympiques de Bourgogne-Franche-Comté affichent une belle ambition : établir le record du nombre de donneurs dans la région.
« De cette nécessité de mettre un coup de projecteur sur les enjeux plasma est née l’idée des Jeux Plasmalympiques. Un événement qui, tout au long de l’année 2024, au travers du parcours de la flamme Plasmalympiques sur les lieux de don de notre région, fera résonner les enjeux sanitaires et éthiques qui se cachent dernière le plasma », explique Fanny Delettre, directrice de l’EFS Bourgogne-Franche-Comté.
Pour faire vivre l’opération toute l’année, la flamme Plasmalympique passera de collecte en collecte et sur des manifestations locales à travers la région. Temps forts pour sensibiliser aux enjeux du plasma, le passage de la flamme permettra d’engager donneurs et partenaires dans la dynamique de promotion du plasma.
L’objectif ? Répandre dans l’inconscient collectif l’idée que donner son sang et son plasma est finalement, au-delà d’un geste altruiste, un acte citoyen engagé pour assurer la souveraineté sanitaire de la France et défendre la non-marchandisation du corps humain (plus d’explications dans la partie sur la filière plasma).
Donneur ou non, l’essentiel c’est de participer
Afin de parvenir à récolter plus de plasma, que ce soit lors d’un don de sang ou d’un don spécifique de plasma, l’EFS s’appuie simultanément sur plusieurs leviers.
• Compter sur les généreux donneurs pour qu’ils renouvèlent leur geste. Leur fidélité est essentielle, alors pour développer la collecte de plasma au niveau des enjeux, le défi lancé aux donneurs à l’occasion des Jeux Plasmalympiques est de « donner, redonner, et faire donner ». Ainsi, nous aider à recruter de nouveaux donneurs et reconquérir les citoyens qui ont perdu l’habitude du don.
• S’appuyer sur les partenaires de l’EFS, dont les associations pour le don de sang bénévole et utiliser la voix de porte-paroles, ambassadeurs, personnalités afin de faire parler des enjeux plasma, de sensibiliser les citoyens et ainsi les engager au don.
• Miser sur les citoyens qui veulent participer en sensibilisant autour d’eux !
Donneur ou non, chacun peut participer à la chaine de solidarité du don, en donnant et/ou en devenant ambassadeur du don.
Aux Jeux Plasmalympiques, tout le monde gagne. Chaque engagement va permettre de relever le défi ambitieux de collecter toujours plus de plasma, mais certains, plus remarqués et remarquables seront mis à l’honneur à l’issue de l’opération, qu’ils soient portés au titre de donneurs ou d’ambassadeurs du don :
- Podium des publications les plus likées sur les réseaux sociaux
- Podium des actions de promotion les plus remarquées et remarquables
- Podium des donneurs ayant cumulés le plus de don
- Podium du quizz plasma, reportage médias, des communications internes et externes d’entreprises/organismes et des établissements d’enseignement...
Mais c’est évidemment le résultat collectif, pour les patients, qui sera mis en lumière !
Le parcours de la flamme Plasmalympique
Avant chaque passage de la flamme Plasmalympiques sur une collecte, une communication dédiée sera mise en place pour mobiliser prescripteurs locaux et grand public. Découvrez ci-dessous les premières collectes à accueillir la flamme Plasmalympique :
- Bourbon-Lancy le 25 mars
- Poisson le 26 mars
- Bletterans le 4 avril
- Rioz le 8 avril
- Montceau le 11 avril
- Pontarlier le 11 avril
- Champagnole le 15 avril
- ... et de nombreuses autres à venir !
La filière plasma : de la collecte aux médicaments dérivés du plasma
Au cours des dernières années, les usages du plasma n’ont cessé de se diversifier et de s’amplifier. Le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques ou encore l’évolution des pratiques médicales sont autant de facteurs expliquant l’explosion des besoins, qui crée une situation de distorsion entre l’offre et la demande de médicaments dérivés du plasma en France, comme dans de nombreux pays européen et dans le monde.
Si à ce jour en France, aucun patient nécessitant une transfusion sanguine n’a manqué du produit sanguin dont il avait besoin, la situation est différente concernant les médicaments produits à partir du plasma. Les diverses crises sanitaires et géopolitiques de ces dernières années ont mis en lumière l’enjeu de la souveraineté sanitaire de la France en médicaments dérivés du plasma. Aujourd'hui dépendante d'autres pays pour assurer les besoins des malades en médicaments dérivés du plasma, la France doit développer la collecte de plasma afin de garantir le soin de ces malades en toute circonstance et tout en préservant son modèle éthique.
En France, l’EFS a le monopole de la collecte de plasma. Il cède le plasma destiné à la fabrication de médicaments au Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB, détenu à 100% par l’Etat français).
Néanmoins, pour couvrir les besoins de tous les patients en médicament dérivés du plasma, la France dépend en grande partie de l’étranger. Ainsi, 65% des immunoglobulines consommées en France proviennent des Etats-Unis et sont issues du don rémunéré, contraire au principe éthique de non marchandisation du corps humain défendu par la France.
Une question éthique au cœur du débat
Face à l’enjeu important que représente la collecte de plasma, la position de l’EFS est claire : si la question de l’approvisionnement en plasma est un véritable défi, elle ne peut être résolue au détriment de l’éthique. A l’inverse de ce qui se pratique dans certains pays (comme les Etats-Unis, mais aussi des pays européens dont la Hongrie, l’Allemagne ou la République Tchèque), le modèle français repose sur le principe éthique de non-marchandisation du corps humain : les dons de plasma ne sont pas rémunérés.
La santé et la protection des donneurs et la sécurité de l’approvisionnement en sang et en plasma sont des priorités pour l’établissement.
Le don de plasma en pratique
2 façons de donner son plasma
• Lors d’un don de sang, le don « classique » proposé sur l’ensemble des lieux de collecte qui permet de récolter les globules rouges, les plaquettes et le plasma du donneur. Le prélèvement ne dure que 10 minutes. On peut donner jusqu’à 6 fois par an pour un homme et 4 fois pour une femme.
• Lors d’un don de plasma, l’EFS n’extrait que le plasma du sang du donneur et lui restitue les autres composants. Cette méthode permet de récolter deux à quatre fois plus de plasma que lors d’un don de sang. Le prélèvement, plus long, dure entre 45 et 60 minutes, ce qui permet au donneur d’avoir un moment au calme allongé pour prendre le temps de se reposer, de se connecter ou déconnecter. On peut donner jusqu’à 24 fois dans l’année ! Ce don ne s’effectue que dans les maisons du don.
Donner son sang ou son plasma, ça se prépare !
Pour donner son plasma, il convient d’être en bonne santé et de remplir ces quelques conditions :
• Avoir entre 18 ans et 65 ans
• Peser plus de 55 kg pour un premier don de plasma
• Présenter une carte d’identité, comme pour tout autre type de don
• Respecter un délai de 2 semaines entre un don de plasma et tout autre don (sang, plasma ou plaquettes).
Il est possible de donner jusqu’à 24 fois par an maximum.
Test d’éligibilité don de sang Test d’éligibilité don de plasma Prise de RDVCommuniqué