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24/05/2024 03:17
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BOURGOGNE : Strivee (Dijon) et Interstis (Le Creusot) deux entreprises, en mode séduction, au salon Viva Technology à Paris

Elles ont été soutenues par le Conseil Régional pour gagner en lisibilité et en notoriété. Reportage au salon, à la porte de Versailles.
C’est une ruche bruyante. Le salon international Viva Technology, - «Viva Tech’» - qui s’est installé au Parc des Expositions à Versailles, par son affluence et son agitation ambiante ressemble un peu au salon de l’agriculture. Il se tient d’ailleurs dans le Hall 1 qui chaque année est le plus prisé, car il est celui des animaux et en particulier des bovins.
Sauf qu’en ce mois de Mai 2024, ça ne sent pas la bouse de vache, ni la campagne. Les bêtes de scène ne sont ni des Charolais, ni des Montbéliardes, ni des Normandes, ni des Tarentaises, ni des Aubrac, ni des Blondes d’Aquitaine… Non les bêtes de scène ce sont des entreprises qui ont une notoriété dans le monde des nouvelles technologies, ou qui essayent de se faire un nom, pour gagner des parts de marché.

Ce sont d’ailleurs de jeunes entreprises, que le Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté a décidé de mettre en valeur. Le stand de la BFC n’est pas le plus visible, ni le plus grand. Il se repère tout juste par son identité visuelle, à dominante jaune avec des lettres noires. Incontestablement le Conseil Régional n’a pas vraiment voulu taper dans l’œil des visiteurs, ni en jeter aux yeux comme d’autres régions plus flamboyantes. Ce qui n’empêche pas la Présidente Marie-Guite Dufay, de clamer que l’on a sur le stand, la démonstration que la Bourgogne – Franche-Comté n’est pas seulement la plus grande région industrielle de France, mais qu’elle a des pépites qu’il faut promouvoir. C’est d’ailleurs ce que s’évertue à faire Patrick Molinoz.
Et ce sont effectivement de belles pépites qui se présentent. Rencontres avec deux d’entre-elles.
Alain BOLLERY
(à Paris)
 

Strivee : Une plateforme unique de coaching à distance

«Effocez-vous». C’est la traduction française de Strivee. Cette entreprise créée à Dijon en 2021, se singularise par une plateforme de coaching à distance. Elle est habitée, si l’on peut dire, par des coachs sportifs, qui peuvent créer leurs programmes et les vendre.
La jeune entreprise, qui a déjà 7 salariés, a réalisé 200.000 euros de chiffre d’affaires en 2023 et vise les 400.000 euros d’ici la fin de l’année. «Nous avons déjà 500 coachs inscrits. Les abonnements mensuels, suivant les prestations, vont de 19 à 99 euros.
Et ça marche. Ca matche ! S i bien, que Strivee revendique déjà 1,5 millions de contrats. C’est Kévin Boirel (au centre sur la photo), originaire d’Aix en Provence, qui a eu l’idéé de créer l’entreprise, «car il n’y avait rien sur le CrossFit». L’entreprise a été aidée par le Conseil Régional, avec un prêt à taux zéro de 200.000 euros. «Notre objectif est maintenant de se développer à l’international». Avec des contrats en Espagne, en Italie, en Suède, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada. Ils pèsent aujourd’hui pour 25% du chiffre d’affaires. «L’ambition c’est d’inverser les chiffres» dit Kévin Boirel. Enzo Pinagot et Hatim Chamchi qui l’accompagnent à Viva Technology approuvent.
A.B.


Interstis adoptée par 450.000 fonctionnaires de l’Etat

10 ans ! Ce mois de juin 2014 marque les 10 ans de la création d’Interstis, la plateforme collaborative, dont le siège est au Creusot. Créée par le Creusotin Nicolas Huez par le Parisien Thomas Balladur, elle n’en finit plus de grandir, mais surtout de séduire.
De 2,5 millions d’euros en 2023, son chiffre d’affaires devrait grimper à 4,5 millions d’ici la fin de l’année.
Echanger des informations de façon sécurisée est la règle d’or d’Interstis. De nombreuses collectivités l’ont adoptée : Le Creusot, Le Breuil, la Communauté Urbaine Le Creusot – Montceau, les conseils départementaux de Saône et Loire, de l’Yonne, du Tarn… «Nous avons 250 clients» précise Nicolas Huez. Interstis emploie aujourd’hui 50 personnes, dont 15 à Paris, 5 à Montpellier et 2 à Nantes…
Si Interstis séduit les collectivités, elle s’est surtout taillée un nom en étant adoptée par de nombreux services de l’Etat… «450.000 agents travaillent sur la plateforme, dans tous les Ministères, y compris le cabinet du Premier Ministre», souligne Nicolas Huez. Il est catégorique : «Faire confiance à l’Etat c’est une reconnaissance pour nos autres clients. Un label de sérieux».
Le DATA est hébergé par Dassault Systèmes, avec une base de données de deux terra. Sous l’impulsion de l’Etat, Interstis monte un site collaboratifs qui pourrait être une alternative à Google et à Microsoft. «Car il y a une volonté de l’Etat pour avoir de la souveraineté», explique le Creusotin, qui à Viva Technology, multiplie les contacts, avec Loris Maurin, directeur marketing et communication, qui est basé à Montpellier.
L’entreprise Interstis, régulièrement soumise aux audits, est actuellement en procédure pour avoir la plus haute certification française.
A.B.


Patrick Molinoz :«Essentiel pour
la Bourgogne – Franche-Comté»

«Oui c’est vrai, notre stand n’est pas très grand. Mais c’est la première fois que l’on participe et c’est essentiel pour la Bourgogne – Franche-Comté», claque Patrick Molinoz, vice-président de la Région, en charge notamment des nouvelles technologies. Et il est catégorique : «Il est important de montrer et démontrer que l’on n’est pas uniquement la région de l’industrie, du nucléaire et du patrimoine. Car on peut le mesurer avec les entreprises que nous mettons en-avant, nos priorités, ce sont aussi l’innovation et la recherche, pour le développement de notre économie». Si le salon parisien n’a pas l’aura du CES à Las Vegas, il veut devenir une référence européenne. «C’est pour cela qu’il faut donner la possibilité à nos entreprises de se montrer. Il faut aussi mettre en-avant la qualité de vie de notre région».
A.B.




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