En matière de baisse des dépenses publiques,
«les élus locaux s’opposent à toute mise en péril des services publics».
Communiqué d'Intercommunalités de France du 29 mars 2024 :Alors que l’Insee a annoncé cette semaine un déficit public de 5,5 % du PIB en 2023, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a exigé sur RTL « la nécessité de faire des choix dans toutes les dépenses publiques », y compris celles « des collectivités locales ». Intercommunalités de France souhaite que l’État s’occupe de ses propres dépenses. L’association rappelle que les collectivités sont dans l’obligation de rendre des budgets à l’équilibre et portent des finances saines, en responsabilité. Toute baisse d’ampleur des dépenses aurait des conséquences dramatiques pour les services publics, la cohésion sociale et la transition écologique dans notre pays à l’heure où l’extrême-droite est donnée à presque la moitié des intentions de vote aux prochaines élections européennes.
Bruno Le Maire avait déclaré en février : « ce n’est pas les collectivités locales qu’on va toucher ». Auparavant, le Gouvernement encourageait les investissements locaux en faveur de la planification écologique à hauteur de 32 milliards d’euros. Les élus locaux appellent au respect de la parole donnée et refusent que l’on sanctionne les collectivités, bonnes élèves en matière de gestion des deniers publics, au prétexte d’une mauvaise prévision de la croissance et des déficits de la part des services de l’État. Cette politique d’austérité budgétaire en devenir se ferait au mépris des politiques du quotidien conduites dans chaque bassin de vie au service des Françaises et des Français.
Les élus locaux, responsables dans leur territoire, refusent un simulacre de concertation qui n’aurait pour autre but que de jouer à la roulette russe avec les services publics portés par les collectivités et desquels ont plus que jamais besoin nos concitoyens : écoles et cantines, mobilités, petite enfance, aide à domicile, accompagnement des plus fragiles, sécurité, gestion des déchets et de l’eau, équipements sportifs et culturels, jeunesse et grand âge, soutien aux associations…
Enfin, Intercommunalités de France rappelle que l’État a privé les territoires de leur autonomie fiscale ses dernières années par des suppressions successives d’impôts qui interrogent tout particulièrement aujourd’hui, et les a rendus dépendants aux recettes nationales. Elles ne pourront accepter aucune remise en question des politiques publiques structurantes portées par le bloc local au bénéfice du pays dans son ensemble.