
« Vous êtes la démonstration vivante que ce n’est pas en faisant le pari de l’obsolescence programmée qu’on fait le pari de la croissance économique. » a déclaré le ministre de la transition écologique

L'usine de production de cocottes-minutes SEB à Selongey a eu l'honneur d'accueillir une visite exceptionnelle, avec la présence des ministres de l’industrie et de la transition écologique, mettant en lumière l'importance de cette industrie pour l'économie française. Cette visite a offert un aperçu précieux des six étapes cruciales de fabrication de ces célèbres ustensiles, de l'emboutissage à l'emballage.
L'emboutissage, première étape du processus à laquelle les deux ministres ont assistés, est une étape clé qui donne son nom à la société SEB, l'acronyme de la Société d'Emboutissage de Bourgogne. C'est à ce moment que les cocottes prennent forme, lorsque des plaques d'inox plates passent sous une presse puissante et se creusent pour devenir des cocottes-minutes iconiques...
Chaque année, cette usine produit pas moins de 800 000 cocottes-minutes, un chiffre qui témoigne de l'impact durable de ce produit emblématique sur le marché. Depuis son lancement en 1953, SEB estime avoir vendu 75 millions de ces marmites à travers le monde, contribuant grandement à l'essor de la marque SEB.
Et si messieurs les ministres Christophe Béchu et Roland Lescure étaient à Selongey ce vendredi 20 octobre, ce n’était pas seulement pour fêter les 70 ans de la cocotte-minute. En effet, en cette journée nationale de la réparation, les deux hommes, accueillis par Thierry de La Tour d'Artaise (PDG du groupe SEB) étaient venus faire des annonces très importantes pour les ménages français.
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a déclaré ce vendredi matin que le bonus de réparation, qui encourage les particuliers à réparer leurs produits défectueux, sera « simplifié, élargi et augmenté à partir du 1er janvier». Le ministre de l'industrie Roland Lescure a quant à lui annoncé la mise en place d'un système de bonus "réparabilité" et donc d'un malus pour les appareils non réparables.
Roland Lescure
Ministre de l'Industrie

« Et oui je suis le seul Lescure de la salle qui n’est pas lié directement ou indirectement à la famille Lescure mais merci pour votre accueil, je me sens presque adopté aujourd’hui et je suis très heureux de porter ce patronyme qui résonne tellement dans cette région. »
« Il faut qu’on puisse faire de la transition écologique une opportunité, une source d’emploi, de prospérité et de fierté. »
« Ma maman, Jeanette Lescure, a fêté ses 90 ans et quand je lui ai demandé ce qu’elle voulait comme cadeau… Vous me voyez venir… Elle m’a dit « Tu sais j’ai ma cocotte-minute, elle fonctionne toujours très bien, je l’avais acheté pour fêter ta naissance. Elle fonctionne encore très bien mais j’ai abîmé la poignée en la faisant tomber un jour… Et puis à 90 ans j’ai un peu de mal à la serrer mais j’ai vu que maintenant on pouvait les serrer plus facilement alors je veux bien une nouvelle cocotte-minute. » J’ai donc offert à ma maman une cocotte-minute. C’est un bon signe de confiance de ma maman pour les cocottes-minutes SEB mais aussi un bon signe de confiance en elle parce qu'acheter une cocotte-minute à 90ans ça veut dire qu’elle va être parmis-nous pour encore un bon bout de temps ! Longue vie à la cocotte-minute et longue vie à Jeanette Lescure ! »
« L’habitude qu’à SEB, de fabriquer des produits réparables, il faut que ça devienne une habitude pour tous. Vous avez des indices de réparabilité élevés et nous avons décidé avec Christophe de vous aider. Nous souhaitons que quand on achète un produit, on puisse voir que les produits réparables soient plutôt moins cher et les non-réparables soient plus cher. C’est le Bonus-Malus réparabilité. Nous allons lancer aujourd’hui une consultation auprès des acteurs pour que dès 2024, on puisse mettre en place ce bonus de réparabilité. »
« C’est un signal fort que vous donne l’État aujourd’hui pour vous demander de continuer. Car SEB c’est bien, SEB c’est toujours bien et SEB c’est quand même vachement bien ! »
Christophe Béchu
Ministre de la Transition écologique

« Année après année, vous vous êtes demandé comment vous pouviez améliorer vos produits du côté de l’utilisation mais aussi comment vous pouviez faire en sorte que le produit devienne de plus en plus responsable d’un point de vue écologique. Ce qui est impressionnant quand on vient ici, c’est le fait qu’au delà de cette longévité, vous avez une capacité à innover à toutes les étapes. »
« Une transition écologique sans usine c’est une transition écologique hypocrite dans laquelle on laisse d’autres au bout du monde faire les produits dont nous avons besoin. »
« J’annonce aujourd’hui que nous allons à compter du premier janvier prochain le simplifier, l’élargir et l’augmenter. Le simplifier car il repose sur un réseau de réparateurs. On était à 1500 au premier semestre et nous avons triplé ce chiffre. Nous allons rendre possible que même lorsque vous faites intervenir un réparateur à distance vous puissiez bénéficier du bonus. Nous allons l’augmenter avec 25 nouveaux produits. Le bonus augmentera de 5€ et pour 5 produits, ça sera un doublement du montant du bonus. À savoir : Les lave-linges, les aspirateurs, les sèche-linges, les lave-vaisselle et les télévisions. À travers ses produits, l’idée est qu’on essaye d’ancrer ce réflexe de la réparation. »
« Vous êtes la démonstration vivante que ce n’est pas en faisant le pari de l’obsolescence programmée qu’on fait le pari de la croissance économique. »
« Si on n’est pas capable de réconcilier la fin du monde et la fin du mois on n’y arrivera pas. On a besoin d’avoir une écologie dans laquelle on protège les français. On les protège de la variation du pétrole en allant vers les énergies qu’on produit et pas celles qu’on importe.
« Mesdames et messieurs, je comprends l’émotion des François Sauvadet, François Patriat, François Rebsamen et même de ceux dont le prénom n’est pas François. Je veux dire avec Roland Lescure à quel point on a été marqué par celles et ceux qu’on a rencontré et à qui on a serré la main. On a bien senti que ce n’était pas seulement parce que le grand patron était à côté qu’on recueillait des témoignages de fierté. Vous pouvez être fiers, vous pouvez être sacrément fiers. Ce que vous faites ici, c’est à la fois vous trouver en première ligne de l’industrie française, vous inscrire dans des produits qui sont une part de notre culture et vous êtes aussi en première ligne de ce combat pour combiner économie et écologie grâce à la rébarabilité et à votre engagement. Bravo, longue vie et vive SEB ! »
Manon Bollery
©Photos Manon Bollery


































































