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19/11/2022 03:17

DIJON : Olivier Dussopt, ministre du Travail, a visité le centre de formation CESAM

Ce vendredi 18 novembre, à Dijon, le ministre du Travail a échangé avec des stagiaires en formation à propos d'un dispositif novateur pour lever les freins à l'emploi.
Ce vendredi 18 novembre 2022, Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, s’est rendu dans la métropole dijonnaise pour un déplacement consacré au Plan d’investissement dans les compétences et au Pacte régional qui vise à garantir un effort soutenu et durable en faveur des personnes les plus éloignées de l’emploi et permet de répondre aux besoins de formation de l’économie.

Le ministre a débuté son déplacement à Dijon, par un échange avec Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Il a ensuite visité, en compagnie de Océane Charret-Godard (vice-présidente en charge des lycées, de l’offre de formation, de l’apprentissage et de l’orientation) et Isabelle Liron (vice-présidente  en charge de la formation professionnelle des demandeurs d’emploi, des mutations économiques et du dialogue social territorial) le centre de formation CESAM (Concilier l'Economique et le Social, Aider aux Mutations).

Cette visite lui a permis de découvrir l’organisme et de prendre connaissance du dispositif DAQ2.0, une formation pour les personnes éloignées de l’emploi, et de ses différentes colorations sectorielles. A cette occasion, le ministre a échangé avec les stagiaires en formation.


Olivier Dussopt

Ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion
« L’objectif de cette visite est de montrer que par l’investissement dans les compétences et l’investissement dans l’insertion, personne n'est inemployable. Et cette marche de plein emploi qui est un objectif affiché par le Président de la République qui est un objectif atteignable et cela pour la première fois depuis 40 ans. Ce n‘est pas juste une idée ou une utopie. Nous sommes passé de 9,5% à 7,3% de chômeurs, nous avons au cours du dernier trimestre une économie française qui a encore créé 84 000 emplois en création net et avec un emploi qui s’améliore dans un sens puisque désormais plus de la moitié des emplois sont des emplois en CDI. 
On a une meilleure qualité d’emplois, on a plus d’emplois et on a une économie qui se caractérise par une activité qui est la plus élevée depuis 1972.On progresse, on avance, par contre on a fait la moitié du chemin et il reste encore une moitié pour atteindre les 5% de chômage qui correspondent au plein-emploi. Cette dernière moitié de chemin n’est pas la plus facile car il ya des incertitudes économiques, c’est une évidence. Mais aussi parce que les personnes que l’on accompagne sont des personnes qui sont toujours plus éloignées de l’emploi. Ce sont des personnes qui sont toujours plus cabossées par la vie et il faut les aider et les accompagner. Il faut les remobiliser avec des parcours qui sont adaptés, des parcours qui lèvent les freins. 
Lever les freins c’est résoudre des problèmes de logement, de mobilité. Parfois des problèmes de santé ou de garde d’enfants. Pour que cet employé habilité que l’on recherche soit au rendez-vous pour tous. 
Ici, dans cette belle structure qu’est Cesam où tout à l’heure chez ID21 : on voit que les parcours sont adaptés. Des migrants, des hommes et des femmes, des personnes en situation de handicap, des personnes éloignées de l’emploi depuis des années… L’État investit beaucoup pour aider ces gens-là. Ça a permis d’investir à l’échelle de la Bourgogne-Franche-Comté au total depuis 2018, 730 millions d’euros (région et état cumulé) dans la formation et notamment cette formation continue. Cette formation professionnelle qui permet soit des évolutions soit des conversions. »

« Ce dispositif est une marche vers l’emploi, une marche vers la formation. Un moment (avec quelques centaines d’heures) d’accompagnement qui permet à des jeunes et des moins jeunes de formaliser un projet, de savoir vers quel secteur ils veulent s’orienter.
 Une fois ce projet formé, ça permet d’évoluer. Je dois que c’est une marche car comme on l’a entendu certains en sortant iront directement vers un emploi et d’autres iront vers des formations qualifiantes parce que pour exercer certains métiers il faut avoir certaines qualifications et compétences particulières. 
C’est une première marche du retour à l’emploi mais aussi une mobilisation et donc un moment de fragilité et c’est important qu’il y ait un accompagnement humain comme on a pu le voir ici. Cela permet de rassurer car certaines fois, l’éloignement de l’emploi a aussi fragilisé le mental. »

« C’est une solution pour les métiers en tension. On a dans notre pays un taux de chômage qui a beaucoup baissé mais qui reste beaucoup plus élevé que la moyenne européenne et malgré ça on estime qu’il y a à peu près 400 000 emplois qui sont vacants. L’hôtellerie et la restauration sont particulièrement touchées mais aussi le secteur du bâtiment ou le secteur des chauffeurs de transports de personnes…
 Donc avec tout cela nous devons mettre le paquet, nous devons faire un maximum d’efforts pour de la formation en direction de ces secteurs. Cela passe par des formations comme celles que nous avons vues, ça passe par pôle emplois. J’ai demandé à Pôle-emploi de regarder personne par personne les listes de demandeurs d’emploi et de repérer ceux qui ont les compétences ou même des prérequis assez proches des 4/5 secteurs en très grandes tensions afin qu’ils présentent à ces demandeurs d’emplois des métiers auxquels ils n’ont pas forcément pensé, des métiers des secteurs en tension. Si cela les motive, nous les inscrivons dans des viviers, des listes que l’on tiens à disposition des chefs d’entreprises pour pouvoir recruter. 
On aurait pu faire cela au niveau national et dire « nous avons 150 000 noms qui sont des personnes disponibles, très faciles à mobiliser et qui en 15 jours peuvent se mettre en emploi ». Mais si je dis aux chefs d’entreprise qu’on a une liste nationale de 150 000 noms, personne ne va regarder. Alors que, si nous leur disons qu’il y a des listes dans chaque agence de pôle emploi de 150/200 noms, sous serons à taille humaine et le travail pourra se faire. 
Ce que l’on fait avec Pôle-emploi notamment avec les mises en tension, c’est depuis un an presque 1 milliard d’euros investi dans la formation des demandeurs d’emplois directement par pôle-emploi (aidé par l’État). C’est 290 000 chômeurs de longue durée dont 156 000 étaient des demandeurs d’emploi de très longue durée (plus de 24 mois) qui ont retrouvé un travail. Ce résultat est bon pour les entreprises qui recrutent et c’est bon pour eux. »

« La présidente de région m’a dit que je l’avais rassurée donc je la crois. Je lui ai dit que le plan d’investissement dans les compétences auquel elle est attachée et qui fonctionne très bien entre l’état et la région, ce plan qui a été signé par la première ministre elle-même il y a quelques mois. 
Nous allons en modifier le portage car c’est un projet que nous avions initié avec un haut commissariat qui a porté le projet, la formalisée et la fait changée d’échelle. Désormais on trouve un rythme de croisière et donc cela justifie qu’on change un peu le pilotage mais nous allons continuer à investir très fortement dans la compétence et on a une année de transition en 2023, année pour laquelle tous les crédits ont été reconduits. C’est 1,6 milliard à l’échelle nationale que l’État apporte aux régions pour participer aux pactes régionaux pour l’investissement dans les compétences. 
Et puis 2023 est aussi l’année où nous allons construire France Travail, on va modifier la manière dont on accompagne les allocataires du RSA pour qu’ils aient plus d’activité d’insertion et de formation. Nous allons les aider à sortir du RSA et donc dans cette réflexion, évidemment que le pic va continuer et il faut qu’on voit comment on tricote bien les choses entre la région, l’état, pole-emploi, les acteurs… 
Notre seul objectif est l’efficacité et le plein-emploi. »

Manon Bollery
©Photos Manon Bollery

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Retour en images sur la visite d'Olivier Dussopt chez ID'EES 21


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