La nouvelle agression à l’arme blanche d’une enseignante de collège, à l’arme blanche, suscite de l’indignation, de la colère et de l’angoisse. Il faut agir. Et vite.
Cela continue de faire froid dans le dos… C’est vrai qu’avec les
assassinats de Samuel Paty, puis de Dominique Bernard, on était monté au
stade suprême de l’horreur par deux fois.
Mais il ne faut surtout
pas minimiser les agressions dont continuent d’être la cible des
enseignants, comme mercredi matin en Alsace, même si fort heureusement
il n’y a pas eu de mort…
Car que des collégiens soient capables
d’aller blesser à l’arme blanche des enseignants, démontre combien
celles et ceux qui transmettent le savoir sont devenus des cibles et
sont vulnérables.
Les établissements scolaires ont été équipés de système de sécurité pour surveiller les entrées.
Mais
comme on ne peut pas mettre un policier ou un gendarme dans chaque
classe, alors il faut ABSOLUMENT doter les collèges et les lycées de
portiques pour pouvoir détecter les couteaux et les armes blanches.
Cela
est possible aujourd’hui sur les entrées de salons ou de rencontres
sportives, ou encore d’événements comme l’a été l’Université d’été du
Laboratoire de la République à Autun.
Alors si c’est ainsi possible
pour un certain nombre d’événements, il faut que rapidement les Collèges
et les Lycées soient équipés de systèmes qui dissuadent les élèves
d’entrer avec des armes blanches, ou ce que l’on appelle des armes par
destination.
Et ce n’est pas parce que des esprits rêveurs et en
dehors de toute réalité, parlent de «gosses» quand ils parlent de mineur
et de la délinquance, qu’il ne faut pas prévenir plus qu’hier et moins
que demain.
On peut le déplorer. Mais on ne peut pas accepter que des
enseignants aillent travailler avec la peur au ventre, se retrouvent
devant des élèves en se demandant s’ils peuvent être armés… Ce n’est pas
acceptable. Il faut agir. Vite. Ou alors la crise des vocations qui
commence à affecter les recrutements se fera plus forte.
Celles et
ceux à qui appartiennent les décisions doivent agir vite. On ne peut pas
prendre le risque que dans notre région en Bourgogne, que dans nos
départements, en Saône-et-Loire ou en Côte-d’Or, que demain un
établissement fasse tristement et cruellement la une de l’actualité,
dans des circonstances dramatiques. Il y a assez, déjà, des règlements
de compte entre narcotrafiquants, pour lesquels pendant trop longtemps
celles et ceux qui étaient en première ligne regardaient ailleurs. Ne
faisons pas de même pour la nécessaire sécurité de nos enseignants dans
nos établissements scolaires.
Alain BOLLERY