Comment ont-ils pu laisser se jouer des matches à 15 heures, en pleine
canicule ? Joueurs, dirigeants, arbitres, personne n’a compris.
Ils ne peuvent pas dire qu’ils ne savaient pas, car depuis le début de
semaine, toutes les télés et toutes les radios, en particulier et les
médias en général, annonçaient que dimanche 20 août, la canicule
envelopperait une bonne partie de la France.
Non ils ne pouvaient pas
ne pas le savoir. Mais du siège de la Fédération Française de Football,
jusqu’aux sièges des Ligues régionales, on s’est muré dans le silence.
Le 1er tour de la Coupe de France a donc vu des simulacres de matches,
puisque dans les départements frappés par la canicule, l'air était tout
simplement irrespirable. Les joueurs pensaient plus à marcher qu'à
courir.
Personne n’a bougé le petit doigt : Pas question d’interdire
les matches à 15 heures et donc de recommander de les faire jouer le
dimanche matin, ou le dimanche en fin d’après-midi à partir de 18 heures
ce qui laissait même la place pour des prolongations.
Mais non !
Les dirigeants du football ont été incapables de prendre une décision.
Comme si faire disputer absolument les rencontres relevait de l’intérêt
national. A croire qu'ils vivent dans une bulle et que leur seule
motivation est d'être invités au stade de France pour voir la sélection
nationale.
Car il faut être clair et on ose l'écrire : En exposant
ainsi des joueurs à 40 et même plus de 40 degrés, sur les terrains, il y
avait manifestement «mise en danger de la vie d’autrui».
Pour tenir
90 minutes, même avec des pauses fraicheur, il fallait avoir une sacrée
bonne santé pour jouer normalement. Mais qu’importe pour les dirigeants
du football français. L’essentiel était que le 1er tour de la Coupe de
France se soit déroulé à la bonne date. Pour le reste, circulez y a rien
à voir.
S’il y avait eu des malaises ou pire, cela ne les aurait
pas ébranlés. C’est à se demander s’ils connaissent quelque chose du
sport en général et du football en particulier. Même en Ligue 1, une
rencontre a été décalée à dimanche en fin d'après-midi… Alors quand on
pense qu'on a préservé des footballeurs professionnels et exposé des
footballeurs amateurs aux pires conditions, on ne peut qu'admettre que
ces pseudo dirigeants sont inconscients et donc incompétents.
Alain BOLLERY