« Et si vous faisiez l’école avec nous ? », c’est ainsi que l’inscription aux différents concours de l’Éducation nationale a été lancée depuis le 18 octobre. La période d’inscription aux concours a été prolongée jusqu’au 2 décembre 2022 pour permettre à un maximum de candidats de s’inscrire.

Cédric Petitjean, directeur des ressources humaines et Philippe Velten, directeur de la pédagogie ont exprimé combien le métier d’enseignant est autant gratifiant qu’utile pour notre pays. Également,  les modalités de formation offertes aux étudiants pour accéder aux métiers de l'éducation nationale nous ont été présentés. »

Devenir enseignant

« Devenir enseignant c’est la recherche de sens, c’est se sentir utile à la société, s’investir dans la construction de la jeunesse. Notre grande valeur est celle de l’égalité des chances. 
Enseigner c’est construire la société de demain. Nous aidons les enfants à développer leur esprit critique. Si nous arrêtons d’enseigner, les jeunes venant de lieux défavorisés ne s’en sortiront pas. 
Être enseignant c’est se mettre au service des jeunes. C’est le plaisir de transmettre le savoir et des valeurs. La première valorisation c’est le regard des élèves. Quand on accueille des CP qui ne savent pas lire et qu’à la fin de l’année ils savent lire c’est extraordinaire.»

« Travailler à l’éducation nationale c’est construire des projets communs et travailler en communauté pour développer des projets. Être enseignant c’est pouvoir être créatif, collaborer, donner confiance aux enfants mais aussi être autonome.
 L’évolution de carrière est extrêmement variée, on peut être enseignant puis devenir inspecteur ou chef d’établissement... Celui qui veut évoluer peut le faire. » 

« Nous avons besoin d’enseignants motivés. Quand nous recrutons quelqu’un, dès le premier jour il doit se sentir dans la grande famille que nous formons. Chaque personnel recruté se retrouvera accompagné et formé. Nous voulons vraiment mettre l’accent sur cet accompagnement. Nous avons eu des contractuels qui ont démissionné car nous ne les avons pas bien accompagné, nous assumons cette erreur et nous ne voulons plus que cela se reproduise. »

« Au niveau académique, nous avons une cinquantaine de contractuelles sur le 1er degré (sur 9000 enseignants). Sur la  Côte-d’Or ils sont une quinzaine.   Pour le 2nd degré, ils sont 500 contractuels (environ 5% des enseignants). 
Les personnes voulant devenir contractuels peuvent déposer leur candidature sur notre plateforme académique. »  

« Contrairement à ce qu’on peut lire, nous avons un volume de démission qui est stable. Il y a même une régression dans le premier degré. 
Nous aidons ceux qui démissionnent à préparer la suite de leur carrière. Nous leur proposons un accompagnement pour construire un autre projet. C’est vraiment important pour nous,  nous accompagnons nos personnels du début à la fin. » 

« On sait très bien qu’on est dans une baisse de personnel voulant passer le concours, on n'est plus attractif et on le sait. L’image de la fonction publique ne fait plus rêver les jeunes… Pourtant, quand on devient enseignant on a la garantie de l’emploi ce qui est quelque chose d’important. »

Formation des enseignants 

« Une nouvelle maquette mise en place l’année dernière concernant le master MEEF (Master d’enseignement à l’éducation et la formation) . Maintenant le concours d’enseignants se passe à la fin du Master 2. Les étudiants ont une formation sur deux ans les préparants au métier. C’est à la fois une formation de préparation au concours (c’est un concours très professionnalisant). 
En deuxième année il y a des stages pour les étudiants afin de les préparer au concours mais aussi au métier. Ces stages leur permettent de se confronter à la réalité. » 

« Nous sommes dans un système où le concours est le mode d’accès principal. Avec un concours externe qui s’adresse aux lauréats du master MEEF mais qui peut aussi être préparé par des lauréats d’autres master. » 

« Nous avons ensuite un concours interne pour le personnel qu’on a déjà chez nous. 
Enfin, nous avons un 3ème concours. Celui-ci n’impose aucune condition de diplôme et s’adresse à des personnels qui ont une expérience dans le secteur privé d’au moins 5 ans et qui souhaite se lancer dans une nouvelle carrière. 
La crise sanitaire a amené un certain nombre de personnes à se poser des questions existentielles et qui ont cherché du sens à leur carrière. 
C’est pourquoi nous leur proposons de passer le concours et nous leur proposeront ensuite une formation qui se déroulera à mi-temps. »

Manon Bollery