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09/09/2022 19:52

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : L'université de Bourgogne à l'heure de la rentrée

Le président et les vice-présidents de l'université de Bourgogne ont présenté, ce vendredi 9 septembre, à Dijon, les grands axes de la rentrée 2022. Les inscriptions sont en baisse. L'établissement recrute et investit pour la rénovation énergétique des bâtiments.
Toute la communauté de l'université de Bourgogne s'apprête à vivre un mois de septembre important, étudiants comme enseignants et personnels techniques. Non seulement il s'agit de la rentrée mais, de plus, le 26 septembre prochain, l'université célébrera ses 300 ans. Dans ce contexte, le mot d'ordre est «préparons le prochain siècle ensemble».

Pour présenter cette rentrée, ce vendredi 9 septembre 2022, le président de l'université de Bourgogne Vincent Thomas a choisi l'Atheneum, lieu emblématique de la politique culturelle de l'université, qui fête ses 40 ans en 2022. Il est intervenu entouré des vice-présidents de l'établissement.


Tendance à la baisse du nombre d'étudiants


Les inscriptions diminuent provisoirement de 4,7% par rapport à 2021. Notamment, le le flux entrant en première année accuse une baisse de provisoire de 6,7%, cela dans le prolongement de la baisse du nombre de bacheliers. En janvier 2022, l'université comptait 34.321 étudiants.

Les trente premiers étudiants du département d'odontologie sont arrivés à l'UFR santé.

Parmi les nouveaux masters, on peut noter ceux sur le changement climatique, sur la cybersécurité ou les formations internationales en lien avec l'alliance Forthem ou l'Université Bourgogne-Franche-Comté.

Comme l'indique Sophie Morlaix, l'année 2022-2023 sera «riche en événements» : priorité à la liaison avec les lycées, présentation publique du projet d'établissement pour la formation le 12 octobre, chantier sur la reconnaissance de l'engagement étudiant ou encore chantier sur le sentiment d'appartenance à l'université.

«Déprécariser les contractuels»


En ce qui concerne les ressources humaines, l'objectif est de «permettre l'épanouissement et l'évolution professionnelle des agents et améliorer la qualité de vie au travail», comme l'indique Stéphane Tizio.

Ainsi, une nouvelle charte a été établie pour «déprécariser les contractuels», comme le souligne Vincent Thomas. «Les contractuels vont pouvoir envisager une carrière à l'université de Bourgogne» avec «des rémunérations alignées –  avec quelques ajustements – sur l'évolution de carrière des titulaires pour amoindrir la différence de traitement», précise Stéphane Tizio.

Cependant, le vice-président analyse que «la politique d'emploi dynamique [est] contrainte par la ladrerie de nos tutelles qui accompagne une subvention insuffisante notamment par la non compensation du glissement vieillesse-technicité depuis plusieurs années, cela étrangle notre politique de ressources».

Pour autant, les recrutements sont en légère augmentation avec 22 postes ouverts pour les enseignants et enseignants-chercheurs ainsi que 33 pour les  personnels des bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniques, sociaux et de santé (BIATSS).

«La Maison de l’Étudiant va changer de visage»


Afin de consacrer «la place essentielle de la vie étudiante», Maxence Roulliat annonce la définition d'un schéma directeur de la vie étudiante, en concertation avec les différents acteurs qui gravitent autour de l'université et au gré d'un «travail important» mené avec la Métropole de Dijon.

«La Maison de l’Étudiant va changer de visage» en développant les espace de vie associative et en intégrant un tiers lieu. Il existe 150 associations étudiantes dont 100 sur le campus dijonnais.

Une attention portée à la santé mentale des étudiants


Le service de santé universitaire fait peau neuve notamment sur les aspects de psychologie et de santé mentale travaillés avec l'agence régionale de santé et le centre hospitalier La Chartreuse à Dijon.

L'université a recruté un équivalent temps plein en psychologie et 0,2 ETP en psychiatrie.

Un projet sur la solidarité sera conduit avec le CROUS, les associations Agorae (liée à la FEBIA) et Epicampus pour soutenir les étudiants en situation de précarité.

Une cellule «bien être» est instaurée pour «travailler sur les sujets de prévention» et développer des actions pour «permettre aux étudiants de se sentir bien à l'université.

Une cellule d'écoute et de signalement a été créée pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

Vincent Thomas signale que la commission solidarité a permis à 34 étudiants de «sortir de la rue» en leur trouvant un logement.

40 millions d'euros pour la rénovation énergétique de bâtiments


Une vingtaine d'opérations bâtimentaires sont en cours, en lien avec France Relance et le contrat de plan État-Région 2021-2027.

Cela comprend notamment la restructuration et extension de l'ESIREM en vue de l'intégration espérée du réseau Polytech. La phase de restructuration vise à rénover les ailes G et H du bâtiment Mirande et à regrouper tous les locaux dans un même lieu d'ici la fin 2022. La phase extension conduit à augmenter la surface du bâtiment Mirande de 1.900 m².

Au Creusot, un bâtiment est construit à proximité de Framatome afin d'accueilir le projet Calypso porté par le laboratoire Carnot de Bourgogne pour développer la métallurgie des poudres.

Pour contribuer à la rénovation énergétique des bâtiments, 40 millions d'euros seront investis grâce à des cofinancements dont 14 millions d'euros de France Relance, 5 millions d'euros de la Région et 18 millions d'euros sur les fonds propres de l'université. Selon Philippe Perrot, cela comprend la rénovation énergétique «ambitieuse» du bâtiment droit-lettres sur le campus dijonnais.

À ce chapitre, Vincent Thomas signale que le surcoût lié à la crise énergétique est estimé à 3,2 millions d'euros pour l'hiver à venir. La même somme sera provisionnée au budget 2023. À noter que le campus dijonnais est raccordé au réseau de chaleur urbain de Dijon Métropole.

«Le dérèglement climatique, c'est l'affaire de tous», souligne le président de l'université, «on réfléchit à un plan d'économies dans le cadre de ce qui va être décidé par le gouvernement, cela passe aussi par une frugalité énergétique».

L'université cherche à quantifier ses émissions de gaz à effet de serre


Emmanuelle Puceat poursuit avec la transition écologique en signalant la mise en place d'un forfait mobilité pour les personnes se déplaçant à vélo ou recourant au covoiturage.

L'université s'approprier l'outil numérique GES 1.5, développé par le CNRS, pour «quantifier les émissions de gaz à effet de serre de l'ensemble des activités».

Les étudiants de licence seront sensibilisés à ces questions au travers de la Fresque du climat.

Le rayonnement international de l'université


Au rayon des bonnes nouvelles, Grégory Wegmann rappelle que l'alliance Forthem a été renouvelée (lire le communiqué) en vue de «construire un vrai campus européen».

Durant l'été, l'université a également vu confirmer sa position dans le classement de Shanghai (lire le communiqué). Pascal Neige souligne que l'établissement passe de la 20ème à la 17ème place nationale.

Un «bon signal», selon Vincent Thomas pour qui «la pluridisciplinarité fait la caractéristique de l'université de Bourgogne et son attractivité».

Le président analyse que le «tassement» des universités françaises dans ce classement ne concerne pas l'université de de Bourgogne qui, en particulier, progresse dans les disciplines de la médecine clinique et de la santé publique.

Jean-Christophe Tardivon

Vincent Thomas propose de «consacrer le duopôle universitaire» de Dijon et Besançon


Le dossier de rentrée de l'université de Bourgogne














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