Le leader des Républicains au Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté, conseille aux agriculteurs de se fédérer. Il est venu les écouter au salon de l’agriculture à Paris.
«Tous les ans une délégation du groupe fait le salon, car l’occasion de rencontrer les agriculteurs des deux anciennes provinces de Bourgogne et de Franche-Comté.
On a commencé les moutons du Charolais, on a poursuivi avec les jeunes agricultuers pour les voir sur la question des aides à l’installation, puis la filière du Comté, puis les Montbéliardes et enfin le Herd Book charolais.
Pour avoir une vision panoramique des choses. On est élus à la région. On peut avoir des débats que l’on peut amener sur la table. Comme la question du loup. On peut parler vrai sur ces sujets», a déclaré Gilles Platret qui avec des élus de son groupe a parcouru le salon de l’agriculture mardi.
«On repère qu’à la région il y a beaucoup d’idéologie. On n’est pas là pour vendre quelque chose aux agriculteurs, puisque tout le monde passe. On est là dans l’écoute, pour alimenter nos interventions.
Le vrai débat sur le loup ce n’est pas seulement l’attaque sur les cheptels, mais c’est aussi et surtout la déstructuration de la race des moutons charolais, avec une vraie menane sur les brebis qui vont devenir stériles.», assure Gilles Platret et de poursuivre : «C’est aussi la colère sur la question de la gestion des fonds européens. Les excuses de la Présidente ne les ont pas convaincus. Il y a 300 exploitations qui ne sont pas reprises en Bourgogne – Franche-Comté. On a des enjeux qui peuvent se jouer à l’échelle de la région. Les aides à l’installation, à 40.000 euros en moyennes, c’est très clairement insuffisant.
La filière Comté est en train de revoir son cahier des charges en étant dans l’hyper exigence. Malgré les difficultés, et notamment l’agri bashing, la filière s’organise. EELV fait beaucoup de mal à l’agriculture à la Région. On conseille aux agriculteurs de se fédérer pour mieux communiquer. Car il faut continuer de produire».
Pour finir, le Maire de Chalon sur Saône tacle le Président de la République, mais aussi Jérôme Durain, le patron du groupe PS à la Région, sur le même sujet ou presque :
«Il ne faut pas croire que le mouvement de grogne agricole est lié à la coordination rurale, et à un parti, ça c’est du pipeau ! La colère elle est partout. A la Région, Jérôme Durain, nous fait une demi heure sur le Rassemblement national, à chaque session. Mais il y a d’autres problèmes que le Rassemblement National à la Région et en France. Laissons Monsieur Macron à son débat avec le RN».
J-C.T. et A.B.
(Photos Jean-Christophe TARDIVON)