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09/03/2023 19:31

HUIT MARS : Première remise du label «Égalité filles-garçons» à des établissements scolaires de Bourgogne

Cinq établissements de Côte-d'Or, trois de Saône-et-Loire et un de l'Yonne ont reçu une distinction pour leur engagement notamment dans la culture du respect entre filles et garçons. Le recteur Pierre N'Gahane a présidé la cérémonie, ce mercredi 8 mars, à Dijon.
À l'initiative de la Première ministre Élisabeth Borne, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a mis en place un label «Égalité filles-garçons» destiné aux collèges et aux lycées.

Selon le ministère, «ce label, structuré en trois niveaux, met en valeur et encourage les actions notamment en faveur de la culture du respect, de la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles et de la lutte contre les stéréotypes».

Neuf labellisations en Bourgogne, onze en Franche-Comté


Pour la première année, près de 500 établissements ont été ainsi labellisés au niveau académique. À cela, s'ajoutent 22 labellisations nationales (aucune en Bourgogne-Franche-Comté).


Dans l'académie de Dijon, neuf établissement ont reçu une labellisation de niveau 1. Dans l'académie de Besançon, sept établissement ont reçu une labellisation de niveau 1 et quatre de niveau 2.

L'objectif du plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes (lire le communiqué) est de faire en sorte que la totalité des collèges et lycées aient atteint au moins une labellisation de niveau 1 en 2027.

Les toutes premières labellisations dans l'académie de Dijon


Comme dans les autres académies, une remise des tout premiers labels a été organisée à Dijon, ce 8 mars 2023, à l'occasion de la Journée internationale des Droits des femmes.

Le recteur Pierre N'Gahane a ainsi présidé une cérémonie modeste mais symbolique de «cette cause essentielle» en présence de chefs d'établissement accompagnés de référents de l'égalité filles-garçons.

À ses côtés figuraient les référents de la Mission égalité de l’Éducation nationale dans l'académie de Dijon ainsi que Pascale Coq, directrice académique des services de l’Éducation nationale en Côte-d'Or (DASEN).

Le recteur constate qu'il y a «beaucoup de marges de progrès»


«Chaque année, ce rendez-vous nous rappelle nos obligations d'assurer une égalité réelle entre les femmes et les hommes», a déclaré le recteur pour introduire le propos.

«Une des principales missions de l’Éducation nationale est la garantie de l'égalité des chances nécessaire à la réussite des élèves, la garantie de la scolarisation inclusive de tous les enfants sans distinction de sexe ou de genre, la garantie de mixité, notamment sur les questions d'orientation, la garantie pour tous les élèves de devenir des citoyens attachés à ce pilier de notre République que constitue le principe d'égalité, et, enfin, la garantie du bien-être de tous nos élèves, quel que soit leur sexe ou leur genre», a poursuivi  Pierre N'Gahane.

Au regard du nombre d'établissement recevant un label de niveau 1 – qui  correspond à la reconnaissance d'un engagement des établissements en question – le recteur a conclu qu'il y avait «beaucoup de marges de progrès».

Le recteur a ensuite remis les attestations aux représentants des collèges et lycées, respectivement dans l'ordre alphabétique des communes d'implantations. Chaque équipe a résumé sa démarche et présenté les principales actions (lire ci-dessous).

Jean-Christophe Tardivon

Collège Michel Gondry à Charny-Orée-de-Puisaye (Yonne)

«On est un tout petit collège : 200 élèves, pas plus. Ce sont des thématiques très importantes. On espère pouvoir accéder au niveau deux.»

«On a mis en place un petit atelier filles-garçons qui réunit des élèves volontaires. Ces élèves travaillent sur les différentes dates : 25 novembre, 8 mars, 17 juin, etc. Ils proposent à chaque fois une action forte qui est présenté à l'ensemble des huit classes.»


Collège Gaston Bachelard à Dijon (Côte-d'Or)

«Nous sommes dans un quartier mixte qui comprend notamment la Fontaine d'Ouche. Il y a beaucoup de clichés et beaucoup de bonnes volontés. Il y a des grands frères qui ont des projets pour les petites sœurs mais pas forcément les projets que nous avons aussi pour ces jeunes filles. C'est un travail au quotidien qui est mené depuis longtemps et que nous creusons grâce à cette labellisation.»

«Nous visons très rapidement les autres niveaux pour aller au contact des vraies difficultés. Nous avons remarqué, par exemple, que les questions comme le voile pouvaient être dépassées par l'égalité filles-garçons. À ce moment-là, il ne s'agit plus de parler de religion, de culture mais de poser des questions. Pourquoi les garçons ne seraient-ils pas voilés ? Ainsi de suite.»

«On arrive ainsi à une sorte de réflexion étrange, quelques fois, nouvelle, souvent, et qui dérange pas mal. La dernière action est celle de ce matin où les élèves ont placardé sur les portes des classes des plaques de rues refaites avec des noms de femmes qui ont brillé par leur intelligence, leur présence, leur engagement. (…) Ces plaques rappellent que tout est à faire et que les filles ont toute leur place.»


Collège Carnot à Dijon (Côte-d'Or)

«Cette problématique nous tient très à cœur, l'enjeu est vraiment majeur. (…) Ça permet d'impulser une vraie dynamique au sein des équipes et c'est une vraie plus-value.»

«La prochaine étape va être d'associer les étudiants des classes préparatoires et les lycéens de la cité scolaire et d'associer également les écoles du secteur pour assurer une continuité dans les liaison inter-degrés.»


Collège Jacques Mercusot à Sombernon (Côte-d'Or)

«Cette cause est présente depuis plusieurs années au sein du collège. On travaille avec l'association FETE sur les droits des femmes. Différentes actions sont menées avec les élèves.»

«Cette semaine, on a reçu la visite de France 3 concernant l'égalité hommes-femmes. La labellisation permet de mettre en lumière toutes ses actions. On espère franchir d'autres paliers.»


Le lycée polyvalent Prieur de la Côte-d'Or à Auxonne (Côte-d'Or)

«Aujourd'hui, nous avions une sonnerie d'établissement particulière. C'était une sonnerie issue d'une musique et d'une chanson qui ont créées spécialement par les élèves sur la thématique de l'égalité filles-garçons avec quelques beaux clins d’œil.»

«Cette labellisation permet de valoriser ce qui se fait sur l'établissement depuis plusieurs années. Un travail qui est rendu possible par les équipes de direction successives.»

«On met en place beaucoup de partenariats : FETE, Capital Filles, CIDF 21... Je suis convaincue que, dans une société mixte, pour bien vivre ensemble, cela passe d'abord par l'égalité filles-garçons, hommes-femmes, cet apprentissage-là se fait d'abord à l'école parce que, pour les jeunes, c'est le premier apprentissage de la vie en collectivité et donc de la vie en mixité.»


Le lycée polyvalent Étienne-Jules Marey à Beaune (Côte-d'Or)

«Le lycée a 60% de filles.Qui dit majorité ne dit pas égalité. Comme partout la question se pose de la culture du respect, de l'orientation selon le genre...»

«Cette démarche nous a permis de recenser ce qui se faisait déjà. Il y a déjà beaucoup de choses qui se font par des décisions individuelles, notamment des professeures avaient à cœur, depuis de nombreuses années de marteler un certain nombre de principes de leurs élèves.»

«Cela a permis d'engager avec toute la communauté une réflexion sur le sujet, elle est encore en cours de construction.»

«Pour la Journée des  Droits de la femme, nous avons eu des ateliers auxquels participaient les élèves, nous avons eu une exposition de travaux d'élèves de CAP, une classe où la classe se pose avec force.»


Le lycée polyvalent Léon Blum au Creusot (Saône-et-Loire)

«Ça a permis de recenser tous les projets qui avaient été menés. On a un lycée polyvalent avec des filières traditionnellement très genrées, aussi bien esthétique-coiffure que, de l'autre côté, des chaudronniers, des usineurs... (…) On est en train de travailler sur cette mixité des différentes filières avec plusieurs associations dont Elles bougent.»

«Les élèves se sont énormément impliqués et débordent d'idées pour faire vivre une semaine des Droits de la femme.»


Le lycée des métiers René Cassin à Mâcon (Saône-et-Loire)

«C'est un travail qui a été déjà amorcé dans les années précédentes notamment par les élèves de la MDL qui sont impliqués dans certains projets, notamment la mise à disposition de distributeurs de protections hygiéniques gratuites pour les jeunes filles.»

«Les enseignants aussi se sont emparés de certaines thématiques. Lycée polyvalent, on a des filières relativement genrées. La journée [du 8 mars] est déportée à demain. On va travailler avec l'ENSAM de Cluny et on va avoir des tables-rondes avec des jeunes filles et des jeunes garçons qui vont rencontrer des professionnelles : ingénieures, techniciennes de haut niveau et gadzarettes qui vont présenter leur parcours.»


Le lycée général et technologique Gabriel Voisin à Tournus (Saône-et-Loire)

«C'est une vraie dynamique dans l'établissement et ça part des jeunes en premier. C'est les plus grands ambassadeurs de cette politique d'égalité filles-garçons. Ils sont plutôt à l'aise sur cette thématique-là et les stéréotypes ne les concernent pas forcément.»

«Les stéréotypes, nous les véhiculons parfois, nous communauté éducative, sans le vouloir. C'est important d'en avoir conscience pour se corriger.»














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