Il faut sans doute y voir autant une négligence qu'un manque d'anticipation. Samedi soir les personnes qui avaient été dirigées sur le quai 37 pour le TER assurant la liaison entre Dijon et Nevers, au soir du premier jour des Journées du Patrimoine, ont vécu des instants difficiles. Le TER a vite été plein avec beaucoup trop de personnes qui ne pouvaient pas prendre place à bord.
Il a donc fallu demander aux personnes déjà en place dans le TER de descendre et de changer de quai... Les voyageurs ont été invités à se rendre sur le quai J, c'est-à-dire à l'opposé, pour pouvoir accéder à un train plus long, ce qui a permis d'emmener tout le monde, même si tout le monde n'était pas assis.

On se doute que cela a entraîné des crispations, pour restes gentil... Il y a eu de la grogne, des cris et même un malaise sur un quai... Dans le TER parti en direction de Nuits, Beaune, Chagny, Montchanin, Le Creusot, Etang sur Arroux, Luzy et Nevers, la contrôleuse, bien malgré elle, a passé de mauvais moments, subissant des reproches qui ne lui étaient pas personnellement adressés, mais qu'elle a été dans l'obligation d'encaisser. La pauvre en avait les larmes aux yeux car les propos insultants, inacceptables, sont difficiles à entendre.
Cette situation aurait pu cependant être évitée avec un peu plus d'anticipation. Puisqu'un train plus long a été appelé à la rescousse, pourquoi n'avait il pas été mobilisé avant ? En fait la SNCF et ses trains, à l'image de ce Dijon - Nevers, ont été pris d'assaut car les billets à 5 euros l'aller retour, ont entraîné un véritable rush.
Il est clair que pour une famille de Nevers, pouvait effectuer l'aller retour avec Dijon pour 20 euros, quand habituellement il fait payer plus de 200 euros, on comprend que cela invite à voyager en train. D'ailleurs samedi soir il était facile de remarquer que beaucoup avait voyagé en direction de Dijon non pas pour exclusivement profiter des journées du patrimoine, mais aussi pour faire des courses.
Cette situation ainsi créée mérite qu'elle soit mieux anticipée en ajoutant au minimum un train. Mais on peut aussi remarquer que quand les billets ne sont pas chers, les usagers hésitent moins à prendre le train en famille. CQFD. La SNCF comme le Conseil Régional de Bourgogne - Franche-Comté seraient bien inspirés de le prendre en considération. Avec pourquoi pas, un samedi par mois à 5 euros. Chiche ?

A.B.

L'intérêt du public pour les monuments dijonnais lors des Journées du Patrimoine