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22/10/2021 02:54
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PARIS : La Maison de la Pneumologie a été inaugurée

Inaugurée le 18 octobre dernier, la nouvelle Maison de la Pneumologie est située près du Jardin du Luxembourg, à Paris. Le comité départemental de Côte-d'Or des maladies respiratoires figure parmi les partenaires.



C’est au 68 Boulevard Saint-Michel que la maison de la pneumologie a été inauguré lundi 18 octobre. L’inauguration a eu lieu en présence du Professeur Chantal Raherison (Présidente de la SPLF) et du Professeur Boris Melloni (Président de la fédération ANTADIR). Ce lieu est là pour réunir tous les acteurs impliqués dans la lutte contre les maladies respiratoires, de la formation à la recherche clinique. Notons le fait que le comité départemental de Côte-d’Or des maladies respiratoires est partenaire associatif.


« Cet endroit est la réunion des associations de pneumologue quelque soit leur modalité d’exercice mais aussi des associations de patients, des associations de prévention, le comité départemental de lutte contre les maladies respiratoires de Côte-d’Or,etc... Ce sont les acteurs de la santé respiratoire au sens large. C’était important pour nous d’être ensemble. Avec le Covid ça a été compliqué pour tout le monde. Ce lieu est très important car il nous apporte des salles de réunion en plein Paris, dans un quartier agréable et facilement accessible. Le fait que l’on soit tous au même endroit permet de générer des projets, des études, des recherches cliniques. » 

« À tarir à œuvrer durant la première vague nous avons œuvrer en apportant des appareils d’oxygène à haute concentration. Ce fut une action très importante. »

« Le 66 boulevard Saint-Michel appartenait à la fondation du souffle et celle-ci a décidé de vendre ses locaux. Quand elle a prit la décision de vendre ses locaux nous étions locataire au 66, nous avons donc constitué un projet pour que l’on soit tous ensemble, relocaliser au 68. » 

« Ces nouveaux locaux font 550 m2 avec 3 salles de réunions et de nombreux bureaux. C’est très important car après cette pandémie les gens sont heureux de se retrouver et de pouvoir travailler sur des projets physiquement. 
Nous pouvons ici également travailler sur les journées mondiales (Journée mondiale de l’asthme, journée mondiale de la BPCO...). »

« Nous avons lancé les États généraux de la santé respiratoire. Cela a commencé début septembre. Nous avons créé une plateforme «  Ma santé respiratoire 2022 » et nous allons recueillir toutes les contributions et la restitution aura lieu le 8 décembre sous le haut patronat de monsieur le Président de la République. L’idée est de vraiment aborder tous les aspects de la santé respiratoire depuis l’enfance. Tout cela afin d’apporter des solutions concrète à l’image de ce qui marche déjà à l’échelle territoriale. » 

« Le handicap respiratoire est très mal reconnu. Quelqu’un qui est très gêné, qui peu pas faire d’effort est très mal reconnu et ce, même dans les barèmes de prise en charge contrairement à celui qui a un déficit moteur ou neurologique. Il faut que l’on fasse reconnaître à sa juste valeur le handicape respiratoire. 
Quand on vous examine au repos et qu’on vous fait souffler vous êtes toujours bien mais à l’effort c’est tout l’inverse. » 

« Il y a une vraie dimension environnementale sur la santé respiratoire. Nous savons maintenant que la quasi-totalité des maladies respiratoires sont des maladies environnementales. Aujourd’hui nous savons quels facteurs environnementaux vont générer l’asthme, la BPCO... Sans parler des séquelles du COVID. Tout cela va générer une prise en charge et il faut qu’on puisse réfléchir un peu mieux au parcours de soin de ces patients. 
Nous ne faisons pas seulement le constat mai
L’environnement c’est l’exposition à la pollution atmosphérique, aux produits chimiques, aux agents infectieux... Nous savons aujourd’hui que si nous faisons plus de prévention, nous aurons alors plus de chance de diminuer le risque respiratoire de nos concitoyens. Nous avons déjà eu plusieurs contact avec des députés qui ont l’air intéressé par notre démarche. Nous espérons donc que nous pourrons imposer un ou deux points au sein du débat présidentiel. » 

« La prévention est le seul moyen de diminuer les dépenses de santé. C’est difficile car pour eux c’est à l’échelle d’un mandat mais il faudrait faire des plans sur 10/20 ans. » 

« Pour faire diminuer les dépenses de santé dans le cadre de l’apnée du sommeil c’est un combat contre la malbouffe, le manque d’activité physique, les facteurs de risque... C’est donc très compliqué de régler tous ces problèmes. » 

« Nous savons aujourd’hui qu’1/3 des femmes enceintes sont en situation de précarité environnementale. Nous savons déjà In-utero que les bébés qui vont naître ne vont pas partir sur le même pied d’égalité que les autres. Il y a ensuite quand on grandit (qui correspond de la naissance jusqu’à l’âge de 20 ans) où là toutes les expositions environnementales vont avoir un impacte sur la santé respiratoire. 
Nous sommes un des rares pays où on ne mesure pas le souffle avant que les gens soient malade à l’âge adulte. On ne fait là spiromètrie que lorsque les gens sont à un âge avancé. Il y a d’autres pays où la mesure du souffle commence à l’adolescence pour dépister ceux qui ont un ralentissement de la croissance respiratoire. Il faut donc que l’on soit plus dans l’anticipation si l’on veut améliorer les diagnostics des maladies respiratoires. »

« Quand vous voulez faire du sport à un haut-niveau ou modéré, on vous demande un bilan complet et un électrocardiogramme. Jamais on vous demandera une mesure du souffle. Ce n’est pas obligatoire alors que c’est aussi important. Les cardiologues ont sûrement été plus en avance que nous. Le cœur marche bien seulement si les poumons marchent bien et vice-versa. » 

« Nous savons très bien que ce n’est pas simplement le fait d’être exposé d’une façon très forte à un agent (bien sur cela peut générer une maladie respiratoire) mais ça peut très bien être une exposition à faible dose de différentes expositions environnementales pour que cela génère une maladie respiratoire. C’est ce que nous devons faire comprendre à nos décideurs. »

« Nous (la SPLF) avons lancé un sondage ipsos sur la santé respiratoire et la perception des français. Nous avons été très surpris des chiffres et surtout en post-COVID. 54% des français s’estiment mal informés sur les symptômes respiratoires qui doivent les alerter. C’est énorme car c’est plus d’un français sur deux. Par exemple beaucoup estiment que la toux est banale alors que la toux est très souvent un signe d’alerte pour une maladie respiratoire. 50% des français qui ont des symptômes sévères ( nous avons pris comme définition symptômes quotidiens) n’en ont jamais parlé à un médecin avant.
Cela rebouche bien avec notre perception du diagnostic tardif des maladies respiratoires. Beaucoup d’autres chiffres seront dévoilés lors de la restitution. » 

Manon Bollery
© Photos Manon Bollery



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