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06/09/2021 12:28

POLITIQUE : Stéphanie Modde soutiendra le vainqueur de la primaire de l'écologie quel qu'il soit

L'élue de Bourgogne-Franche-Comté n'opère pas de choix parmi les cinq candidats de la primaire de l'écologie. Ce dimanche 5 septembre, Stéphanie Modde signale son souhait de voir la gauche et les écologistes conclure un accord «à la proportionnelle» en vue des prochaines législatives.
«À titre personnel, je n'ai pas souhaité m'investir sur une des équipes [de la primaire de l'écologie]», déclare Stéphanie Modde interrogée par Infos Dijon ce dimanche 5 septembre 2021.

Adhérente d'Europe Écologie Les Verts, Stéphanie Modde a été nommée vice-présidente en charge de la transition écologique à l'issue des élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté remportées par une coalition menée par Marie-Guite Dufay et rassemblant PC, PS, centre-gauche ainsi que le pôle écologiste. Elle est également conseillère municipale d'opposition à Dijon.

Les cinq candidats ont soutenu Stéphanie Modde


La réponse n'équivaut pas à une esquive mais à une façon de traiter avec équité les différentes personnalités ayant elles-mêmes apporté un soutien lors des précédentes campagnes.

Delphine Batho (Génération Écologie) est venue à Dijon durant les municipales en 2020, Jean-Marc Governatori (Cap Écologie) a participé à des webinaires pendant la crise sanitaire, Sandrine Rousseau (EELV) s'est déplacée en Haute-Saône pendant les régionales tandis que Yannick Jadot (EELV) et Éric Piolle (EELV) sont eux aussi passés par Dijon notamment.

Il s'agit là des cinq candidats qui se présentent à la primaire qui désignera le candidat écologiste à la présidentielle de 2022. La primaire aura lieu en deux tours, du 16 au 19 septembre, puis du 25 au 28 septembre. Les votes se font par Internet. Les participants de plus de seize ans devant s'inscrire avant le 12 septembre.

«Il faut rassembler la bannière des écologistes et de la gauche pour une candidature unique»


«Ce que je souhaite avant tout, c'est que cette primaire puisse faire émerger un ou une candidate qui puisse réunir la grande famille des écologistes comme moi je le fais depuis quelques temps dans ma région et dans ma ville», déclare Stéphanie Modde.

«Cette primaire nous permet d'avoir une belle visibilité médiatique avec des débats qui s'organisent avec toutes les sensibilités du pôle écologiste donc des écologistes qui portent tous la même urgence écologique mais avec des sensibilités différentes», développe-t-elle.

«Les candidatures sont intéressantes. J'écoute attentivement les débats qui sont organisés. (…) Je prendrai évidemment part au vote. (…) Quel que soit le ou la candidate qui sortira vainqueur de cette primaire, je soutiendrai très très activement cette campagne des présidentielles», assure l'écologiste.

Passée cette primaire, «il y aura la période traditionnelle des sondages – en prendre et en laisser d'ailleurs – qui devrait permettre de savoir s'il y a une candidature qui se démarque – j'espère bien que ce sera une candidature d'écologiste – qui pourrait permettre d'avoir de la légitimité pour dire que, effectivement,  'il faut rassembler la bannière des écologistes et de la gauche pour une candidature unique». Selon Stéphanie Modde, un tel accord est la clé d'une accession au second tour.

«On peut aller vers une cohabitation»


Stéphanie Modde se penche également sur la préparation des élections législatives consécutives à la présidentielle : «on peut aller vers une cohabitation».

«Les législatives me paraissent extrêmement importantes pour trouver des accords. (…) J'espère vraiment que nous aurons l'intelligence commune pour trouver des accords, à la fois de fond et de personnes, et donc de représentativité juste à la proportionnelle de nos forces politiques pour remporter ces législatives et avoir un groupe parlementaire qui soit vraiment en capacité de peser sur la politique française dans les prochaines années. (…) Il me semble nécessaire que la gauche et les écologistes aient un poids important si on veut vraiment faire bouger les lignes et permettre à la fois la justice sociale et la justice environnementale qui, pour moi, sont intimement liées», analyse l'écologiste.

«C'était compliqué pour les régionales», rappelle celle qui a préféré compter le poids de l'écologie politique au premier tour plutôt que de conclure d'emblée un accord avec les socialistes. Pour autant, conclut Stéphanie Modde, «on y est arrivé en Bourgogne-Franche-Comté, (…) je suis vice-présidente de la transition écologique, c'est donc un poste vraiment important».

Jean-Christophe Tardivon