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05/06/2021 03:55
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RÉGIONALES : D'anciens socialistes soutiennent le Temps des cerises

La liste de gauche radicale conduite par Bastien Faudot reçoit ce vendredi 4 juin le soutien d'anciens parlementaires comme Laurent Grandguillaume, Marie-Thérèse Mutin et Barbara Romagnan. Selon Laurent Grandguillaume, «le plus grand parti de France, ce sont les anciens socialistes».
«Nous appelons à soutenir le Temps des cerises», déclare Laurent Grandguillaume alors qu'une tribune de soutien est diffusée ce vendredi 4 juin 2021 en faveur de la liste se présentant aux élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté.

Selon l'ancien député socialiste de la Côte-d'Or s'impose «la nécessité qu'il y ait un retour aux fondamentaux de la gauche qui a été émiettée et qui a besoin d'une colonne vertébrale en Bourgogne-Franche-Comté, là où le RN est très haut dans les sondages».

«La force motrice de l'union des gauches en Bourgogne-Franche-Comté»


«Nous comptons que le Temps des cerises soit le catalyseur et la force motrice de l'union des gauches en Bourgogne-Franche-Comté pour mettre en place un projet réaliste mais audacieux et porteur d'une espérance. Ce rassemblement des socialistes avec des cultures et des histoires différentes font qu'on converge vers le Temps des cerises mené par Bastien [Faudot] parce qu'il y a une cohérence. Il faut convaincre sur un projet politique sur des question d'emploi, de logement de santé», martèle Laurent Grandguillaume.


«Le plus grand parti de France, ce sont les anciens socialistes»


«Le titre de la liste m'a beaucoup plu, ça évoque la Commune dont on fête le 150ème anniversaire. C'est une chanson écrite un peu avant la Commune et dédiée à une communarde par Jean-Baptiste Clément», souligne à son tour Marie-Thérèse Mutin. «J'ai retrouvé des socialistes, on n'en a plus beaucoup dans les dirigeants à l'intérieur du PS actuel», déplore celle qui a quitté le PS en 1998. «Le plus grand parti de France, ce sont les anciens socialistes», réagit Laurent Grandguillaume.

La liste qui «respecte la gauche et l'écologie dans ses différentes dimensions»


Pour sa part, Barbara Romagnan a fait le choix de soutenir la liste qui «respecte la gauche et l'écologie dans ses différentes dimensions». L'ancienne députée socialiste a rejoint Génération.s quand le PS a voté «pour l'intégration de l'état d'urgence dans le droit commun». Avec le Temps des cerises, elle salue «une vraie attitude rassembleuse» et regrette «regrette qu'il y ait plusieurs listes à gauche» à ces élections régionales.

«Sur cette liste, j'ai vu le plus de gens mobilisés physiquement pour les plus pauvres, à côté des Gilets Jaunes, aux côtés des personnes qui sont victimes de violences, de violences policières également. Des militants vraiment engagés, concrètement, ils font vraiment des choses», applaudit la bisontine.

«Il ne peut pas y avoir d'écologie véritable s'il n'y a pas d'union de la gauche»


Barbara Romagnan reconnaît «une forme de leadership» à Europe Écologie Les Verts pour «organiser l'avenir de la gauche», notamment après les résultats aux élections européennes et les mairies gagnées «grâce à une union de la gauche» comme ce fut le cas avec Anne Vignot à Besançon. «Cela donne une responsabilité particulière dans ce rassemblement de la gauche et de l'écologie. Dans cette région, ils n'ont pas souhaité ce rôle», analyse-t-elle.

Cela amène la militante de Génération.s à considérer que «La France Insoumise tient bien ensemble la question sociale et écologique» et qu'«il ne peut pas y avoir de  progrès social, il ne peut pas y avoir d'écologie véritable s'il n'y a pas d'union de la gauche».

Jean-Christophe Tardivon

Tribune du 4 juin 2021 :


Appel de personnalités socialistes à voter pour Le Temps des Cerises

La région Bourgogne Franche-Comté est fortement liée à l’imaginaire de la gauche depuis plus de deux siècles maintenant. Elle a vu naître les premières utopies socialistes du XIXème siècle avec Charles Fourier, Victor Considerant, Zoé de Gamond, Etienne Cabet. Elle a été le ferment des défenseurs de la liberté avec Victor Hugo, Pierre-Joseph Proudhon, Jenny d’Héricourt, Emilie Mottet, Marie-Louise Gagneur, Gustave Courbet.

Terre d’impertinences, elle a fourni parmi les plus grands leaders politiques et syndicaux qui ont fait l’histoire d’une gauche à la fois républicaine et socialiste, ou qui la font encore vivre : Jules Grévy, François Mitterrand, Pierre Bérégovoy, Raymond Forni, Roland Carraz, Paulette Guinchard Kunstler, Pierre Joxe, Jean-Pierre Chevènement, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg, ...

Génie du lieu, elle incarne la rencontre entre la nature et la culture avec son phare, la saline royale d’Arc-et-Senans et son grand architecte, Claude-Nicolas Ledoux. Elle a vu naître l’autogestion avec Charles Piaget et les LIP, de grands syndicalistes comme André Bergeron ou Jean-Bapstiste Dumay.

Le jeune résistant, Henri Fertet, qui n’avait pas 16 ans, fusillé le 26 septembre 1943 par l’armée allemande à la Citadelle de Besançon, dans sa dernière lettre ultime utilisait les mots qui symbolisent la liberté : « Je meurs pour ma Patrie ; je veux une France libre et des Français heureux, non pas une France orgueilleuse, première nation du monde, mais une France travailleuse, laborieuse, honnête. Que les Français soient heureux, voilà l’essentiel. Dans la vie il faut savoir cueillir le
bonheur. »

Mais cette histoire, si glorieuse, et parfois si tragique, soit-elle, ne peut être la source d’une nostalgie profonde, d’un passé qui serait révolu. Notre histoire commune peut être l’étincelle d’une nouvelle inspiration, d’une nouvelle espérance. Quand on sait d’où l’on vient, on sait où l’on va.

Le moteur de notre engagement reste l’indignation contre les injustices. Et nous ne pouvons nous satisfaire d’une fin prétendue de l’histoire, où le seul choix résiderait dans l’opposition entre les partisans d’Emmanuel Macron et ceux de Marine Le Pen, où le seul choix serait que la gauche devienne une force supplétive en incapacité d’agir. Notre région mérite mieux qu’un mauvais scénario de politique nationale déjà vécu et face auquel les citoyens appellent à une alternative possible.

Le socialisme est né de l’amour de la liberté et de la solidarité humaine. Il s’agit de concilier le socialisme, l’écologie et les communs. Répondre au défi écologique, de la fin d’un monde, et au défi social, des fins de mois. Agir pour que nul ne soit sans une solution de logement, d’emploi et de soin.

La Bourgogne Franche-Comté est une région forte de sa capacité d’innovation, d’invention, mais aussi d’indignation pour ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe comme le disait le grand Jaurès. Elle est en capacité de renouer avec son industrie, avec ses artisans et commerçants, ses TPE – PME et ETI, et remettre le monde du travail au cœur des choix. Dans le contexte des conséquences de la crise sanitaire, elle est en capacité de proposer des solutions durables à notre jeunesse. Elle peut sortir de l’opposition stérile entre les territoires ruraux et les territoires urbains pour construire de nouvelles complémentarités, ériger des ponts plutôt que des murs. Une majorité ultra-libérale, identitaire et autoritaire, demain au pouvoir à la région, ne ferait que renforcer la logique de métropolisation et de désindustrialisation. Elle nous promettrait une région blafarde où les Lumières seraient éteintes, là où nous désirons « rallumer tous les soleils ».

Égalité territoriale, défense des services publics, combat pour le plein emploi et la réindustrialisation, nouveau modèle de production et de consommation, développement de la culture et de l’éducation pour tous : sur le fond, le projet du Temps des Cerises renoue avec nos fondamentaux et répond aux défis de notre temps. Au plan politique, le Temps des Cerises est la seule liste qui offre toutes les garanties d’une union large au second tour avec toute la gauche et les écologistes, mais seulement avec la gauche et les écologistes, dans la clarté d'un projet audacieux pour les bourguignons et les franc-comtois.

A deux semaines des élections régionales, parce que nous avons été des militants et élus du parti socialiste, et parce que nous restons indéfectiblement attachés au socialisme, nous avons à cœur que la Bourgogne Franche-Comté ne manque pas ce rendez-vous démocratique qui influera sur les grands choix pour les années qui viennent.

Nous souhaitons donc qu’une gauche sincère et unitaire puisse l’emporter grâce à une dynamique sans précédent engagée au premier tour le 20 juin prochain. Elle a besoin pour cela d’un chemin : une équipe et un projet, la liste du Temps des Cerises conduite par Bastien Faudot.

La gauche a besoin de se ressourcer et de se renouveler : c’est la raison pour laquelle nous appelons les électrices et les électeurs de Bourgogne Franche-Comté à apporter leur suffrage pour la liste Temps des Cerises. Il est grand temps que la majorité sociale de notre région puisse être représentée par une majorité politique qui l’incarne durablement. Il s'agit de comprendre le réel et d'aller à l'idéal.

Signataires :
Bernard DESBRIERE (ancien sénateur PS de Saône et Loire), Laurent GRANDGUILLAUME (ancien député PS de la Côte d’Or), Edith GUEUGNEAU (ancienne députée PS de Saône et Loire), Régis JUANICO (député Génération.s, natif de Chalon sur Saône), Marie-Noëlle LIENEMANN (sénatrice GRS, ancienne ministre, native de Belfort), Marie-Thérèse MUTIN (ancienne députée européenne PS de la Côte d’or), Roland PONSAA (ancien conseiller général de la Côte d’Or), Pierre-Alexandre PRIVOLT (ancien conseiller général de la Côte d’Or), Barbara ROMAGNAN (ancienne députée PS du Doubs)

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