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10/05/2021 15:27
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RÉGIONALES : Denis Thuriot entend «propulser une véritable Bourgogne-Franche-Comté qui soit plus unie»

Après le dépôt de la liste en préfecture, le candidat de la majorité présidentielle pour les élections régionales a présenté ce lundi 10 mai à Dijon la plupart des numéros un et deux qui animeront la campagne dans les départements.
Le dépôt des listes pour les élections régionales des 20 et 27 prochains a débuté ce lundi 10 mai 2021. La première liste a être enregistrée est celle conduite par Denis Thuriot avec le soutien de la majorité présidentielle sous l'appellation «La Région partout, la Région pour tous».

Dans la foulée du passage à la préfecture de la région Bourgogne-Franche-Comté, Denis Thuriot a présenté les numéros un et deux de chaque département en compagnie de soutiens et d'autres colistiers.

La liste révèle une forte présence d'élus municipaux et la recherche d'un équilibre entre les composantes de la majorité présidentielle alors qu'apparaissent, non sans surprise, des personnalités du Mouvement radical social libéral – tout du moins en Franche-Comté – et de l'UDI – pour ce qui concerne la Saône-et-Loire en particulier.


«La force tranquille, c'est nous»


Dans cette composition, Denis Thuriot voit le signe d'une «majorité présidentielle élargie» incluant également des personnes «de la société civile». Le candidat met en avant les mots-clés «de progrès, d'humanisme, d'innovation au service de l'homme» pour marquer la différence avec des concurrents ayant «une volonté de rétrograder ou de remettre des tas d'acquis en cause».

«La force tranquille, c'est nous», lance François Patriat, quarante ans après la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981. Le slogan ornait alors les affiches du socialiste posant avec une église de Sermages, dans la Nièvre, en arrière-plan. «Une date mythique, la date de l'alternance», glisse Denis Thuriot, lui aussi ancien socialiste.

L'ancien président du conseil régional de Bourgogne, actuel sénateur LREM de la Côte-d'Or, considère qu'aborder la liste sous l'angle de la seule majorité présidentielle est «réducteur». En revanche, «ce qui rassemble» les colistiers, c'est le souhait de «la réussite du gouvernement». Le Marcheur fustige les élus qui «veulent toujours plus de Matignon» avant de «discréditer» le gouvernement une fois revenu dans leur territoire d'élection.

La liste s'est composée loin de tous «calculs» selon le candidat qui aspire à tenir compte des «sensibilités» et à sortir «des dogmes et des clivages». Une nouvelle fois, Denis Thuriot dément les discussions spécifiques avec des listes concurrentes. Comme les autres candidats, à présent que les listes se déposent, il refuse d'envisager à ce jour des alliances de second tour : «il y a un premier tour à gagner». «Nous allons démontrer que la majorité présidentielle est capable de s'ancrer», assure-t-il.

«Je suis convaincu que la Région va bénéficier de cette culture municipale et intercommunale»


La liste accueille le président de l'Association des Maires de France de la Côte-d'Or (AMF 21), le président de l'AMF 70 et le vice-président de l'association des maires ruraux de Saône-et-Loire.

Ludovic Rochette souligne la «présence très forte d'élus municipaux» : «il y a un vrai intérêt de s'appuyer sur cette force municipale». L'ancien membre des Républicains insiste sur la «culture» des élus municipaux de savoir travailler avec des sensibilités venant d'«horizons différents». «Je suis convaincu que la Région va bénéficier de cette culture municipale et intercommunale», ajoute le Côte-d'Orien.

Le Modem a apporté «le petit coup de pouce nécessaire pour passer» en 2017, rappelle François Deseille. «Le Modem est et de gauche et de droite», assure-t-il, «à Dijon, j'ai toujours prôné ce rassemblement au-delà des étiquettes».

«Baser un programme sur la sécurité,c'est un peu court»


Denis Thuriot indique se situer «ni à gauche, ni à gauche de la gauche, ni à droite, ni à droite de la droite» et entend s'opposer «à l'extrême-droite» vue comme ayant «basé son programme sur la sécurité».

«Bien sûr que la sécurité est essentielle mais la difficulté, c'est que la sécurité n'est pas une compétence de la Région, baser un programme sur la sécurité,c'est un peu court», déclare le candidat qui propose d'«appuyer» les financements en matière de sécurité dans les transports, les lycées et auprès des communes pour «apaiser quand c'est compliqué» mais se refuse à établir une «police régionale».

«La Région partout, c'est la Région de tous les territoires, des grandes villes comme Dijon et Besançon pour un positionnement européen, et la Région des villes médianes comme j'ai la chance d'en diriger comme maire de Nevers ou président de l'agglomération de Nevers», assure Denis Thuriot qui ajoute «les territoires médians ont été oubliés pendant 40 ans».

Le candidat dit ne pas oublier «ce qui est plus rural, les petits territoires ou les gens sont en désespérance parce qu'il sont impression de ne pas être pris en compte». Prenant l'exemple de la téléphonie mobile : «le gouvernement met la pression sur les opérateurs».

Soutenir «l'économie de l'innovation» pour «orienter la relocalisation»


C'est une «sécurité de la relance» que propose la liste : «nous allons propulser ces relances, la proximité avec le gouvernement nous aidera, sans favoritisme». Sur le plan social, Denis Thuriot met en avant un dispositif défendu par Emmanuelle Wargon, candidates aux régionales en Île-de-France : un revenu d'urgence de 500 euros par mois pendant quelques mois pour les 18-25 ans qui n'ont pas droit au RSA.

Dans le champ de l'environnement, le Marcheur compte sur les «nouvelles technologie en matière d'énergie». Il aspire à soutenir «l'économie de l'innovation» pour «orienter la relocalisation» et pour «produire à des coûts compétitifs» en prenant l'exemple du partage d'outils industriels (machine sharing).

«Nous serons en appui davantage de nos personnels soignants», assure Denis Thuriot qui insiste sur «les grandes avancées du Ségur de la Santé». Le progressiste envisage de développer «les nouvelles technologies là où il ne pourra pas y avoir de médecins».

Selon lui, il s'agit de «se propulser vers une véritable Bourgogne-Franche-Comté qui soit plus unie» et de «développer un large territoire qui va la Loire jusqu'à la Suisse» avec une collectivité qui soit «le relais de l'Europe».

À partir du 19 mai, l'équipe de campagne proposera des échanges avec les citoyens, en instaurant des jauges réduites. Catherine Barthelet participera à un premier débat télévisé dimanche prochain.

Jean-Christophe Tardivon

L'ensemble de la liste de Denis Thuriot


Les binômes des listes départementales


Numéro un dans la Côte-d'Or et directeur de campagne, Didier Paris (LREM) est député. Il insiste sur «l'alchimie entre des territoires» transparaissant dans la composition de la liste et sur «l'alchimie politique» à l’œuvre.

Numéro deux dans la Côte-d'Or, Catherine Sadon (centre droit) est maire de Semur-en-Auxois et vice-présidente de la communauté de communes des Terres d'Auxois. Elle invite à aborder l'avenir «de façon différente et non pas dans les vieux schémas des partis qui ont du mal à se remettre en cause». Elle propose «une politique régionale qui soit différente, qui prend en compte les territoires dans leur ensemble» et visant notamment à «rapprocher la Région des territoires ruraux».


Numéro un dans le Doubs, Catherine Barthelet (sans étiquette) est maire de Pelousey, «une commune périurbaine» et vice-présidente de Grand Besançon Métropole. Elle invite à ne pas «opposer l'urbain et le rural» et à «arrêter cette dualité Besançon-Dijon».

Le numéro deux Gilles Bornot est absent ce lundi.


Numéro un dans le Jura, Delphine Gallois (Mouvement radical) est première adjointe au maire des Rousses et vice-président de l'intercommunalité.

Numéro deux dans le Jura, Olivier Guillemin (LREM) est adjoint au maire de Louvantage. Il est impliqué dans les syndicats des eaux et de l'énergie, «des structures qui permettent le développement du territoire, qui sont au service des nos concitoyens».


Numéro un dans la Nièvre, Denis Thuriot (LREM) est maire de Nevers et président de Nevers Agglomération. Il conduit l'ensemble de la liste régionale.

Numéro deux dans la Nièvre, Sandra Germain (Territoire de Progrès) est «née à Château-Chinon» et commerçante de produits écologiques d'hygiène fabriqués en Bourgogne-Franche-Comté.


Numéro un en Haute-Saône, Alain Chrétien (Agir la droite constructive), est maire de Vesoul. Il se dit «dégoûté du comportement des vieux partis historiques qui vont chercher dans les extrêmes, les étiquettes sont vraiment

Numéro deux en Haute-Saône, Nadine Wantz (sans étiquette), est maire de Rioz et présidente de la communauté de communes du Pays Riolais. Elle a envie de «porter la voix des territoires ruraux».


Numéro un en Saône-et-Loire, Rémy Rebeyrotte (LREM) est député. Il indique «venir du centre-gauche» et met en avant les numéros deux et trois venant de l'UDI, Florence Battard et Daniel Christel, ce dernier ayant été président de la fédération départementale avant de démissionner. «Cela montre la capacité à travailler dans le sens de l'intérêt général», assure le Marcheur.

Numéro deux en Saône-et-Loire, Florence Battard est conseillère municipale à Mâcon et vice-présidente de l'intercommunalité. Elle entend porter «des valeurs républicaines».


Numéro un dans l'Yonne, Jean-Philippe Saulnier-Arrighi (Agir la droite constructive) est maire de Moulins-sur-Ouanne et président de la communauté de communes de la Puisaye-Forterre.

Le conseiller régional sortant, siégeant dans le même groupe d'opposition que François Sauvadet et Gilles Platret, insiste sur la notion de progrès : «on dépasse les clivages les uns et les autres pour se réunir autour de valeurs importantes et sur une vision territoriale progressiste». «Nos compatriotes n'ont pas la notion de l'importance de la Région dans la vie quotidienne», constate-t-il en prenant pour exemple la gestion régionale des fonds européens.

Numéro deux dans l'Yonne, Muriel Vergès-Caullet (Territoires de Progrès) est conseillère régionale sortante, siégeant dans la majorité de Marie-Guite Dufay. Elle s'inscrit dans «la tradition de la social-démocratie pro-européenne et de la gauche de gouvernement».

Numéro un et deux dans le Territoire de Belfort, Christophe Grudler et Nicole Valentin sont absents ce lundi.























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