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18/06/2021 23:52
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RÉGIONALES : «La relance doit être solidaire, économique et verte», selon Gabriel Attal

Le porte-parole du gouvernement était en meeting présentiel à Besançon ce vendredi 18 juin pour soutenir Denis Thuriot, candidat de la majorité présidentielle. «Platret et Odoul, c'est bonnet-brun et brun-bonnet», «le programme économique communiste entraînerait la ruine des entreprises» ou encore le «sectarisme» des Verts... Gabriel Attal a multiplié les tacles.
En trente petites minutes, Gabriel Attal a livré un festival de punchlines propres à motiver les Jeunes Avec Macron qui ont apporté à ce meeting avec gestes barrières un parfum de retour à la normale et un semblant d'ambiance des meetings politiques des élections d'avant la Covid-19.

Si les t-shirts étaient affichés, il manquait pourtant les drapeaux et les ballons, absents pour limiter les contacts. Environ 120 personnes étaient présentes ce vendredi 18 juin 2021 dans la grande salle du Palais des Congrès de Besançon.

«Tous les pays dans le monde vont se lancer dans la bataille»



Au son de «Gabriel-Gabriel», le porte-parole du gouvernement venu soutenir le candidat de la majorité présidentielle gagne tranquillement le pupitre. 32 ans, membre du Parti Socialiste pendant dix ans, Marcheur depuis 2016, élu député  des Hauts-de-Seine en 2017, nommé secrétaire d’État en 2018 puis porte-parole du gouvernement en 2020, le natif de Clamart est rapidement passé des courants du PS à la lumière de Matignon.

Déjà rôdé, il lui suffit d'un «merci aux JAM» pour que la vingtaine de jeunes semblent déclencher un tonnerre d'applaudissement qui contraste avec le flegme du restant de la salle, largement composée de colistiers.

Prenant appui sur la crise économique engendrée par la crise sanitaire, Gabriel Attal déroulera la majeure partie de son propos sur le thème de la relance. «Tous les pays dans le monde vont se lancer dans la bataille», lance-t-il non pas tant pour applaudir à un rebond après un changement de cycle économique mais plutôt pour mettre en garde. «Tous les pays dans le monde vont se lancer dans la bataille de la relance et de la reconstruction, tous les pays dans le monde vont chercher à capter de nouveaux investissements, capter de nouveaux talents, à être l'endroit où ça repart le plus, où on crée de l'emploi et où l'activité se créée», annonce-t-il.

«Si, dans notre pays, nous sommes divisés, (…) nous n'arriverons pas à mener cette bataille et à être aux avants-postes comme nous l'avons été depuis quatre ans. En France aussi, toutes les régions vont être dans cette bataille-là. (…) Ces élections régionales sont être importantes pour ça. Les choix que feront les Français déterminera la place que prendront les Région dans la reconstruction du pays et dans la relance économique», anticipe-t-il.

De facto, Gabriel Attal assume «l'enjeu national» apparaissant en filigrane de ces élections régionales : «ce que nous avons fait au niveau national est la meilleure preuve que les Francs-Comtois, les Bourguignons doivent faire confiance à la liste de la majorité présidentielle ici pour avancer sur les chantiers fondamentaux de la Région».

Gabriel Attal cible les Verts


«La relance doit être solidaire, économique et verte» lance-t-il avant de faire le bilan de l'exécutif sur ces trois item. Gabriel Attal choisit de citer en premier une promesse de campagne faite par Emmanuel Macron en janvier 2017 lors d'un meeting sur le thème de la santé à Nevers, ville dont Denis Thuriot est maire : la prise en charge à 100% des audioprothèses, des prothèses dentaires et des lunettes. Ce qui fera sourire le candidat. «Je viens du Parti Socialiste» assume l'orateur, «qu'on ne vienne pas nous donner des leçons».

Côté économie, Gabriel Attal signale que «la France est le pays le plus attractif d'Europe pour les investissements étrangers» alors que les applaudissements rythment chaque évocation du bilan.

Côté transition écologique, France Relance flèche 30 milliards d'euros. Gabriel Attal a beau jeu d'aller agacer les écologistes en prenant appui sur la proposition de Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Écologie Les Verts, d'un «plan de relance ambitieux» qu'il chiffrait alors à «dix milliards d'euros» : «nous avons fait trois fois plus !»

Sur la lancée, le porte-parole du gouvernement cible le parti de l'écologie politique : «malheureusement, chez les écologistes, les idées ont été remplacées depuis bien longtemps par le sectarisme». Et d'ajouter que «la planète est non pas une fin mais le moyen d'arriver à un programme décroissant qui serait un carnage absolu pour nos territoires».

«À gauche, c'est l'emprisonnement dans des accords d'appareil»


Passé le bilan global, Gabriel Attal s'intéresse aux candidats concurrents de Denis Thuriot : «la Bourgogne-Franche-Comté est une forme d'emblème des dérives que nous observons dans les partis politiques». Signe de son intérêt, Gilles Platret est cité en premier.

Gilles Platret est rebaptisé «Monsieur Plagiat» car «il plagie le programme du Rassemblement National». «Platret et Odoul, c'est bonnet-brun et brun-bonnet», tacle le Marcheur pour qui «ce n'est pas une question d'étiquette politique, c'est une question de valeurs, les valeurs de la droite républicaine, de Jacques Chirac, du général de Gaulle, de Nicolas Sarkozy ne se retrouvent pas derrière Gilles Platret qui est, aujourd'hui dans une logique d'accord avec l'extrême-droite».

«À gauche, c'est l'emprisonnement dans des accords d'appareil», estime Gabriel Attal qui ajoute que «cette région n'a pas besoin de l'application d'un programme économique communiste qui entraînerait la ruine des entreprises, l'absence totale d'attractivité économique».

«Il y a aujourd'hui un danger. (…) Le Rassemblement National n'a pas changé. Monsieur Odoul, c'est le vernis qui craque. (…) Derrière, c'est la même chose, c'est cynisme absolu jusqu'à se moquer d'un agriculteur qui s'est suicidé».

«Pas question de s'effacer dans cette élection»


«La personne la mieux placée pour combattre le Rassemblement National, c'est Denis Thuriot», enchaîne Gabriel Attal. «Quand on veut trop serrer à droite ou trop serrer à gauche on finit dans le fossé. Il faut un cap clair, il faut regarder de l'avant, c'est ce que fait Denis avec une équipe plurielle, une pluralité de talents, une pluralité politique. (…) On n'a pas une liste de professionnels de la politique, on a une liste de professionnels tout court», scande-t-il.

Rappelant la «confiance» de la majorité présidentielle, Gabriel Attal conlut son propos en lançant autant à la salle qu'au candidat : «la semaine prochaine, il faudra continuer la campagne, il n'est pas question de s'effacer dans cette élection».

le meeting se termine par un making-of de la campagne pour le premier tour avant de sortir de la salle pour une nouvelle séances de selfies autour de l'invité de ce dernier jour de la campagne des régionales.

Jean-Christophe Tardivon

Gabriel Attal mobilise pour la «reconstruction» avec «des partenaires du gouvernement» comme Denis Thuriot



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