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11/02/2024 09:46

RELATIONS INTERNATIONALES : Le Maroc prend la tête du Conseil des droits de l’Homme de l'ONU

Le consul général du royaume du Maroc à Dijon Abdelali Bellemlih salue «un événement historique» qui pourrait contribuer à la normalisation des relations entre Paris et Rabat.
Trente voix pour le Maroc, dix-sept voix pour l'Afrique du Sud. Le 10 janvier dernier, à Genève, les membres du Conseil des droits de l’Homme de l'Organisation des Nations unies (CDH) ont choisi le royaume chérifien pour présider le prestigieux organe onusien.

Le nouveau consul général du royaume du Maroc à Dijon Abdelali Bellemlih, qui a pris ses fonctions en septembre dernier, salue «un événement historique» qui prend place dans un contexte favorable aux relations entre Paris et Rabat.

Une nouvelle ambassadrice du Maroc en France


Début octobre dernier, le roi du Maroc Mohammed VI a accrédité l'ambassadeur de France Christophe Lecourtier puis a approuvé le choix de Samira Sitail au poste d'ambassadrice en France.

Les échanges diplomatiques deviendront effectifs quand la nouvelle ambassadrice aura présenté ses lettres de créances au président de la République française, potentiellement à la fin de ce mois de février.

«Toutes les composantes de la société marocaine ont été reconnues», assure Abdelali Bellemlih


«Sa Majesté le Roi du Maroc fait des efforts depuis 2004 avec le lancement de l'Instance équité et réconciliation», indique Abdelali Bellemlih pour éclairer le contexte du vote au CDH. Le travail de cette commission vise à «réconcilier» le peuple marocain marqué par la répression des opposants politiques au roi Hassan II, des années 1970 aux années 1990.

«Toutes les composantes de la société marocaine ont été reconnues», assure le consul en insistant notamment sur le fait que le tamazight – la langue berbère – dispose, aux côté de l'arabe, d'un statut officiel depuis 2011, complété, en novembre 2023, par un tout nouveau jour férié pour célébrer le Nouvel An berbère, le 14 janvier.

Créé en 1990, le Conseil consultatif des droits de l'Homme a évolué en Conseil national des droits de l'Homme en 2011 qui, notamment, produit des rapports issus d'observation sur la situation des droits de l'Homme et effectue des visites dans les prisons.

«Il compte une commission dans chaque région», précise Abdelali Bellemlih, soulignant que cette structuration régionale était alors rare dans le monde.

Jean-Christophe Tardivon

Communiqué de l'Agence marocaine de presse :

L'élection du Maroc à la tête du CDH, une reconnaissance de l'efficience et de la crédibilité des réformes entreprises par le Royaume sous la conduite de SM le Roi

Rabat - L'élection du Maroc à la présidence du Conseil des Droits de l'Homme (CDH) de l’ONU pour l'année 2024, est une reconnaissance de l'efficience et de la crédibilité des réformes entreprises par le Royaume sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans les domaines de la démocratie et des droits de l'Homme, a affirmé mercredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita.

Cette élection porteuse de nombreux messages, reflète le "large soutien international" à la candidature marocaine, a relevé M. Bourita lors d'un point de presse conjoint avec la vice Première ministre et ministre des Affaires étrangères de la République de Bulgarie, Mariya Gabriel, à l'issue de leurs entretiens, notant que 30 des 47 pays membres du CDH ont voté en faveur du Maroc, soit les deux tiers du total des membres, de différentes zones géographiques.

Dans ce sens, il a fait observer que 10 pays africains sur 13 ont voté en faveur du dossier marocain, soulignant que ce soutien "est d'une grande importance étant donné que cette candidature a été africaine".

Il a ainsi salué le rôle joué par la Bulgarie dans le soutien de la candidature du Maroc, dans la mesure où elle a été "l'un des premiers pays à appuyer la candidature du Royaume au sein du Conseil des droits de l'Homme".

Rappelant que la crédibilité de la candidature marocaine émane des chantiers de réforme dans lesquels s'est inscrit le Royaume ces dernières années, dans les domaines de la démocratie et des droits de l'Homme, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, M. Bourita a souligné que l'élection aujourd'hui du Maroc à la tête du CDH est "un gage de confiance quant au rôle du Royaume et sa politique étrangère, qui se distingue par la crédibilité, le sérieux, et l'équilibre dans la  recherche des solutions et des réponses, et non pas des problèmes".

Au cours de l'année 2023, le Maroc a présenté un total de 10 candidatures auprès de différentes instances internationales, a-t-il relevé, notant que toutes ces candidatures ont été couronnées de succès, ce qui confirme de manière concrète la crédibilité du Royaume à l'échelle internationale.

Dans le même sillage, M. Bourita a souligné que le Royaume a joué un rôle pionnier au sein du CDH depuis sa création en 2006, et ce à travers sa présence dans 10 mécanismes de travail et 19 groupes de travail relevant de ce Conseil.

Et de poursuivre: "ce qui distingue l'élection du Maroc à la tête du CDH n'est pas le succès en soi, puisqu'il était attendu, mais plutôt sa capacité à vaincre la campagne médiatique menée auparavant par l'Algérie et l'Afrique du Sud contre la candidature marocaine et leur entêtement, en dépit du consensus au sein de l'Union Africaine autour de la légitimité de cette candidature".

Le Maroc œuvrera depuis sa position à la tête du CDH à poursuivre sa politique équilibrée pour promouvoir la situation des droits de l'Homme et jouer un rôle un rôle positif et constructif dans ce sens, en partageant l'expérience qu'il a accumulée dans ce domaine, a-t-il conclu.

L’Office des Nations unies, à Genève (image d'illustration JC Tardivon)