
«Non, les agriculteurs ne sont pas opposés à la présence du castor. Oui,
la cohabitation est possible, mais pas au détriment de l’activité
agricole ! La protection de la biodiversité ne doit pas se faire en
piétinant ceux qui la font vivre au quotidien», clament la FDSA et de CDJA.
Communiqué :Autunois : castors protégés, éleveurs ignorés !
Ce
lundi, 60 agriculteurs se sont rassemblés à Autun en soutien à Frédéric
Brochot, éleveur à Autun, victime d’un suivi très renforcé de la part
des agents du réseau Castor, notamment de l’OFB (Office Français de la
Biodiversité) et de la SHNA (Société d'Histoire Naturelle d'Autun).
Malheureusement, les agents ne sont pas venus échanger avec l’intéressé
et les agriculteurs présents, alimentant un sentiment d’incompréhension
et de mépris.
L’origine du conflit ? La destruction d’un barrage de
castors qui entrainait l’inondation d’une parcelle de cultures de
l’éleveur, un geste destiné à protéger son outil de travail, mais qui a
entraîné un renforcement excessif de la surveillance de son
exploitation.
Cette situation est inacceptable
Non, les agriculteurs ne sont pas opposés à la présence du castor.
Oui,
la cohabitation est possible, mais pas au détriment de l’activité
agricole ! La protection de la biodiversité ne doit pas se faire en
piétinant ceux qui la font vivre au quotidien.
Cette action
symbolique illustre un ras-le-bol croissant des agriculteurs. Malgré les
alertes lancées ces derniers mois — notamment lors de la manifestation
"Marre de parler à des murs" cet hiver, l’administration reste sourde
aux réalités du terrain. Les agents de l’OFB interviennent de manière
unilatérale, sans chercher à engager de véritable concertation avec les
agriculteurs.
Nous exigeons :
• L’instauration d’un
véritable dialogue sur les problématiques liées au castor avec les
services de l’État, basé sur l’écoute et la concertation ;
•
La révision du protocole d’intervention du réseau Castor, afin qu’il
tienne compte des réalités de terrain et implique systématiquement les
agriculteurs concernés, avec notamment :
o Le droit pour chaque
agriculteur de protéger son outil de production face aux nuisances
engendrées par les barrages de castors, qu’elles soient d’ordre
sanitaire (eaux stagnantes, risque de leptospirose...) ou économique
(prairies et cultures inondées) ;
o Une information et une concertation systématique avec l’agriculteur lorsque des agents doivent intervenir sur ses parcelles.
À bon entendeur...
Christian Bajard
Président de la FDSEA 71 – Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles 71
Maxime Bonnot
Président des Jeunes Agriculteurs 71