La trajectoire financière de l'université de Bourgogne est «inquiétante», a signalé son président Vincent Thomas, ce vendredi 8 septembre.
Ce vendredi 8 septembre, Vincent Thomas, président de l’université de Bourgogne, a annoncé que l’établissement d'enseignement supérieur voit son budget creusé de 15 millions d’euros alors qu’il était excédant de 11 millions d’euros, il y a deux ans.
« Je ne sais pas quelle sera l’issue de l’exercice comptable 2023 mais la trajectoire qui est prise par l’université de Bourgogne, comme celle qui est prise par l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, est inquiétante » a indiqué le président de l’uB.
« Malgré tout, nous faisons tout pour demeurer dynamique et pour confirmer notre politique. Notamment en maintenant les emplois existants, en accueillant toujours au mieux nos étudiants et en maintenant la recherche au plus haut niveau dans nos laboratoires. Cela se traduit par exemple cette année par le recrutement de 56 postes d’enseignants et d’enseignants chercheurs Également, avec ces nouveaux collègues, nous ouvrons 74 postes d’ATER (postes contractuels pour les doctorants en fin de thèse) à l’échelle de l’établissement. » a-t-il poursuivit. Et continue « Pour ce qui concerne le personnel administratif, nous allons proposer 28 postes au concours à la rentrée 2023 et nous allons CDIsé 23 personnels contractuels cette année. Cela dans une volonté de dé-précariser les contractuels et de leur apporter une stabilité. »
Sophie Morlaix, vice présidente de l'université de Bourgogne, nous indique que : « Cette année sur la nouvelle plateforme monmaster.gouv, au niveau de l'université de Bourgogne, une centaine de formations sont proposées avec 2000 places offertes. Il reste actuellement 200 places vacantes que nous sommes en train d’attribuer. »
Les nouvelles formations à la rentrée 2023
- Ouverture de la filière PASS sur le campus d’Auxerre
- PPPE (Parcours Préparatoire Professorat des Ecoles) à Nevers
- L2 Lettres classiques
- Licence Professionnelle « Collaborateur Chief Executive (CCE) »
- M2 Lettres – Parcours “Métiers du livre »
- M2 parcours recherche en littérature : « création et écritures »
- M2 Parcours recherche en littérature : « histoire et valeurs »
Les 3 nouvelles formations en apprentissage à l’ESIREM
- La formation d’ingénieurs Cybersécurité
- La formation d’ingénieurs IoT
- La formation d’ingénieurs Contrôle Non Destructif
Crise énergétique
Pour ce qui est de la sobriété énergétique, c'est Phillipe Perrot (Vice président en charge du patrimoine) qui s'est exprimé :
« Afin de contrer la crise énergétique, nous avons élaboré un plan qui a pour objectif de réduire la consommation énergétique de 10% en 2024 par rapport à 2019.»
Un plan en 5 levées d’action
- La sensibilisation des étudiants et personnels avec la mise en place de la Rentrée climat. Cela s'appuie sur un outil qui est la fresque du climat et qui s'appuie elle, sur les rapports du GIEC.
- La gestion du parc immobilier. Cela se fera par un abaissement de la température de chauffe à 19°C, le remplacement des luminaires en LED, la suppression de l’eau chaude dans les laves-mains, l’extinction du matériel informatique les soirs et les jours de fermetures, la mise en place d’ombrières et de panneaux photovoltaïques sur les parking…
- La gestion des mobilités avec la mise en place du forfait mobilité durable, favoriser les transports en communs, la rénovation des parcs à vélos sur nos 6 campus. Aussi nous allons installés 12 point de recharge pour les voitures électriques sur le campus de Dijon.
- La stratégie d’achat en privilégiant les circuits courts et les critères environnementaux et éthique.
- L’empreinte carbone liées aux activités de la recherche. Déploiement d’un outil d’identification des postes à fortes émission s de gaz à effets de serre. Le but étant de définir une stratégie de réduction de ces gaz à effet de serre.
« On estime que ces travaux de rénovation énergétique vont nous permettre de réduire de 8% la consommation énergétique de l’université. Les 2% restants seront réduits par les autres mesures que nous prenons à côté. » conclu Philippe Perrot.
Les représentants de l'université de Bourgogne ont ensuite visité en avant-première les nouveaux locaux de l'école d'ingénieurs ESIREM.
Manon Bollery
Les nouveaux locaux d'ESIREM Dijon