
La Saint-Vincent communale 2025 a été l’occasion de mettre en lumière la transformation spectaculaire du vignoble dijonnais. Depuis l’achat en 2013 du plateau de la Cras et la sanctuarisation de 150 hectares de terres qui étaient vouées à l'urbanisation depuis les années 60.

La vigne reprend ses droits dans la métropole.
Ce samedi 8 février 2025, Dijon a vibré au rythme de la Saint-Vincent dans une ambiance festive et enthousiaste. Entre traditions séculaires et renouveau viticole, la fête a rassemblé passionnés du vin, vignerons, élus et habitants, tous venus célébrer avec fierté l’essor du vignoble dijonnais.
Dès le matin, sous un ciel qui est rapidement passé de la pluie a une éclairci, les rues se sont animées au son des confréries en tenue d’apparat, des musiciens et des éclats de rire des visiteurs. Devant une foule conquise, en présence de François Rebsamen et accompagnée de Pierre Derey (président de la société de secours mutuel Saint-Vincent de Dijon) et de Gilles de Larouzière (président de l’association des Climats de Bourgogne), Nathalie Koenders, maire de Dijon, a ouvert les festivités avec un discours vibrant : « À Dijon, le vin n’a jamais été, si je puis dire, un long fleuve tranquille. Plantée dès l’Antiquité par les Romains, la vigne y a connu la grandeur et la décadence, les heures de gloire et les moments de doute. À deux doigts de sombrer dans l’oubli, elle s’offre aujourd’hui une renaissance bien méritée, et c’est à ce titre que nous sommes réunis ici aujourd’hui ! »
Un vignoble en pleine effervescence
La Saint-Vincent 2025 a été l’occasion de mettre en lumière la transformation spectaculaire du vignoble dijonnais. Depuis l’achat en 2013 du plateau de la Cras et la sanctuarisation de 150 hectares de terres agricoles, la vigne reprend ses droits dans la métropole. Aujourd’hui, Corcelles-les-Monts, Daix, Dijon, Plombières-les-Dijon et Talant comptent déjà plus de 160 hectares replantés, avec une ambition portée haut et fort : atteindre 200 hectares à terme.
« Avec notre plein soutien, le collectif de 28 viticulteurs qui incarne ce renouveau du vignoble métropolitain souhaite obtenir, au sein de l’appellation générique AOC Bourgogne, une dénomination géographique complémentaire : le Bourgogne-Dijon. On peut déjà la découvrir sur quelques bouteilles, impatientes de se faire un nom ! » a souligné la maire avec enthousiasme.
Le Bourgogne-Dijon s’affirme peu à peu comme une appellation d’excellence, à la croisée des savoir-faire ancestraux et de l’innovation.
Des festivités riches en émotions et en partage
Mais au-delà des chiffres, c’est bien l’émotion et la convivialité qui ont marqué cette édition. Au fil des stands de dégustation installés au cœur de la ville, les verres se sont levés, trinquant à la beauté du terroir dijonnais. Chardonnay et Pinot Noir ont révélé toute leur finesse aux palais des amateurs et des curieux, dans une atmosphère de partage et de découverte.
Les conférences organisées pour l’occasion ont également suscité un immense engouement, à tel point que certaines ont affiché complet dès l’ouverture des inscriptions.
Parmi elles, un moment particulièrement original a été imaginé par Jean-Luc Theuret, président des Vignerons du Bourgogne-Dijon : une rencontre avec l’arrière-arrière-petite-fille de Gustave Eiffel, Dosithée Berthelot-Eiffel, et Olivier Berthelot-Eiffel, président de l’Association des Descendants de Gustave Eiffel. Un échange d’anecdotes passionnant autour de l’héritage du célèbre ingénieur, accompagné du dévoilement de 1923 bouteilles de Bourgogne-Dijon, spécialement identifiées pour commémorer le centenaire de sa disparition.
« Alors à propos de ces conférences, nos excuses, car elles ont toutes été prises d’assaut ! Nous aurions dû prévoir un auditorium plus grand ! » a plaisanté Nathalie Koenders, saluant l’intérêt grandissant du public pour ces échanges.
Un succès retentissant pour Dijon et son vignoble
Alors que la journée se déroulait, les sourires étaient sur toutes les lèvres. Les visiteurs, les vignerons et les organisateurs ont tous salué le succès de cette édition, qui marquera, sans aucun doute, une nouvelle étape dans la reconnaissance du vignoble dijonnais.
Dijon a prouvé une fois de plus que son patrimoine viticole est bien vivant, porté par l’enthousiasme et la passion de celles et ceux qui le font renaître. Une chose est sûre : l’édition 2026 est déjà attendue avec impatience !
Manon Bollery
Photographies Manon Bollery














































