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22/04/2021 03:27

VITICULTURE : «Il y a un gros problème d'adaptation du vignoble par rapport au changement climatique», selon Thiébault Huber

Ce mercredi 21 avril, le président de la CAVB se révèlait prudent face au fonds spécial annoncé par le Premier ministre et alertait sur les besoins en recherche agronomique afin d'identifier les variétés des cépages bourguignons adaptées au dérèglement climatique.
Les aléas climatiques de ce mois d'avril 2021 surviennent dans un contexte économique instable avec 18 mois de taxe Trump même si Joe Biden a instauré un moratoire, un arrêt de la consommation dans les bars et restaurants sans oublier, après une année 2020 favorable au Royaume-Uni, l'application définitive du Brexit au 1er janvier dernier.

«Dans la viticulture, on n'est pas des demandeurs de subvention. On demande à faire du vin, à équilibrer nos petites boîtes», assure le président de la Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne (CAVB), Thiébault Huber, ce mercredi 21 avril 2021. La taille moyenne d'une exploitation viticole en Bourgogne est de 7,5 hectares, «une dimension familiale». Les faibles rendements depuis 2012 amènent la filière à s'interroger sur le modèle économique de la viticulture.


«Le dépérissement du vignoble en Bourgogne est dramatique»


Concernant le fonds spécial d'un milliard d'euros annoncé par le Premier ministre (lire le communiqué), Thiébault Huber, attend des précisions concernant la répartition entre les filières puisque les arboriculteurs et les grandes cultures sont aussi concernées.

Le président de la CAVB réfléchit à des solutions de plus long terme. «Le dépérissement du vignoble en Bourgogne est dramatique», alerte David Dubuet. Le vigneron de Monthélie, en côte de Beaune, signale avoir dû replanter des vignes qui n'avaient même pas dix ans en constatant à la fois des plantes qui ne débourrent pas au printemps et un système racinaire peu développé.

Des besoins en recherche agronomique


«Normalement, la durée d'une vigne, c'est la vie d'un vigneron», souligne Thiébault Huber. Le président de la CAVB compte donc sur l'accompagnement du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté pour travailler sur de nouveaux clones du pinot noir, du gamay et du chardonnay car il y a «un gros problème d'adaptation du vignoble par rapport au changement climatique». «Il faut que l'on puisse replanter notre vignoble avec une visibilité sur trente ou quarante ans, pas sur dix ans», ajoute-t-il.

Selon le président de la CAVB, les financements de la recherche agricole ont également dépéri ces dernières années. Il devient urgent de soutenir les conservatoires qui étudient les différentes variétés des cépages bourguignons. Le président de la CAVB rappelle qu'après-guerre, la logique était de sélectionner des variétés permettant un mûrissement des raisins relativement précoce afin d'atteindre une richesse en sucres adéquate en septembre.

Avec l'élévation des températures estivales et des vendanges en août, les vignerons ne sont plus sur cette approche. Cependant, pour la CAVB, il n'est pas question de planter autre chose que du pinot noir, du gamay ou du chardonnay.

Jean-Christophe Tardivon

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