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19/02/2022 03:17

Willy Bourgeois : «La Bourgogne – Franche-Comté et la France ne pouvaient pas rêver mieux que les 5 médailles décrochées par Quentin Fillon-Maillet»

Le vice-président du Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté, en charge des sports, s’enthousiasme des performances du biathlète désormais le plus médaillé de France dans une olympiade. Les retombées pour la Bourgogne – Franche-Comté sont forcément énormes.

La Bourgogne – Franche-Comté pouvait être rêver plus et mieux que les cinq médailles, dont deux d’or, ramenés par le Jurassien Quentin Fillon-Maillet ?
WILLY BOURGEOIS : «Non seulement la Boourgogne – Franche-Comté ne pouvait pas rêver mieux la France non plus ne pouvait pas. Car Quentin Fillon-Maillet est désormais le recordman du nombre de médailles décrochées par un athlète tricolore dans une olympiade. C’est tout simplement exceptionnel. N’oublions pas qu’il y a quatre ans, il était dans l’ombre de Martin Fourcade. Il est libéré et révélé».

Comment l’expliquez-vous ?
«Je l’ai rencontré il y a deux ou trois mois. Il était calme et serein. Quentin était très heureux à l’idée de participer aux Jeux Olympiques. Il dégageait de la force».

Quand il décroché sa première médaille en argent, puis ensuite l’or, la première de la France, qu’avez-vous pensé ?
«On savait qu’il était un vrai leader et qu’il pouvait se révéler dans ces Jeux Olympes, après son très bon début de saison. Quand un leader gagne on peut s’attendre à ce qu’il continue sa moisson et il l’a fait. Sur les relais, où il partait en quatrième position, il a été exceptionnel. Car il a apporté sa pierre, à chaque fois une très belle pierre, à ces victoires collectives. Son talent a été révélé au monde entier».

Vous arrivez à mesurer déjà les retombées pour la Bourgogne – Franche-Comté ?
«Quentin a toujours parlé des montagnes du Jura et cela bien avant de triompher aux Jeux Olympiques. Quentin est un amoureux de son territoire. Il aime le haut jura, le ski nordique. On peut être persuadé que quand il va revenir ça va être phénoménal. Avec Quentin Fillon-Maillet, les bénéfices pour notre région sont énormes».

Quel avenir, en Bourgogne – Franche-Comté, pour ski nordique sous la menace des bouleversements climatiques ?
«Il faut déjà préciser que le Conseil Régional accompagne les stations. On le fait à Métabief et surtout, nous avons à Prémanon l’école du Ski Nordique qui est l’équivalent de l’école de ski alpin à Chamonix. Les professionnels du ski nordique sont unanimes, Prémanon c’est la meilleur école en Europe pour le ski nordique. Avec des experts pour le fartage des skis, pour les carabines, pour les tenues, pour le biathlon...
Ca c’est une première chose. Après il doit y avoir une nécessaire adaptation aux réalités…»

C’est-à-dire ?
«Par exemple, de façon historique, la Transjurassienne, en ski de fond, allait d’un point A un à un point B. Sans doute qu’il va falloir revoir les choses, pour concentrer ce type d’événement sur un même lieu, pourquoi pas avec de grandes boucles. Nous devons travailler, avec les stations, pour avoir un tourisme quatre saisons. Le Conseil Régional est en première ligne. On l’a démontré pour le nouveau tremplin de Chaux Neuve, pour celui des Rousses».

Comment le Conseil Régional a-t-il aidé ses sportifs qui sont partis au J.O. de Pékin ?
«Nous avions huit athlètes. Notre ligne a été simple et claire. Nous travaillons avec le Comté Régional de Tourisme. La Région a été en première ligne pour l’école de ski de Prémanon qui, sans Marie-Guite Dufay n’existerait pas. Pour les athlètes de haut niveau, nous avons octroyé 3000 euros à tous ceux qui étaient sélectionnés olympiques et 2000 euros ont été ajoutés à ceux qui sont partis à Pékin. 5000 euros quand on est un jeune athlète c’est énorme. Il faut savoir que dans le Jura, en Franche-Comté, la plupart des skieurs ne sont pas issus de milieux favorisés».
Recueilli par 
Alain BOLLERY 
(Photo : Jean-Christophe TARDIVON)