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06/07/2022 03:24

ASSEMBLÉE NATIONALE : Fadila Khattabi a été reconduite à la présidence de la commission des affaires sociales

La députée Renaissance de la Côte-d'Or retrouvera notamment une autre Bourguignonne : Josiane Corneloup, vice-présidente LR de cette commission-clé. Ce lundi 4 juillet, Fadila Khattabi a commenté sa réélection, le recours de sa concurrente et la composition du gouvernement Borne 2.
Députée sortante de la troisième circonscription de la Côte-d'Or, réélue le 19 juin dernier, Fadila Khattabi (Renaissance) a été renouvelée le 30 juin dernier dans sa fonction de présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale.

Ce lundi 4 juillet 2022, la Côte-d'Orienne a réagi à l'actualité politique locale et nationale : le recours intenté par sa concurrente du second tour Patricia Marc (LFI) devant le Conseil constitutionnel et la formation du second gouvernement d’Élisabeth Borne.

Les affaires sociales, une commission-clé de l'Assemblée nationale



Après une campagne électorale de sept semaines entre le second tour de l'élection présidentielle et le second tour des élections législatives, l'action publique a repris pour les députés qui entament la XVIème législature de la Vème République.

Alors que le nom de Fadila Khattabi circulait pour un portefeuille ministériel, la députée a indiqué avoir signalé à la Première ministre qu'elle préférait renouveler sa fonction à la tête de la commission des affaires sociales : «mon rôle était de mettre mon expérience acquise au service de la dite commission».

Ainsi, le lundi 27 juin dernier, trois députées briguaient les suffrages du groupe Renaissance (ex-La République En Marche), composante de la majorité présidentielle Ensemble, pour la présidence de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. En dehors de Fadila Khattabi, il s'agissait de Charlotte Parmentier-Lecocq (Nord) et Annie Vidal (Seine-Maritime).

Chacune a dû faire une brève campagne en adressant une profession de foi aux élus du groupe et répondre aux éventuelles question.

Déjà désignée présidente de cette commission en 2020, la Côte-d'Orienne a été retenue puis élue le jeudi 30 juin par les membres mêmes de la commission.  

«Il va falloir faire preuve de négociation pour trouver le compromis»


«Mes collègues m'ont à nouveau octroyés leur confiance», s'est félicité Fadila Khattabi. «Il y a deux ans, il avait une dynamique. Là aussi, ils ont fait confiance à l'expérience que j'avais acquise au cours des deux dernières années et ils avaient beaucoup apprécié la façon dont j'ai présidé. On était en pleine crise sanitaire avec des scandales : centres dentaires, Orpea... (…) C'est un grand bonheur et un grand honneur».

«Le travail en commission va changer, il va falloir faire preuve de négociation pour trouver le compromis dans un contexte inédit sous la Vème République», anticipe la nouvelle présidente en référence à la majorité relative obtenue par les soutiens de l'action d'Emmanuel Macron.

«C'est une des commissions-clés», souligne Fadila Khattabi en référence aux thématiques traitées : santé, grand âge, emploi, formation, apprentissage, handicap, égalité hommes-femmes... «Des sujets majeurs pour lesquels il y a beaucoup d'attentes de la part des Français».

La commission des affaires sociales est composée de 72 députés. Stéphanie Rist (Renaissance) est rapporteure générale. Dans le bureau, on retrouve une Bourguignonne : la vice-présidente Josiane Corneloup (LR) , députée de la Saône-et-Loire.

Les autres vice-présidents sont Paul Christophe (Horizons), Pierre Dharréville (Gauche démocrate et républicaine - NUPES) et Michèle Peyron (Renaissance). D'autres députés de Bourgogne-Franche-Comté sont membres de la commission : Danielle Brulebois (Renaissance, Jura), Perrine Goulet (Modem, Nièvre), Justine Gruet (LR, Jura) et Didier Martin (Renaissance, Côte-d'Or).

Un recours de la candidate défaite


Alors qu'au soir du second tour des législatives, Patricia Marc, candidate investie par La France Insoumise dans le cadre de l'accord de La Nouvelle Union populaire écologique et sociale, reconnaissait sa défaite (lire notre article), quelques jours plus tard, elle indiquait contester le résultat de l'élection sur la troisième circonscription devant le Conseil constitutionnel (lire le communiqué).

La députée élue s'est dite «surprise» : «j'ai eu le sentiment que les choses se sont bien déroulées. Je fais confiance aux maires, aux présidents qui tiennent les bureaux de vote, (…) à tous les bénévoles qui sont là le soir du dépouillement pour faire en sorte que la démocratie puisse s'exprimer».

«Si on fait un recours, cela veut dire qu'il y a des suspicions, on remet en cause même la probité des personnes qui se sont mobilisées pour que le scrutin se déroule en bonne et due forme», a réagi Fadila Khattabi.

«Le dimanche a eu lieu donc le deuxième tour qui me donne gagnante. Il s'est tenu le premier mercredi qui suit l'élection une commission, présidée par un haut magistrat, qui est chargée de tout vérifier les listing. Il y a eu vérification, recomptage. Suite à ce recomptage, il me manquait une voix dans un des bureaux de vote, (…) on m'a attribué une voix supplémentaire. (…) Cela veut dire que le travail mené est minutieux, sérieux, de qualité. Je ne vois pas pourquoi on remettrait en cause le travail de vérification de cette commission qui a entériné l'élection», a-t-elle développé.

Ainsi, le résultat de l'élection est une victoire de Fadila Khattabi par 66 voix d'avance sur Patricia Marc.

Le «nouveau souffle» du gouvernement Borne 2


En découvrant la composition de la seconde équipe d'Élisabeth Borne annoncée ce lundi 4 juillet, la député a salué «un gouvernement paritaire».

«Il y a des ministres très expérimentés qui restent au gouvernement», a-t-elle commenté en mentionnant Olivier Véran, Olivier Dussopt et Bruno Le Maire. «Il y a l'entrée de nouveaux ministres et secrétaires d’État dont des députés qui viennent d'être élus ou réélus, ça permet d'apporter un nouveau souffle. Des ministres venant de droite, de gauche du centre. Le dépassement des clivages reste encore d'actualité avec cette idée que le gouvernement soit bien représentatif hormis les extrêmes».

Celle qui a soutenu Emmanuel Macron dès 2016 fait «confiance à la Première ministre et au gouvernement» pour «travailler avec le parlement dans une configuration qui est différente : on va apprendre à travailler différemment avec plus de compromis».

Carole Grandjean, ministre issue de la commission des affaires sociales


«Je me réjouis que la Première ministre ait été reconduite parce que j'ai beaucoup travaillé avec elle», a signalé Fadila Khattabi au moment de préciser avec quelles personnalités elle avait tout particulièrement oeuvré.

Une des nouvelles ministres est directement issus de la commission des affaires sociales de la législature précédente : Carole Grandjean a été nommée ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnelle. En tant que députée, Carole Grandjean était venue à Dijon en 2021 pour présenter la loi sur la santé au travail (lire notre article).

Également venu à Dijon en tant que député (lire notre article), Roland Lescure est désormais au gouvernement. «Il sera un bon ministre de l'Industrie», a commenté Fadila Khattabi.

Situation sanitaire et pouvoir d'achat au programme


«Je suis au travail, j'ai le moral, je suis optimiste malgré le défi qui nous attend», s'est enthousiasmé Fadila Khattabi alors que la première réunion du bureau de la commission s'approchait ce mardi 5 juillet.

Le premier texte concernera la situation sanitaire alors que la septième vague de la Covid-19 prend de l'ampleur. Ensuite, suivra un paquet législatif sur le pouvoir d'achat qui occupera les députés jusqu'au début du mois d'août.

Propos recueillis par Jean-Christophe Tardivon


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