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12/01/2023 03:52

CONGRÈS DU PS : «Hélène Geoffroy propose la notion de front de classe», explique Michel Neugnot

Référent de Hélène Geoffroy, portant la motion «Refonder, rassembler, gouverner», Michel Neugnot insiste sur la méthode pour préparer un avenir au PS. Il voit le front de classe comme «un projet de société» auquel différentes catégories sociales contribuent «sans être dans des solutions antagonistes».
Le 80ème congrès du Parti socialiste se tiendra à Marseille les 27, 28 et 29 janvier prochains. Trois textes d'orientation politique, les «motions», se confronteront pour décider du nouveau cap du PS.

«Refonder, rassembler, gouverner» est portée par Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin. «Pour gagner» est portée par le premier secrétaire sortant Olivier Faure. «Refondations» est portée par Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen.

Un mandataire de la ruralité, un mandataire de la métropole


En Côte-d'Or, Hélène Geoffroy est représentée par un binôme constitué de Michel Neugnot et d'Antoine Hoareau.

Ancien maire de Semur-en-Auxois, Michel Neugnot est le premier vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté chargé des mobilités, des transports scolaires, de l’intermodalité et des infrastructures ainsi que le premier secrétaire fédéral du Parti socialiste en Côte-d'Or.

Antoine Hoareau est conseiller municipal à Dijon, élu métropolitain et secrétaire de la section du PS de Dijon.

Ce mercredi 11 janvier 2023, Michel Neugnot a répondu aux questions d'Infos Dijon.

«La surenchère des propositions, c'est ce qui dégoûte nos concitoyens de la politique»


Comment avez-vous choisi le texte d'orientation porté par Hélène Goeffroy ?

«J'ai connu Hélène Geoffroy comme ministre, comme maire de Vaulx-en-Velin, comme ancienne militante de formation un peu PC quand même. C'est surtout une camarade qui a un passé professionnel dans les sciences techniques, qui amène une démarche vraiment différentes des autres.»

«En politique, je suis fidèle, je ne zappe jamais. Je m'engage avec un courant, un texte d'orientation maintenant, parce que j'y crois, parce que ça correspond pas à 100% mais à 90% de ce que je pense de bien pour la nation, pour la gauche. Je n'ai jamais zappé au gré des vents de l'un à l'autre.»

«J'ai toujours été quelqu'un situé clairement à gauche mais une gauche où on promet que ce que l'on peut faire. (…) Surtout, la surenchère des propositions, c'est ce qui dégoûte nos concitoyens de la politique, quand il n'y a plus de lien entre la promesse et la réalisation.»

«Il faut reconstituer une gauche autour du Parti socialiste»


Les représentants des trois textes voient tous le Rassemblement national aux portes du pouvoir. Hélène Geoffroy semble être la seule à aborder frontalement des thématiques développées par le Rassemblement national que ce soit la façon d'appréhender l'immigration irrégulière ou de lutter contre l'insécurité notamment. Est-ce une revendication d'occuper ce terrain régalien ?

«Quand on veut faire de la politique du concret, il faut partir d'un état des lieux. Ce que nous pouvons constater, c'est que Macron n'est plus là en 2027. Ma grande crainte est double. C'est que un, le Parti socialiste disparaisse parce qu'on est soumis aux Insoumis. Et que deux, le Front national arrive au pouvoir et il a deux moyens possibles : par lui-même soit une alliance avec une partie de la droite.»

«Il n'y a que la gauche autour du Parti socialiste qui peut arriver à éviter cela. Certains diront que cela manque de réalisme vu l'état du parti actuellement mais ce que je sais, c'est qu'être soumis aux Insoumis, cautionner dans les faits un certain nombre de propos de Jean-Luc Mélenchon nous amène à avoir un plafond de verre que l'on ne peut pas dépasser. On l'a vu aux législatives.»

«Toute l'astuce – mais on ne fait pas de la politique avec des astuces et des coups de menton – de Jean-Luc Mélenchon a été de faire croire qu'il avait gagner les élections et qu'il serait Premier ministre. Ça a été le score des législatives le plus faible que l'on ait jamais connu si on additionne la totalité des voix de gauche.»

«C'est ce que propose Hélène Geoffroy : on voit bien qu'il faut reconstituer une gauche autour du Parti socialiste en respectant naturellement tous les partenaires potentiels qui sont en capacité d'attirer tous ceux qui nous ont quittés pour aller soit vers Macron, soit dans l'abstention.»

«Hélène Geoffroy a une stratégie pour cela. La première des stratégies, c'est de dire 'on suspend notre participation à la NUPES'. On ne sait pas exactement ce que c'est maintenant. On dit que ça se réduit à un intergroupe. Il n'y a pas besoin de NUPES et d'être sous l'expression de LFI pour y arriver.»

«Sur des sujets comme l'immigration, (…) il faut arrêter l'angélisme. Donc, il faut un débat clair sur ces sujets-là, d'immigration et de sécurité. Hélène Geoffroy ne capte pas les réponses mais elle dit qu'il faut que l'on travaille ardemment là-dessus.»

«Je vais prendre un autre exemple : le débat sur les retraites. Quelle est la position du Parti socialiste ? Personne ne la connaît puisqu'elle n'a pas été arrêtée. On est dans une situation où on est contre mais ce que veulent les Françaises et les Français qui sont prêts à être contre parce qu'on leur a dit tous les méfaits de ce qui va être mis en place c'est qu'est-ce que vous allez faire chers amis socialistes. Le débat n'a pas eu lieu. Le rapport au travail n'a jamais été abordé en débat.»

«Si on prend aussi la notion de la science et du progrès. Les experts : tous contredits sur les boucles d'Internet et qui sont remis en cause dans leur analyse et qui amènent des communautés qui nient les réalités.»

«Il faut que le Parti socialiste dise ce qu'il veut et aborde les problèmes. Même si c'est difficile entre nous, il faut amener des réponses aux Françaises et aux Français.»

«Cette démarche de refondation est nécessaire. Hélène Geoffroy est la mieux placée pour la mener pour une simple raison : depuis deux congrès, elle s'oppose à la politique d'Olivier Faure.»

«La transition écologique est une nécessité»


Le Parti socialiste s'inscrit-il toujours dans le champ de la social-démocratie ?

«Pour moi, le Parti socialiste doit être social-démocrate à la française parce qu'on n'a pas le même système que d'autres pays européen.»

«Il doit retrouver un rôle central. Il doit intégrer l'écologie. La transition écologique est une nécessité ; on est en retard et il faut accélérer. Il doit aussi être en respiration avec la société et les jeunes générations qui ne veulent plus vivre comme les anciens vivaient.

«Ce que Hélène Geoffroy propose, c'est ce qu'avait défendu Jean Poperen à l'époque, c'est la notion de front de classe. Le Parti socialiste doit rassembler autour de lui et créer un corpus idéologique où on rassemble à la fois les couches totalement défavorisés – qui ont tendance à aller dans l'abstention ou vers le RN –, les couches moyennes et les couches aisées qui pensent que les valeurs de gauche sont des valeurs immuables qu'il faut défendre.»

«Ce n'est pas une politique du 'et, et' qui peut permettre de faire ça, c'est une politique lisible que l'on peut expliquer à nos concitoyens. Le 'et, et', c'est Macron, on voit ce que ça donne.»

«Il faut avoir un débat de fond et les différences entre nous – c'est très bien qu'il y ait des différences – doivent être débattues pour rapprocher les points de vue et avoir un corpus idéologique et un programme qui corresponde aux solutions du possible.»

«Pour cela, il faut redonner un rôle aux fédérations qui ont été caporalisées par la direction nationale actuelle. Il y a une volonté de la direction nationale de s'adresser directement à chaque militant. On ne dit pas que la direction nationale n'a pas travaillé, on dit simplement qu'elle a voulu avoir une relation directe avec chacun des militants en squeezant l'organisation du parti, qui est une organisation fédérale, des fédérations regroupant des sections. S'il n'y a pas une animation locale, les militants ne voient plus l'intérêt de prendre une carte et désertent le Parti socialiste. Il faut faire une réorganisation qui donne tout son poids aux fédérations.»

«Comment on peut faire un projet de société sans être dans des solutions antagonistes»


Ce front de classe, est-ce une façon d'inciter les classes moyennes, y compris les classes moyennes supérieures, à s'intéresser de nouveau au Parti socialiste ?

«Je vais prendre l'exemple de la transition écologique dont on voit bien qu'elle est une nécessité. Actuellement, on a une France qui est coupée en deux. Vous avez les classes supérieures qui peuvent contribuer facilement à la transition écologique – par des des véhicules électriques, par l'utilisation des transports en commun parce qu'ils habitent plus les villes – et des classes d'ouvriers, de personnes à revenu modeste qui habitent en dehors de toutes les facilités qui peuvent être données pour éviter de prendre sa voiture. Ces personnes-là prennent de plein fouet cette transition écologique nécessaire et auxquelles les bien pensants disent 'vous êtes les méchants, c'est vous qui polluez avec votre  Diesel qui a quinze ans'.»

«La notion de front de classe, c'est comment on peut faire un projet de société où les deux contribuent, chacun à leur niveau, sans être dans des solutions antagonistes.»

«Ce que l'on a actuellement, c'est une société qui est totalement partitionnée avec certains qui bénéficient du progrès et d'autres qui le subissent et qui perdent à ce progrès. Quand on n'a plus un projet politique dans lequel on dit clairement qu'on est pour le progrès, que les sciences vont changer la donne et qu'effectivement, en aidant les gens à changer leur comportement, on peut arriver à affronter cette transition écologique, nécessaire pour que le vivant demeure sur la Terre.»

«C'est un sujet qui n'est pas abordé politiquement, on n'a pas de corpus, les autres partis non plus. Ce qui fera la différence, c'est la façon dont on arrivera à faire des alliances entre les catégories sociales qui partagent des valeurs de gauche avec la laïcité, la liberté, l'égalité...»

«Hélène Geoffroy est en capacité de faire fonctionner un parti qui pourra faire ça avec un programme d'action très précis qui est proposé aux militants pour se remettre au boulot et arrêter d'avoir une politique au gré des événements, une politique de court terme, une politique où on est à la remorquer des autres.»

«Si on pense qu'on peut faire un corpus idéologique qui ne soit pas avec des arêtes bien tranchées, on se trompe. 2027,c 'est bientôt. Ça doit être l'essentiel du travail du Parti socialiste avec l'étape intermédiaire des européennes.»

«Il faut arrêter de recycler des solutions passées»


Olivier Faure veut montrer «que nous pouvons à nouveau changer la vie» et se revendique du «parti de Mitterrand». Le socialisme est-il compatible avec un monde post-moderne ?

«Il faudrait qu'il ait une position claire, nette et argumentée.»

«François Mitterrand a déjà regroupé des forces qui étaient éparses, a construit des alliances et avait un programme très clair. Quand il y a eu la rupture du programme commun, le congrès qui a suivi, le texte de la motion qu'il défendait, c'était 'Tenir bon'.»

«Si on a vraiment un corpus idéologique ferme, débattu, qui a déjà rassemblé, il faut continuer dessus et convaincre.»

«Sur le contenu, il faut arrêter de recycler des solutions passées. On est dans un impératif de transition écologique et de préservation de la biodiversité si on veut que le vivant continue de fonctionner.»

«Sur l'énergie, comment on traite la transition de production d'énergie, entre tous les types d'énergie, la part du nucléaire ? Il faut avoir un discours clair dessus. On ne peut pas avoir, à deux ou trois ans d'écart, des positions totalement différentes, avoir un candidat au moment d'élections présidentielles dit quelque chose de différent de ce que le parti a dit avant parce que les sujets n'ont pas été assez travaillés techniquement.»

«Dans des sujets complexes, il faut voir qu'elles sont les marges de manœuvre, ce que l'on peut faire et tracer, au nom de valeurs, ce qui est le meilleur pour les hommes et les femmes qui souffrent le plus de cette transition.»

«Toutes les motions ne rejettent plus le nucléaire»


En pleine crise de l'énergie, les trois textes ne différent que par des nuances en ce qui concerne le recours à la production électro-nucléaire. Est-ce compatible avec la demande des alliés Verts de «sortir du nucléaire» ?

«Pour pouvoir négocier avec des partenaires des compromis, parce que la politique, pour arriver à passer de 26% à 50%, c'est une politique de compromis, cela ne peut se faire que si chacun a un corpus idéologique solide. Le compromis est nécessaire dans une société.»

«Toutes les motions ne rejettent plus le nucléaire comme ça a été le cas dans une autre période. Mais parler du nucléaire seul ne veut rien dire. On a un travail à faire sur comment est-ce que l'on peut consommer moins d'énergie ? Quelles sont les trajectoires que l'on a ?»

«Ce dont on souffre au niveau du parti, c'est que les experts ne sont pas assez associés pour donner les éléments techniques qui nous permettent d'avoir ensuite un choix politique à faire dessus.»

«Ce que propose Hélène Geoffroy, c'est que ce soit l'occasion d'appeler tous ceux qui se sont détournés de nous pour redébattre avec nous.»

«Si on reste dans un système de boutiquiers, comme c'est le cas actuellement, le Parti socialiste est mort.»

«Il y a une prise de conscience que le salarié est une valeur de l'entreprise»


Nicolas Mayer-Rossignol défend «de nouvelles conquêtes sociales». Ce qu'il reste à conquérir est-il du côté de l'identité individuelle ou de l'universalisme ?

«Actuellement, on a un prisme déformant sur la situation du dialogue social dans les entreprises. Je connais bien le monde des entreprises, je vois ce qui se passe. On a des entreprises symboles où il y a un dialogue rude qui se fait sur les entreprises à caractère national. Mais dans tout le tissu de PME, d'ETI, actuellement, depuis la crise de la Covid, je pense qu'il y a une prise de conscience que le salarié est une valeur de l'entreprise et que, si on la perd, l'entreprise se casse la figure.»

«Je crois notamment que, sur la notion de pouvoir d'achat, on a un dialogue social qui est meilleur, globalement, en termes de nombre de salariés concernés sur l'ensemble du tissu des entreprises en France. Je ne dis pas qu'il est exceptionnel !»

«L'incarnation ne précède pas le projet»


«Sur les conquêtes sociales, il y a des débats à avoir qui n'ont jamais été tranchés au niveau du Parti socialiste. Sur la jeunesse : on sait que pour travailler, il y a beaucoup plus de temps d'étude à faire. Comment on traite ce sujet de la formation à quelque niveau que ce soit ? Est-ce qu'il faut un revenu universel ou non ?»

«On n'a pas, à un congrès, à amener les solutions. Surtout pas Hélène Geoffroy qui a plus un discours sur la méthode, sur des objectifs. Ce n'est pas un programme électoral. On n'en est pas là.»

«Hélène Geoffroy parle de la gauche des solutions. Ce qui est aux antipodes des incantations.»

«Il faut travailler et, par ce travail, ramener à nous ceux qui ont quitté la maison commune, progressivement. On ne peut pas se contenter de dire que tout est à cause du quinquennat de François Hollande.»

«Il faut se projeter devant et voir quelles sont les solutions possibles et embarquer toute une nation derrière.»

«L'incarnation ne précède pas le projet. Le projet est à construire autour du Parti socialiste pour tous ceux qui se sentent social-démocrates, écologiques.»

«On sait pertinemment que l'organisation LFI n'est pas sur cette stratégie-là. Il est sur une stratégie d'opposition systématique, c'est la personnalité de Mélenchon. On a bien vu dans la nouvelle organisation, Manuel Bompard est arrivé et on a écarté tous ceux qui ne pensaient totalement comme Jean-Luc Mélenchon. Mélenchon est en retrait de LFI mais n'est pas en retraite.»

«Quand on sera au programme, il faudra bien, à un moment donné, que ce renouveau sur le champ des conquêtes sociales soit incarné dans une mesure mais cette mesure doit être la conséquence d'une réflexion et pas une mesure a priori.»

«Je vais prendre un exemple qui m'avait choqué : l'apport du national dans l'établissement du programme des régionales. La position qui avait été choisie par le parti – où personne n'a été consulté, ça s'est fait dans une après-midi et le sénateur qui était en charge du domaine des mobilités n'était pas au courant – c'était la gratuité des transports. Tout cela parce que c'était au programme de la candidate d’Île-de-France.»

«Le Français ne sont pas idiots. S'ils voient que c'est du sparadrap qui est mis pour masquer une absence de choix politique, de programme cohérent, ils se détournent de nous.»

«La NUPES est un accord qui a tué le Parti socialiste»


En pensant notamment aux travailleurs en «première ligne» pendant la crise sanitaire, Hélène Geoffroy notamment considère que «le travail n'est pas valorisé comme il se doit». Quels sont les angles d'attaque que vous portez pour contribuer à résoudre la problématique de la répartition de la richesse produite tout au long de la chaîne de valeur ?

«Hélène Geoffroy fait un constat : on parle de travailleurs pauvres. Ça n'existait pas il y a trente ans. Le travail était émancipateur et permettait de vivre. Là, vous avez des gens qui travaillent et ne peuvent pas vivre. Il y a un sujet : la répartition des fruits du travail.»

«Il faut avoir une réflexion sur une répartition plus juste et des mesures que l'on proposera dans un programme. Dans l'ordre : on part du constat de ce qui ne va pas, de ce qui empêche de faire société pour, ensuite, trouver l'angle d'attaque parce qu'on envisage une répartition des fruits du travail différente de ce qu'elle est actuellement parce que cela va en priorité aux actionnaires et de voir comment on peut revaloriser cela, les moyens de le faire et comment l’État peut s'immiscer dedans.»

Allez-vous participer aux manifestations s'opposant à la réforme des retraites ?

«J'essaierai d'y aller mais ça dépend du programme à la Région.»

«Comme Hélène Geoffroy, je suis contre une partie de ce qui est proposé et donc contre le paquet global. La partie problématique est l'allongement à 64 ans. On est tous d'accord là-dessus. J'ai été aussi militant syndical.»

A posteriori, comment jugez-vous l'accord national avec la NUPES ?

«C'est un accord qui a tué le Parti socialiste –  parce que 70 circonscriptions sur la totalité –, qui a abandonné à d'autres les choix politiques.»

«La suspension est la moindre des choses le temps que le Parti socialiste se réorganise.»

Comment voyez-vous la constitution localement d'une «NUPES 21» ?

«Les camarades sont libres de faire ce qu'ils veulent. Je me suis opposé comme premier fédéral à cela.»

«La NUPES 21 est une NUPES cinquième circonscription avec un travail fait en dehors de la fédération avant les législatives. On a vu ce que ça a donné : il n'y a quasiment plus de militants au Parti socialiste.»

«J'ai toujours été un homme de progrès»


Serez-vous candidat au poste de premier secrétaire de la fédération de Côte-d'Or ?

«Oui ! Quand je vois l'âge de Lula, l'âge de Biden, je pense que j'ai encore de beaux jours devant moi. La jeunesse, c'est le temps qui reste à vivre.»

«J'ai toujours été un homme de progrès, un homme qui croyait à la science, qui croyait à la capacité de l'homme à résoudre les problèmes de la vie courante, la lutte contre les maladies, à amener plus de bien être par la science.»

«Je vais prendre deux exemples. Quand on voit ce qui a été fait au niveau d'un vaccin que l'on découvre en un an. Quand on voit les décisions qui ont été prises en 1995 dont on voit les effets maintenant sur la réduction des trous de la couche d'ozone. Quand on fait de la politique, il faut connaître le passé mais il faut surtout se projeter dans l'avenir.»

Le calendrier du congrès du PS


Concrètement, ce 12 janvier, dans chaque section, les adhérents pleinement en possession de leurs droits statutaires procéderont à un vote physique dans chaque section portant sur les textes d’orientation.

Au niveau national, le congrès fédéral se déroulera du 13 au 15 janvier. Le premier secrétaire sera élu le 19 janvier. Le congrès à Marseille se déroulera du 27 au 29 janvier.

Puis, localement, du 2 au 23 février, les militants éliront les premiers secrétaires dans les fédérations départementales ainsi que les secrétaires de sections.

Actualisé le 20 janvier 2023 :

Océane Charret-Godard a annoncé se rallier à Michel Neugnot pour constituer un «binôme» en vue de l'élection à la fédération.

Propos recueillis par Jean-Christophe Tardivon

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