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19/04/2021 03:24

CÔTE-D’OR : Aubin Aimes est le nouveau référent des Jeunes avec Macron

Étudiant en droit et en sciences politiques, Aubin Aimes a été intéressé par le côté «disruptif» d'Emmanuel Macron en 2017. Aujourd'hui, il s'engage aux côtés de Denis Thuriot pour les élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté. «Les jeunes ont quelque chose à porter pour l'écologie», déclare le JAM.
Originaire de Saint-Beauzire, en périphérie de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), ville où il a passé sont bac ES, Aubin Aimes a 18 ans et quelques mois. Depuis décembre 2020, il est le nouveau référent départemental des Jeunes Avec Macron (JAM) pour la Côte-d'Or.

Installé à Dijon depuis septembre 2020, l'étudiant suit parallèlement deux formations : un cursus international European Social and Political Studies au sein de l'antenne dijonnaise de Sciences Po et une licence de droit à l'université de Bourgogne.

«Les enjeux socio-économiques et écologiques m'intéressent grandement»



«Je me pose beaucoup de questions sur le monde qui m'entoure, je suis assez curieux, j'aime comprendre les choses qui construisent le monde. Les enjeux socio-économiques et écologiques m'intéressent grandement», indique Aubin Aimes ce samedi 17 avril 2021 pour expliquer son choix de formations pluridisciplinaires.

«J'ai choisi le campus de Dijon pour la spécialisation européenne – je suis profondément européiste – j'aimais aussi Dijon qui me paraissait être une ville où il fait bon vivre, à peu près comme Clermont-Ferrand au niveau taille. (...) C'est ce qui m'intéressait pour commencer mes études avant d'aller après dans de plus grandes villes», ajoute-t-il.

L'étudiant remercie les équipes de Sciences Po pour leur accompagnement durant la crise sanitaire : «ça n'a pas été facile mais je ne suis pas à plaindre». Un «campus hybride» a été mis en place avec la possibilité de fréquenter ponctuellement les locaux en petits groupes représentant 20% des effectifs habituels. À l'université de Bourgogne, Aubin Aimes ne suit que des travaux dirigés, eux aussi aménagés : «c'est assez cool à gérer».

Venu à la politique par les médias et les réseaux sociaux


C'est l'élection présidentielle de 2017 qui a attiré l'attention de l'adolescent, alors en classe de troisième, notamment le traitement médiatique : «j'ai trouvé cette élection assez intéressante, je suivais ça avec 'Quotidien' de Yann Barthès, je trouvais ça presque marrant en fait».

Si le collégien n'évoluait pas dans une famille politisée, il notait néanmoins que les repas de famille finissaient parfois par des discussions animées alors que des clivages se constituaient, recoupant les catégories traditionnelles de la gauche et de la droite.

«C'étaient toujours les mêmes débats...», se souvient Aubin Aimes, «et je vois un candidat en 2017 qui veut casser ces codes, qui est très disruptif, qui veut prendre le meilleur de la droite, le meilleur de la gauche. Bien sûr, c'est très subjectif mais l'idée est là».

Une fois l'euphorie de la campagne passée, le président Macron continue d'intéresser le jeune homme, toujours au travers des nouvelles émissions et des nouveaux médias : «on a des contenues gratuits avec Youtube qui sont très complets, on a les vidéos du Monde, on a Hugo décrypte, c'est grâce à ces petites choses que j'ai apprécié petit à petit les orientations que prenait le gouvernement».

Dans ce paysage générationnel, les réseaux sociaux facilitent les échanges d'informations : «en 2019, pendant la campagne des européennes, j'avais suivi les Jeunes avec Macron sur les réseaux sociaux. (…) Je voyais qu'il y avait une place accordée aux jeunes, ce que je ne ressentais pas vraiment avant. C'est ce qui m'a donné envie de m'engager».

«Chez les JAM, on aime bien la démocratie interne»


Là, Aubin Aimes remplit un formulaire sur Internet et, contacté par la référente départementale du Puy-de-Dôme, rejoint les JAM avant même de passer le bac. Avec la préparation du concours de Sciences Po, il diffère de quelques mois l'engagement concret.

Une fois à Dijon, Aubin Aimes contacte Nathan Dos Santos, étudiant dans l'Yonne et coordinateur régional de Bourgogne-Franche-Comté, qui lui propose rapidement de succéder à Foucauld Kneuss en tant que référent départemental des JAM en Côte-d'Or. «C'était le challenge de reprendre un mouvement qui, pendant plusieurs mois, avait été inactif après une dynamique extraordinaire»,  signale le jeune homme.

«Chez les JAM, on aime bien la démocratie interne», lance Aubin Aimes dont la candidature a été validée en décembre 2020 après une consultation avec les membres du mouvement. Sur une centaine d'inscrits, une vingtaine d'adhérents sont actifs dans le département, principalement à Dijon mais également en zones rurales.

Les JAM fonctionnent de façon autonome par rapport à La République En Marche tout en étant affiliés. Ainsi, Aubin Aimes fait partie du comité politique de LREM en Côte-d'Or.

«Donner la voix aux jeunes avec un vrai travail sur les idées»


Aujourd'hui, le référent des JAM constate que les étudiants de Science Po sont peu nombreux à être politisés. «Chez les jeunes, il y a un intérêt pour la politique, il y a des débats. J'encourage vraiment les gens à s'engager, que ce soit avec Emmanuel Macron ou avec d'autres.

Je pense qu'on fait bouger les lignes quand on s'engage dans le milieu associatif, en politique», déclare Aubin Aimes. «Chez les JAM, on a vraiment cette ambition de proposer une alternative à tout ce qui existait avant et de donner la voix aux jeunes avec un vrai travail sur les idées pour se faire entendre», ajoute-t-il.

«On ne peut pas toujours être dans la critique», enchaîne-t-il, «si on n'a pas des propositions derrière et des choses à porter. (…) Quand on s'engage, c'est avec l'idée principale d'avoir un impact, de se dire éventuellement 'j'ai changé la vie des gens'. Le travail sur les idées fait que l'on a une réflexion sur des sujets qui nous touchent au quotidien, on va lire des données, on va essayer d'avoir un point de vue global sur les choses pour faire émerger les solutions qui nous paraissent les plus adaptées. Identifier des problèmes, trouver des solutions».

Chaque mois, tous les JAM de France planchent sur une même thématique pour produire un livret de propositions synthétisé au niveau national avant d'être distribué aux élus locaux. En janvier, l'écologie était au programme. En février, l'égalité femmes-hommes. En mars, le cannabis. «Ces propositions partent du terrain», s'enthousiasme Aubin Aimes.

«L'écologie est un de nos fers de lance»


«Les jeunes ont quelque chose à porter pour l'écologie. (…) Je suis pour qu'on donne aux jeunes les moyens de leur ambition écologique. On a vraiment envie de franchir le cap. L'écologie est un de nos fers de lance. C'est un enjeu primordial», déclare le référent qui n'oublie pas les enjeux liés à la crise sanitaire, notamment les conséquences auprès des étudiants.

Le JAM réfute que les jeunes soient plus proches des partis de l'écologie politique que des autres mouvements : «les sondages ne le montrent pas». «Europe Écologie Les Verts fait en sorte d'avoir une sorte de monopole. À une époque, on parlait de monopole du cœur, aujourd'hui, on va parler de monopole de l'écologie», lance-t-il en paraphrasant Valéry Giscard d'Estaing.

«Nous, on défend un progressisme raisonné. (…) On n'est pas dans un dogme du progressisme. On est dans cette idée du progrès en lien avec les évolutions de notre société et les enjeux environnementaux. (...) Pour prendre l'exemple de l'avion, on a Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports, qui met un task force énorme sur l'avion, l'hydrogène, etc. Et la région BFC est pionnière dans l'hydrogène. En parallèle de ça, on supprime des lignes qui ont des alternatives en train inférieures à 2 heures et demi», indique-t-il en prenant pour exemple une demande de la Convention citoyenne pour le climat.

«On n'est pas que des colleurs d'affiches, on n'est pas que des distributeurs de tracts»


Le JAM est également engagé dans la campagne de Denis Thuriot pour les élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté. Aubin Aimes sera colistier, en position non-éligible, pour soutenir le candidat à la présidence de la Région.

«On doit faire entendre la jeunesse dans cette élection. Le fait d'être candidat passe par une reconnaissance de la jeunesse. (…) Didier Paris [NDLR : directeur de campagne] est vraiment dans l'optique de nous écouter et de nous intégrer au processus. On n'est pas que des colleurs d'affiches, on n'est pas que des distributeurs de tracts», indique Aubin Aimes à propos de la place des jeunes parmi les Marcheurs.

Pour alimenter la réflexion programmatique du candidat, les JAM ont remis des propositions sur tous les sujets à Denis Thuriot : «on fait confiance à la jeunesse pour construire un programme qui permettra d'être à la hauteur des enjeux qui touchent la jeunesse». Le candidat gardant la primeur d'indiquer celles qui auront été retenues pour cette campagne des élections régionales.

Jean-Christophe Tardivon


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