La nouvelle unité de gendarmerie lutte contre les violences au sein de la famille. Ce lundi 5 septembre, un premier bilan a été présenté à la caserne Deflandre, à Dijon.
Prévenir, protéger et
orienter sont les principaux objectifs de la Maison de protection des familles de
Côte-d’Or (MPF). Créée à l’issue du Grenelle contre les violences conjugales de
2019, ces lieux sont destinés à accueillir les victimes de violences
intrafamiliales.
Les équipes de gendarmeries dédiées à ces missions sont en
lien direct avec les enquêteurs pour créer sur place un climat de confiance
afin de recueillir les témoignages des victimes, mais aussi de facilité la
prise en charge des femmes, des enfants et des hommes victimes de violences ou
sous l’emprise d’un proche violent.
Déjà 1.200 contacts
Depuis un an, date de la création de la MPF du groupement de gendarmerie de la Côte-d'Or, plus de 1.200 contacts
ont été établis par cette unité allant d’un signalement à un témoignage.
Les
bureaux de la Maison de protection des familles sont installés au cœur de la
caserne Deflandre, boulevard du Maréchal-Joffre, à Dijon. Le lieu n’est
pas destiné à recevoir les victimes de violences. Les personnes concernées sont
invitées à composer un numéro de téléphone (voir ci-dessous). Un des cinq
gendarmes de permanence prendra l’appel et, suivant la gravité de la situation, enclenchera
un processus précis pour orienter, aider et prendre en charge au plus vite la
victime.
Une formation pour ne
pas être démuni
«La formation est cruciale»
nous explique l’adjudant-chef Bruno Colin, qui dirige l’unité de gendarmerie de
la Maison de protection des familles à Dijon pour la Côte-d’Or. «Tous ceux de mon unité ont été formés pour pouvoir faire face à
toutes sortes de situations, pour ne pas être démunis et ne pas être pris au
dépourvu. C’est aussi pour cette raison que nous avons recruté parmi les gens
qui avaient de l’expérience vie, en gendarmerie et dans le civil. Nos derniers
personnels sont arrivés au printemps et il y a quelques jours, début septembre»
, poursuit-il.
«Il fallait mettre du
lien social»
«Depuis la création
des Maisons de Protection des Familles, les professionnels qui ne faisaient que
de la prévention, ont dû refaire de l’action judiciaire. Pour mieux cerner le
travail qui nous attendait, je suis allé voir mes collègues qui avaient déjà
leur MPF dans l’Yonne et dans le Doubs. Et là j’ai compris qu’il fallait mettre
du lien social, faire du partenariat, installé une veille et mettre des
personnes dédiées spécifiquement à ces misions-là parce que c’est du plein
temps. Depuis que nous sommes créés il y a un peu plus d’un an, il y a du
travail pour tout le monde», développe le gendarme.
Des dossiers en cours
Une intervenante sociale en gendarmerie, Sarah Jouanin, assure
des permanences dans différentes brigades du département de la Côte-d’Or : «Mon rôle est d’être
le pivot entre les services de gendarmerie et les services sociaux de secteurs.
Je suis là pour détecter, orienter, accueillir et faire le lien avec les
personnes qui auraient peut-être du mal à pousser la porte d’un commissariat,
et en même temps qui demande, par exemple, de l’aide pour trouver une solution
de départ. Je suis donc le maillon entre les différents partenaires pour
coordonner et identifier les problématiques».
L'intervenante sociale ajoute : «J’ai actuellement 310
nouveaux dossiers depuis le début de l’année 2022 et une trentaine qui sont là
depuis l’année dernière. Là, ce sont de situations très graves, avec des dangers
imminents. Ce sont des personnes accompagnées par le téléphone grave danger et
par des ordonnances de protection».
Norbert Banchet Photo : N.Banchet
Maison de protection
des familles : 03 80 70 66 38
Intervenante Sociale
en Gendarmerie : 06 77 17 88 37
Le numéro d’urgence
reste le 17