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06/09/2022 19:21

CÔTE-D’OR : Des renforts de gendarmerie pour la Maison de protection des familles

La nouvelle unité de gendarmerie lutte contre les violences au sein de la famille. Ce lundi 5 septembre, un premier bilan a été présenté à la caserne Deflandre, à Dijon.
Prévenir, protéger et orienter sont les principaux objectifs de la Maison de protection des familles de Côte-d’Or (MPF). Créée à l’issue du Grenelle contre les violences conjugales de 2019, ces lieux sont destinés à accueillir les victimes de violences intrafamiliales.

Les équipes de gendarmeries dédiées à ces missions sont en lien direct avec les enquêteurs pour créer sur place un climat de confiance afin de recueillir les témoignages des victimes, mais aussi de facilité la prise en charge des femmes, des enfants et des hommes victimes de violences ou sous l’emprise d’un proche violent.

Déjà 1.200 contacts


Depuis un an, date de la création de la MPF du groupement de gendarmerie de la Côte-d'Or, plus de 1.200 contacts ont été établis par cette unité allant d’un signalement à un témoignage.

Les bureaux de la Maison de protection des familles sont installés au cœur de la caserne Deflandre, boulevard du Maréchal-Joffre, à Dijon. Le lieu n’est pas destiné à recevoir les victimes de violences. Les personnes concernées sont invitées à composer un numéro de téléphone (voir ci-dessous). Un des cinq gendarmes de permanence prendra l’appel et, suivant la gravité de la situation, enclenchera un processus précis pour orienter, aider et prendre en charge au plus vite la victime.

Une formation pour ne pas être démuni


«La formation est cruciale» nous explique l’adjudant-chef Bruno Colin, qui dirige l’unité de gendarmerie de la Maison de protection des familles à Dijon pour la Côte-d’Or. «Tous ceux de mon unité ont été formés pour pouvoir faire face à toutes sortes de situations, pour ne pas être démunis et ne pas être pris au dépourvu. C’est aussi pour cette raison que nous avons recruté parmi les gens qui avaient de l’expérience vie, en gendarmerie et dans le civil. Nos derniers personnels sont arrivés au printemps et il y a quelques jours, début septembre», poursuit-il.
 

«Il fallait mettre du lien social»


«Depuis la création des Maisons de Protection des Familles, les professionnels qui ne faisaient que de la prévention, ont dû refaire de l’action judiciaire. Pour mieux cerner le travail qui nous attendait, je suis allé voir mes collègues qui avaient déjà leur MPF dans l’Yonne et dans le Doubs. Et là j’ai compris qu’il fallait mettre du lien social, faire du partenariat, installé une veille et mettre des personnes dédiées spécifiquement à ces misions-là parce que c’est du plein temps. Depuis que nous sommes créés il y a un peu plus d’un an, il y a du travail pour tout le monde», développe le gendarme.

Des dossiers en cours


Une intervenante sociale en gendarmerie, Sarah Jouanin, assure des permanences dans différentes brigades du département de la Côte-d’Or : «Mon rôle est d’être le pivot entre les services de gendarmerie et les services sociaux de secteurs. Je suis là pour détecter, orienter, accueillir et faire le lien avec les personnes qui auraient peut-être du mal à pousser la porte d’un commissariat, et en même temps qui demande, par exemple, de l’aide pour trouver une solution de départ. Je suis donc le maillon entre les différents partenaires pour coordonner et identifier les problématiques».

L'intervenante sociale ajoute : «J’ai actuellement 310 nouveaux dossiers depuis le début de l’année 2022 et une trentaine qui sont là depuis l’année dernière. Là, ce sont de situations très graves, avec des dangers imminents. Ce sont des personnes accompagnées par le téléphone grave danger et par des ordonnances de protection».

                                                                                                                                                             Norbert Banchet
                                                                                                                                                             Photo : N.Banchet

Maison de protection des familles          : 03 80 70 66 38
Intervenante Sociale en Gendarmerie  : 06 77 17 88 37
Le numéro d’urgence reste le 17