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03/09/2024 12:29
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CÔTE-D'OR : François Sauvadet a participé à la rentrée du collège Les Hautes Pailles

Ce lundi 2 septembre, à Échenon , le président du conseil départemental de la Côte-d'Or a revendiqué son approche du «vrai aménagement du territoire». Le recteur de l'académie de Dijon a défendu la mise en place des groupes de niveau .
Construit dans les années 1960, le collège Les Hautes Pailles, à Échenon, en bord de Saône, a été régulièrement rénové. Pourtant, le principal n'a pas manqué de glisser au président du conseil départemental de la Côte-d'Or, collectivité chargé de la gestion et de l'entretien des collèges, qu'un préau serait le bienvenu.

En effet, ce lundi 2 septembre 2024, François Sauvadet (UDI) a visité l'établissement à l'occasion de la rentrée scolaire en étant accueilli par Pierre N'Gahane, recteur de l'académie de Dijon.

En Côte-d'Or, près de 23.500 collégiens ont repris le chemin des établissements pour débuter l'année 2024-2025. «Les effectifs sont stables», s'est félicité François Sauvadet.


Le Département offre un dictionnaire aux élèves de 6ème


Le président du Département était accompagné de plusieurs vice-présidents – Emmanuelle Coint (LCOP), Catherine Louis (LCOP), Gilles Delepau (LCOP), également maire de Brazey-en-Plaine, – ainsi que de Sylvain Antoine (sans étiquette), maire d'Échenon, Valérie Hostalier (sans étiquette), maire de Saint-Usage, Anaïs Charlut-Nevelestin, conseillère départementale jeune, et de représentants de parents d'élèves.

La visite a débuté par la découverte de l'exposition installée dans le hall et portant sur les jeux olympiques antiques (lire le communiqué). L'accueil de cette exposition a été préparé par les élèves latinistes et sportifs, en partenariat avec le Muséoparc Alésia.

Un des temps fort de la visite a consisté en la remise aux élèves d'une classe de 6ème de la version imprimée d'un dictionnaire par les membres de la délégation. Par la suite, tous les autres élèves se verront remettre un tel dictionnaire offert par le Département.

Un lien avec le collège de Quetigny pour «échanger entre élèves ruraux et urbains»


Le collège Les Hautes Pailles recense 332 élèves – dont 3 en situation de handicap accompagnés par 3 assistants (AESH) – pour cette rentrée 2024-2025, répartis en 14 classes, et 30 enseignants. L'établissement est dirigé depuis 2023 par Cédric Sordel.

Le collège compte une section latin et une section sportive portant sur les activités physiques de pleine nature : canoë-kayak, rando-raid, VTT...

Les résultats au brevet se sont améliorés ces dix dernières années pour rejoindre la moyenne académique avec, néanmoins, un trou d'air en 2024 avec un taux de réussite au diplôme national du brevet de 60% (89,1% dans l'académie). En revanche, le taux de satisfaction des premiers vœux d'affectation en lycée approche 85%.

Le collège applique la réforme du «choc des savoirs» avec notamment la mise en place des groupes de besoins différenciés en 6ème et 5ème concernant le français et les mathématiques.

Depuis 2021, en lien avec le collège de Quetigny, les élèves mènent des projets culturels et pédagogiques en anglais pour «échanger entre élèves ruraux et urbains».

Le principal du collège refuse «l'assignation socio-culturelle» des élèves


«Les équipes du collège aborde cette rentrée 2024 fortes d'un nouveau projet d'établissement, adopté au printemps dernier», a signalé le principal. Parmi les principaux objectifs : «nourrir davantage l'ambition des élèves et développer leur autonomie de travail et de conscience».

Dans le détail, cela se traduit notamment par «le refus de l'assignation socio-culturelle» et «les remédiations pédagogiques en matière de maîtrise de la langue française et de capacité de fluence de lecture».

«Aux Hautes Pailles, les tiges éducatives sont solidement enracinées, elles portent pour ambition que nos élèves soient, chaque année, des épis florissant, toujours plus étoffés et vigoureux», a déclaré le principal, filant la métaphore avec la culture du blé.

Des travaux passés, en cours et à venir


Le principal a salué «le partenariat quotidien et précieux du conseil départemental de la Côte-d'Or» et «la qualité des conditions d'exercice et de travail que les services offrent aux élèves côte-d'oriens et aux personnels de l’Éducation nationale».

En 2023-2024, les salles d'enseignement de sciences ont été rénovées pour un montant de 420.000 euros.

Une partie de la cour a été désimperméabilisée et des arbres plantés – selon une sélection d'essences effectuée par les écodéléguées – dans le cadre du plan «Mille arbres» du Département.

En 2024-2025, s'annoncent la rénovation de la cuisine de la cantine, la sécurisation routière du parvis et l'implantation de panneaux solaires photovoltaïques.

De plus, lors de la visite, François Sauvadet a fait part de sa volonté que les études soient «accélérées» afin que le collège Les Hautes Pailles puisse bénéficier du Plan préaux d'ici fin 2026 avec un projet auquel les élèves seront associés.

Le Département mobilise annuellement 30 millions d'euros pour les collèges


«Nous sommes attachés à notre présence territoriale», a martelé le président du Département. «Il n'y aura pas de confiance dans son destin là où on habite sans offre de services à la population ; le collège, comme l'école, participe vraiment fondamentalement aux choix que nous avons de s'installer ou de rester sur place. (…) Tant que les questions pédagogiques ne sont pas remises en cause par le nombre des élèves qui se révélerait insuffisant, nous maintiendrons les collèges.»

Le conseil départemental de la Côte-d'Or mobilise, en moyenne annuelle, 30 millions d'euros pour les collèges, entre investissement et fonctionnement. Près de 500 agents territoriaux interviennent dans les collèges.

«C'est le premier budget de dépenses», a analysé le président de la collectivité, «le choix des jeunes est une priorité».

Les «éco-gestes» des élèves participent «au destin de la planète»


«L'apprentissage des matières est aussi une capacité à s'ouvrir sur le monde extérieur», a commenté François Sauvadet, «quand on apprend, quand on sait, on communique mieux ; quand on maîtrise la langue, on ose aller aborder d'autres ; lorsqu'on peut apporter sa contribution et l'exprimer convenablement, on participe à son épanouissement personnel et au nécessaire dialogue dans une société complexe».

En matière de développement durable, le centriste a considéré que les «éco-gestes» des élèves participent «au destin de la planète».

À ce sujet, le président du Département a signalé que le plan d'économies d'eau a conduit à éviter une perte équivalente à «188 piscines olympiques» en un an (lire notre article).

Le repas tarifé à 2 euros représente un surcoût annuel de 5 millions d'euros


Concernant la restauration scolaire, François Sauvadet a rappelé son engagement pour «un prix bas» : «on ne paie que 2 euros, (…) cela permet à tout le monde d'y avoir accès». «C'est un investissement extrêmement lourd pour le Département», a-t-il concédé, «le prix du repas à la cantine n'est pas un impôt, c'est une prestation».

En moyenne, la collectivité mobilise 18 millions d'euros pour financer la production de repas destinés aux collégiens, dont 5 millions d'euros liés à ce tarif unique. Le coût d'un repas avoisine 10,50 euros.

Depuis l'instauration de cette mesure, la fréquentation des cantines des collèges a augmenté de 8%.

Au niveau national, en 2022, le bilan de la loi Egalim a démontré que les gestionnaires de restaurants collectifs ont consacré 27,5% de leurs achats à des produits sous signe de qualité, dont 13% de bio. Pour l’année 2023, sur l’ensemble des collèges de la Côte-d'Or, la part de produits répondant à la loi Egalim est de 44,64%, dont 11,03% de bio.

François Sauvadet revendique «le vrai aménagement du territoire»


«Je voudrais redire ma confiance dans la communauté éducative», a conclu gravement François Sauvadet, «on ne peut pas tout attendre de nos enseignants, c'est un métier qui est difficile, exigeant surtout avec une jeunesse qui a beaucoup changé». «Je salue les excellentes relations que nous avons État-Département.»

Et de rappeler les mesures de sécurisation des établissements prises depuis la rentrée 2023 notamment pour éviter les intrusions (lire le communiqué).

«Notre volonté est que pas un enfant, pas un jeune, pas une famille n'ait le sentiment qu'il n'aura pas, à proximité, une offre de service de qualité dans le département de la Côte-d'Or qui est le cinquième plus grand département de France», a conclu François Sauvadet, «ça s'appelle le vrai aménagement du territoire».

Le recteur défend les groupes de niveau


«Vous êtes le dernier kilomètre du service public dans les territoires», a considéré Pierre N'Gahane en s'adressant aux personnels de l’Éducation nationale et du Département. «C'est vous qui faites en sorte que, malgré la tempête politique que l'on a, on peut assurer une rentrée sereine.»

«On partage ensemble cette préoccupation de faire grandir nos enfants dans de très bonnes conditions», a enchaîné le recteur avant de souligner les trois principales orientations du ministère déclinées dans l'académie de Dijon : «conforter les savoirs fondamentaux en jouant la différenciation pédagogique», «travailler à l'autonomie pour que nos élèves soient des citoyens autonomes» et «rechercher le bien-être des élèves».

Le recteur a ainsi défendu la mise en place des «groupes de niveau», voulus par Gabriel Attal, désormais appelés «groupes de besoins» par Nicole Belloubet. Ces groupes ont vocation «à mobiliser des compétences et à aller chercher celles qui manquent pour pouvoir donner au groupe-classe une certaine cohérence».

La «pause numérique» en question


En Côte-d'Or, aucun collège n'expérimente telle quelle la «pause numérique» voulue par la ministre de l’Éducation nationale consistant à créer des casiers destinés à remiser les smartphones des élèves.

Depuis 2018, est interdite l’utilisation des téléphones mobiles dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, ainsi que pendant toute activité liée à l’enseignement qui se déroule à l’extérieur de leur enceinte.

En tant que président de l'Assemblée des Départements de France, François Sauvadet a critiqué la méthode du gouvernement, préférant le recrutement d'assistants d'éducation – les ex-pions – rémunérés par l’Éducation nationale plutôt que l'installation de casiers financés par les collectivités, évaluée à 130 millions d'euros à l'échelle de la France (lire le communiqué).

«Je pense qu'il faut des pauses numériques, des pauses d'utilisation de son portable», a indiqué le centriste, «lorsqu'un jeune transgresse l'interdiction d'utiliser son portable, y compris en récréation, à ce moment-là, on lui prend son portable». «Je suis plus pour une société non pas de la contrainte mais de l'éducation, de la sensibilisation et de la sanction si on ne respecte pas le code.»

Et de préférer «l'explication aux jeunes en quoi l'utilisation irraisonnée de son portable, à travers l'image, le risque qu'il y a de harcèlement. C'est un formidable et, en même une menace. Il faut faire de la pédagogie».

Jean-Christophe Tardivon

Le dossier du rectorat de l'académie de Dijon sur la rentrée scolaire 2024-2025


Durant l'année scolaire 2024-2025, le rectorat de l'académie de Dijon entend «porter attention à chacun pour la réussite de tous»


Le recteur de l'académie de Dijon assure une rentrée scolaire 2024 sous le signe de «la cohésion»


En Bourgogne, le nombre d'enseignants diminue relativement moins rapidement que le nombre d'élèves







































































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