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24/05/2023 03:17

CÔTE-D'OR : L'engouement pour l'apprentissage se poursuit pour la quatrième année consécutive

«On ne peut pas prétendre avoir un pays fort sans une industrie forte mais il n’y aura pas d’industrie forte sans compétences», a affirmé Jean-Pierre Fine, le secrétaire général de l’UIMM national, ce mardi 23 mai, à Dijon.
En Côte-d’Or en 2022, 6 436 contrats d’apprentissage ont été signés. En 2021, c’était 5767. La progression de l’apprentissage ne cesse d’accroître depuis 4 ans et trois domaines sortes du lot. À la première place nous retrouvons le commerce avec 22,4% des contrats. Viens ensuite l’industrie manufacturière avec 12,7% et enfin à la troisième marche du podium la construction avec 10,9% des contrats signés.

Ce mardi 23 mai 2023, à Dijon, un point de situation sur l’apprentissage en Côte-d’Or, en particulier dans les secteurs en tension et sur les dispositifs d’accompagnement, a été effectué en présence notamment de Nicolas Nibourel, directeur départemental de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités de Côte-d'Or, Philippe Guerit, président de l'UIMM Côte-d'Or, Véronique Guillon, déléguée générale de l'UIMM Côte-d'Or, Jean-Pierre Fine, secrétaire général de l'UIMM nationale, Nathalie Martlzoff, directrice Emploi Formation UIMM 21 et 71, directrice AFPI Bourgogne 21-71 Emploi insertion, Pascale Trace, directrice générale de l'APSALC, Aurica Gherman, référente GEIQ Salto, Sandrine Rousseaux, directrice adjointe de l'Institut de la vigne et du vin, et Laurent Jaillet, coordonnateur du service commun de formation continue et alternance pour l'université de Bourgogne.


L'apprentissage, «moins théorique que les formations plus classiques»


Un mode de formation qui séduit de plus en plus les jeunes comme par exemple le jeune Jules Grand qui a expliqué qu’il aimait ce mode de formation pour son côté « moins théorique que les formations plus classiques » mais qu’il appréciait également le fait d’être rémunéré lors de sa formation ce qui lui permet « de s’assumer seul ».

En effet, les formations en apprentissage et en alternance permettent aux jeunes d’être rémunérés tout au long de leur cursus ce qui attire de plus en plus d’apprenants. Aussi, l’État propose une aide de 500 euros au permis de conduire et également des aides au logement. Un mode de formation qui a donc tout pour plaire. 

Une croissance importante de l'apprentissage depuis 2018


Plus de 830 000 contrats ont été signés en 2022 en France, soit une progression de 14% par rapport à 2021. Depuis la loi de 2018, l’apprentissage a connu une croissance importante : en 5 ans, le nombre de nouveaux contrats dans le secteur privé a été multiplié par 2,8. Aujourd’hui, la plupart des secteurs d’activités, dont les secteurs très en pointe et d’avenir, ont désormais développé l’apprentissage pour former les jeunes générations à leurs métiers, qu’ils soient liés à l’industrie, au service, à l’agriculture, à la restauration ou à d’autres volets de l’économie française.

Soutien aux entreprises : l’aide de 6 000 € pérennisée jusqu’en 2027


Au vu du succès du dispositif d’aides financières pour l’embauche d’apprentis, le Gouvernement a réaffirmé son soutien aux entreprises en proposant de maintenir une aide à l’embauche de 6000€ pour que les entreprises continuent d’accueillir et de former des apprentis. Cette aide unique, simple et lisible s’applique à l’ensemble des contrats signés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023. Par souci de lisibilité et de visibilité pour les entreprises qui préparent leurs recrutements, le Président de la République a annoncé, en janvier 2023, le renouvellement de cette aide jusqu’à 2027.

«On n’a jamais connu de période avec un taux de chômage aussi bas»


Nicolas Nibourel
Directeur départemental de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités de Côte-d'Or
« Les choses se sont améliorées au fil du temps, depuis 2020. On a vraiment modifié le paysage avec un taux de chômage qui a baissé régulièrement. Depuis maintenant un an on oscille entre 5,4% et 5,7% de chômage, c’est du jamais vu. On n’a jamais connu de période avec un taux de chômage aussi bas. On trouve pas dans les archives depuis 1982 un taux de chômage aussi bas. Cela montre bien qu’il y a eu une petite révolution qui est très importante. Depuis 2020 on ne cesse de perdre des demandeurs d’emploi et parallèlement on ne cesse de progresser au niveau des offres d’emploi. Depuis cette période c’est +18500 offres d’emploi et -4500 demandeurs d’emplois. Aujourd’hui nous avons autant d’offre d’emploi qu’il y avait de demandeurs d’emploi en 2020. Nous avons perdu 1500 demandeurs d'emploi chez les jeunes sur cette période. »

«Il n’y aura pas d’industrie forte sans compétences»


Jean-Pierre Fine
Secrétaire général de l’UIMM national
« On parle beaucoup d’industrie et de ré-industrialisation. On ne peut pas prétendre avoir un pays fort sans une industrie forte mais il n’y aura pas d’industrie forte sans compétences. » «Le développement de l’apprentissage et de l’alternance est un enjeu pour le pays mais aussi pour les jeunes. C’est une très bonne formation puisqu’elle amène à l’emploi. » « Nous avons envie que les jeunes contribue à notre histoire industrielle pour l’avenir de notre pays. » « Quand vous mettez bout à bout toutes les capacités de formation en France sur les domaines industriel, en imaginant que ces capacités soient totalement utilisées, vous n’arrivez à fournir qu’un besoin sur deux dans les entreprises industrielles. »

«Nous avons deux outils pour attirer les jeunes dans l’apprentissage»


Phillipe Guerit
Président de l’UIMM Côte-d’Or
« Nous avons deux outils pour attirer les jeunes dans l’apprentissage, c’est la prépa apprentissage et le GEIQ. La prépa est tournée vers les jeunes qui ont du mal à trouver un chemin. On leur propose un parcours de 4 mois. On va chercher ensemble un projet pour eux. On cherche à leur donner envie de faire quelque chose dans l’industrie. On leur redonne confiance en eux, on leur apprend à réussir un entretien d’embauche. Le GEIQ, ce sont 30 entreprises. Le GEIQ est là pour répondre aux besoins des entreprises. Si une entreprise à besoin d’un conducteur de ligne, le GEIQ va former quelqu’un à ce métier. À la sortie, nous avons un taux de réussite de 80%. C’est un résultat excellent. »


Manon Bollery




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