«La parole s'est libérée mais l'écoute aussi», a indiqué, ce vendredi 25 novembre, la déléguée départementale aux droits des femmes qui anime la politique gouvernementale notamment sur l'accompagnement des victimes de violences conjugales.
«La formation [à la gestion des violences intrafamiliales] est primordiale : former les gendarmes et les policiers, on le faisait avant, on l'a renforcé depuis le Grenelle [des violences conjugales], a signalé Isabelle Gandré, déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité femmes-hommes pour la Côte-d'Or depuis 2017.
Rattachée au service déconcentré du ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes, le rôle de la déléguée départementale aux droits des femmes est de coordonner les différents acteurs et de vérifier la mise à jour des informations dont disposent les structures. «Le Grenelle est venu renforcer encore la politique partenariale», a-t-elle insisté.
«Les élèves de l'école de gendarmerie sont vraiment super mobilisés»
Le 25 novembre 2022, Isabelle Gandré a animé des échanges avec des intervenants sociaux sur l'accompagnement des victimes consécutifs à la mise en situation d'une intervention de gendarmes appelé pour des violences conjugales à un domicile. Échanges en présence d'Emmanuel Macron, président de la République, et Isabelle Rome, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, au sein de l'école de gendarmerie de Dijon.
«Les élèves de l'école de gendarmerie sont vraiment super mobilisés et c'est très intéressant de les voir faire pour leur collègues, pour les mises en situation et cela va aider vraiment sur le terrain même si on ne couvre pas tout ce qui peut se passer, on peut travailler au maximum les réactions», a expliqué Isabelle Gandré.
«La parole s'est libérée mais l'écoute aussi»
Pour la déléguée départementale aux droits des femmes, la lutte contre les violences intrafamiliales passe par la prévention et le repérage des situations à risque, la prise en charge et le suivi des auteurs ainsi que la mise en sécurité des victimes. La Côte-d'Or compte 35 téléphone grave danger mise en place auprès des victimes et 8 bracelets anti-rapprochement.
«La parole s'est libérée mais l'écoute aussi. Aujourd'hui, on forme les travailleurs sociaux, les professionnels de santé, les gendarmes, les policiers à cette écoute active et à ce repérage», a poursuivi Isabelle Gandré.
Le Grenelle des violences conjugales a conduit à augmenter le nombre de travailleurs sociaux auprès des forces de sécurité intérieure : «ils sont un point d'appui pour leurs collègues».
Les travailleurs sociaux peuvent accompagner les victimes souhaitant déposer plainte, en lien avec les institutions ayant la compétences des affaires sociales comme les conseils départementaux ou les centres communaux d'action sociale. Ils sont également en mesure de recevoir un mis en cause.
Aide à la mobilité des victimes en zones rurales
Dans les zones rurales en particulier, les agences du conseil départemental de la Côte-d'Or sont impliquées ainsi que leurs travailleurs sociaux.
En lien avec l’État et l'Association dijonnaise d'entraide des familles ouvrières (ADEFO), le Département propose un dispositif prenant en charge le déplacement des victimes pour se rendre aux permanences des associations au niveau de l'unité médico-judiciaire ou du tribunal judiciaire
Jean-Christophe Tardivon