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05/01/2023 16:48

CÔTE-D’OR : Le préfet salue «l'efficacité» des forces de sécurité intérieure dans la lutte contre la criminalité organisée

Ce jeudi 5 janvier, à Dijon, Franck Robine a adressé ses vœux pour l'année 2023 aux représentants des différents services de sécurité intérieure. Le trafic de drogues, les violences entre bandes, l'immigration irrégulière et la radicalisation sont particulièrement dans le collimateur.
Entre bilan de l'année 2022 et annonce des perspectives pour l'année 2023, Franck Robine, préfet de la Côte-d'Or, a adressé ses vœux aux forces de sécurité intérieure, ce jeudi 5 janvier 2022.

Les participants ont été accueillis à la caserne Deflandre, à Dijon, par le général de division Édouard Hubscher, commandant la région de gendarmerie Bourgogne-Franche-Comté.

Outre Olivier Caracotch, procureur de la République de Dijon, dont la présence symbolisait l'articulation des missions de sécurité avec le ministère de la Justice, se trouvaient autour du préfet les représentants des services de la préfecture, du groupement de gendarmerie de la Côte-d'Or, de l'école de gendarmerie de Dijon, de la police aux frontières, des douanes, de la police judiciaire, de la sécurité publique, de la sécurité intérieure, du renseignement territorial, de la compagnie républicaine de sécurité n°40 et de la délégation militaire départementale.


38 policiers et 22 gendarmes blessés en action en 2022


Ayant pris ses fonctions le 17 octobre dernier (lire notre article), le préfet s'est dit «impressionné» par l'activité menée en 2022 par les différents agents des forces de sécurité intérieure.

«La mission que vous accomplissez n'a pas d'égale puisqu'elle implique d'exposer votre vie pour protéger la population de notre département», a-t-il déclaré en ayant «une pensée» pour les 38 policiers et 22 gendarmes blessés en action durant l'année passée.

Saisies de drogues représentant 21 millions d'euros


S'agissant d'une «priorité absolue» des ministres de l'Intérieur et de la Justice, le préfet a salué «l'efficacité» des effectifs dans la lutte contre la criminalité organisée.

Au bilan intermédiaire 2022, de janvier à novembre, figurent 1.300 interventions, 260 interpellations ainsi que 2 tonnes de stupéfiants saisis (principalement du cannabis ainsi que 20 kg de cocaïne, 49 kg d'héroïne et 67 kg d’ecstasy) représentant 21 millions d'euros.

En matière de cambriolages et de vols de véhicules, Franck Robine est revenu sur le démantèlement par la gendarmerie à Quetigny d'«une équipe de braqueurs extrêmement violents».

274 opérations de lutte contre les rodéos motorisés


En matière de délinquance du quotidien, le préfet a insisté sur les 55 personnels arrivés en renfort à la direction départementale de la sécurité publique depuis 2017 et la création de deux quartiers de «reconquête républicaine».

Les services ont conduit 274 opérations destinées à lutter contre les rodéos motorisés, aboutissant à 12 interpellations et 19 véhicules saisis qui seront prochainement détruits.

117 manifestations sociales accompagnées


La préfet a salué le «professionnalisme» des agents mobilisés sur le maintien de l'ordre avec «très peu d'effets collatéraux». La direction départementale de la sécurité publique a accompagné le déroulement de 105 manifestations sociales et le groupement de gendarmerie 12 manifestations.

«Cela reflète le fait que nous sommes une grande et vieille démocratie , la liberté de manifester en sécurité est essentielle», a déclaré le préfet.

Pour sa part, la CRS 40 a effectué 232 jours de déplacement partout en France.

Les forces de sécurité intérieure ont également accompagné la tenue d'événements culturels recevant un large public ainsi que le déroulement des élections présidentielle et législatives.

La force Sentinelle a été mobilisée durant 335 jours.

En particulier, l'escadron de gendarmerie mobile s'est rendu en Nouvelle-Calédonie pour contribuer à la sécurisation du troisième référendum d'autodétermination.

81 expulsions d'étrangers en situation irrégulière


«L'action de la police aux frontières est difficile» car «contestée», a relevé le préfet. «Tout ceux qui ont la critique facile font semblant d'ignorer que [le] cadre d'action juridique est très contraint entre les conventions internationales que nous avons passées, le cadre légal européen et national qui est extrêmement strict», a-t-il ajouté.

En 2022, 81 retours forcés ont été mis en œuvre soit le niveau de 2019.

Drogues, bandes, immigration irrégulière et radicalisation dans le viseur en 2023


En 2023, la lutte contre les trafics de stupéfiants se poursuivra dans l'agglomération dijonnaise ainsi que dans les zones rurales. «Il ne faut jamais baisser les bras en matière de lutte contre la drogue», a martelé le préfet.

«S'il y a du trafic de drogue, c'est qu'il y a des consommateurs de drogue», a noté le représentant de l’État en indiquant vouloir «utiliser les potentialités de la loi» en matière d'amende forfaitaire délictuelle – 421 amendes ayant été infligées en 2022.

«Les violences interquartiers» sont dans le collimateur de la préfecture qui entend instaurer prochainement un «plan départemental de lutte contre les bandes» ayant vocation à s'appliquer particulièrement au niveau de l'agglomération dijonnaise pour «répondre aux tensions récurrentes».

«La lutte contre l'immigration irrégulière constituera aussi une priorité de 2023 avec un focus sur les étrangers auteurs de troubles à l'ordre public (…) qui parfois troublent gravement l'ordre public et qui, en conséquence, n'ont rien à faire en France», a déclaré le représentant de l’État.

La préfecture de la Côte-d'Or a fait des propositions au ministère de l'Intérieur visant à créer soit des places nouvelles, soit un centre de rétention administrative.

La surveillance de mouvements «ultra» est également notée sur la feuille de route du préfet : «le risque terroriste lié à la radicalisation demeure en France».

Alerte sur la sécurité routière


Alors que la Côte-d'Or connaît une trentaine de morts sur ses routes chaque année, Franck Robine a alerté sur la sécurité routière en soulignant que «neuf accidents corporels sur dix sont le résultat d'un comportement individuels».

Autre sujet de société, les violences intrafamiliales pour lesquelles le préfet a estimé que «beaucoup a été fait en la matière depuis le Grenelle des violences conjugales en termes de moyens d'action, de structures, de méthode».

De nouveaux moyens en 2023


Pour accomplir ces différentes missions, «les moyens des forces de sécurité intérieure vont être considérablement améliorés à venir», a indiqué le préfet en se faisant le relais des annonces ministérielles.

Adoptée par le parlement et en cours d'examen par le Conseil constitutionnel, la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur 2022-2027 (LOPMI) prévoit 8.500 recrutements au niveau national, quasiment à parité entre police et gendarmerie, dont 3.000 dès 2023.

En Côte-d'Or, cela se concrétisera par l'arrivée d'une première moitié d'escadron de gendarmerie mobile s'installant caserne Deflandre, à Dijon. In fine, ce sont 120 nouveaux militaires et leurs familles qui prendront pied sur l'agglomération.

Prochainement, sera créé un service interdépartemental de sécurisation des transports en commun. Le calibrage des effectifs est en cours, il oscillera entre 60 et 90 policiers destinés à sécuriser les gares et réseaux de transports en commun.

La création d'une brigade de gendarmerie est en cours de réflexion. Plusieurs communes sont sur les rangs. Le préfet a encouragé la proposition d'une «brigade mobile», active tant pour la sécurisation des lieux de loisirs que des espaces de récoltes, en fonction des périodes de l'année.

«Le monopole de la force dans une société démocratique»


«Vous êtes les garants de l'ordre social au moment où les repères s'estompent», a conclu le représentant de l’État, «la lutte inlassable contre la délinquance et pour le respect de la loi font partie du pacte social qui est en nous».

Et de rappeler que les différents agents à qui s'adressaient ces vœux ont «le monopole de la force dans une société démocratique» avant de souhaiter «une très belle année 2023».

La cérémonie s'est terminée par quelques photographies autour de véhicules utilisés par la police et la gendarmerie, en particulier la nouvelle Alpine A110 Pure et deux voitures électriques dont l'achat a été financé par le plan de relance.

Jean-Christophe Tardivon















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