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08/09/2021 21:11

CÔTE-D’OR : Vaccination, événements, risque attentat, lutte contre les trafics... les dossiers de la rentrée du préfet

Ce mercredi 8 septembre, Fabien Sudry a passé en revue les dossiers qui animent la rentrée. «La Foire gastronomique de Dijon se tiendra», a-t-il annoncé.
«La situation sanitaire dans le département est à l'amélioration» : le préfet de la Côte-d'Or, Fabien Sudry, aborde avec «prudence» et «optimisme» la rentrée après la période estivale ainsi qu'il l'a expliqué dans un point de situation ce mercredi 8 septembre 2021.

Après avoir oscillé pendant plusieurs semaines autour de 100, le taux d'incidence mesurant la circulation virale en Côte-d'Or tend vers 80, ce qui est inférieur aux moyennes régionales et nationales.

«La quatrième vague a été maîtrisée au plan sanitaire parce qu'il y avait la vaccination»


«Nous avons une situation sanitaire stabilisée, ce qui est encourageant, même s'il faut rester prudent, parce que le contexte de rentrée, avec la rentrée scolaire et le retour des personnes dans les entreprises et les administration, la reprise d'activité dans les commerces engendrent forcément un brassage plus important qui est plus propice à la diffusion de la Covid-19», explique le préfet qui se dit 'raisonnablement optimiste». Il s'agit donc de conjuguer passe sanitaire et gestes barrières.


La campagne vaccinale se poursuit en Côte-d'Or. 85% de la population vaccinable a reçu une première dose soit 74% de la population générale, ce qui est supérieur à la moyenne nationale. «La dynamique est bonne», constate le préfet.

«Notre pays a très largement rattrapé son retard, nous sommes dans les premiers pays qui vaccinent en Europe depuis quelques semaines», commente le représentant de l’État. En France, le taux de vaccination est désormais supérieur à celui d'Israël, de la Grande-Bretagne ou encore des États-Unis.

«Cela témoigne d'une adhésion très large de nos concitoyens à la vaccination qui est bien compris comme étant le moyen de contrarier l'évolution de la Covid-19», analyse le préfet. «La quatrième vague a été maîtrisée au plan sanitaire parce qu'il y avait la vaccination», ajoute-t-il en référence à la situation dans les territoires ultra-marins.

Au 3 septembre, 173 patients touchés par le coronavirus étaient hospitalisés en Bourgogne-Franche-Comté dont 42 en réanimation soit 20% des lits de réanimation. Dans la région, «85% des patients dans les services de réanimation sont non-vaccinés».

2.900 injections en deux jours à la salle Multiplex


À ce jour, 65% des 12-18 ans sont vaccinés. Il y aurait donc environ 17.000 jeunes n'étant pas vaccinés en Côte-d'Or.

Pour «aller plus loin», des dispositifs sont proposés à proximité des établissements d'enseignement (lire notre article) et le centre de vaccination de grande capacité a déménagé à la salle Multiplex à Dijon (lire notre article).

L'activité démarre fortement avec 2.896 injections lors des deux premiers jours à la salle Multiplex. «On conserve la dynamique qui était celle du Zénith», indique Danyl Afsoud (directeur de cabinet du préfet de la Côte-d'Or) qui coordonne les opérations. Les patients viennent principalement pour des secondes injections et comment à se déplacer dans le cadre de la campagne de rappel destinée aux personnes prioritaires (lire le communiqué).

Alors que l'obligation vaccinale marquera une première étape le 15 septembre pour certaines professions, Fabien Sudry considère que «le nombre de personnes non-vaccinées sera très faible» le 15 octobre prochain (retrouver ici la foire aux questions du ministère du Travail sur l'obligation vaccinale ainsi que sur le passe sanitaire pour les salariés).

Entre septembre et octobre, le dialogue entre employeurs et employés est encouragé. À noter que l'ARS sera chargé des vérification concernant les professionnels de santé libéraux.

Les manifestations du samedi


Constatant «une mobilisation forte autour de la vaccination dans notre pays qui est très nettement majoritaire», le préfet déplore les «informations non vérifiées qui circulent et qui se révèlent fausses». Fabien Sudry insiste sur le fait que «la liberté se conjugue avec la responsabilité» et que «c'est un combat démocratique, c'est la démocratie qui est en jeu, la démocratie est à reconquérir tous les jours».

Le préfet a beau jeu de comparer les «1.2000 manifestants» qui, à Dijon, le samedi 4 septembre dernier notamment, se déclaraient hostiles à la politique sanitaire du président de la République et les «400.000 personnes vaccinées» en Côte-d'Or.

Fabien Sudry regrette que «ceux qui manifestent ne prennent pas l'attache de la préfecture pour organiser ces manifestations et éviter qu'elles ne perturbent exagérément les activités de l'agglomération de Dijon». «Ça mobilise un nombre conséquent de moyens de police qui pourraient être utilisés sur des missions prioritaires», ajoute-t-il.

«La Foire gastronomique de Dijon se tiendra»


Contrairement à l'automne 2020, «la reprise économique est là» et «la vaccination a beaucoup progressé» aussi les grands événements comme la Foire internationale gastronomique de Dijon et la vente des vins des Hospices de Beaune pourront avoir lieu presque normalement.

«La quatrième vague marque le pas, cela permet la reprise des activités économiques et sociales de notre pays. Les manifestations se tiendront, la Foire gastronomique se tiendra», insiste le préfet. Néanmoins, «la difficulté est de permettre de bon accueil du public qui soit respectueux des gestes barrières».

Des ressortissants afghans accueillis en Côte-d'Or


Sans transition, le préfet aborde la situation consécutive à la prise de pouvoirs des Talibans en Afghanistan. Dès le printemps, des familles de personnes ayant travaillé avec les forces françaises dans le cadre des opérations s'étant déroulées de 2001 à 2014.

«Avant l'été, l’État a anticipé les difficultés à Kaboul», indique Fabien Sudry. D'où un premier accueil de 36 ressortissants afghans, dont des traducteurs, à Montbard et Semur-en-Auxois.

Plus récemment, alors que la France a contribué à l'évacuation de 2.000 personnes de Kaboul fin août, la Côte-d'Or devait accueillir 54 personnes (lire notre article). Une partie du groupe a en fait été orientée vers Lyon et 16 Afghans ont été accueillis à Besançon. «Il n'est pas exclu d'accueillir d'autres personnes», signale le préfet puisque les évacuations continuent à Kaboul en prenant des formes différentes des transferts du mois d'août.

Nicolas Nibourel (directeur départemental pour la Côte-d'Or de la Direction Régionales de l’Économie, de l'Emploi, du Travail et des Solidarités) indique que «les Afghans constituent, en matière de demandes d'asile, la première nationalité». 222 ressortissants afghans sont actuellement accueillis dans des hébergements du département. Selon Christophe Marot (secrétaire général de la préfecture de la Côte-d'Or), en 2021, 58 Afghans ont déposé une demande d'asile en Côte-d'Or.

La force Sentinelle surveille les lieux de culte


Toujours sans transition, le préfet envisage les questions de sécurité. Le 2 septembre dernier, le ministre de l'Intérieur a demandé un «maximum» de policiers devant les synagogues à l'occasion des fêtes juives du mois de septembre.

«Le risque des attentats reste un risque réel pour lequel les forces de l'ordre ont reçu des consignes de vigilance particulière, notamment la nuit. Un détachement Sentinelle nous aide à prévenir ce risque par une visibilité de la force publique. Il sera utilisé pour la surveillance des lieux de cultes. Nous l'avons fait pour le culte catholique et le culte musulman», explique Fabien Sudry.

Diminution des violences urbaines et des atteintes aux biens


Dans le champ de la sécurité et des atteintes aux biens, le préfet note que «les faits de violences urbaines cet été ont été moins nombreux que l'été précédent et que l'été 2019. On a eu un été un peu plus calme dans les quartiers de la politique de la ville».

En prenant en compte les indicateurs globaux de délinquance, «Dijon apparaît globalement comme une ville plutôt paisible» avec «des indicateurs de délinquance qui sont dans la moyenne nationale et qui sont inférieurs aux villes de même catégorie».

La tendance longue de la baisse de la délinquance des atteintes aux biens (dégradations, cambriolages...) se poursuit. On note -10% d'atteintes aux biens en 2021 par rapport à 2019.

En revanche, «on note une tendance à la progression des violences dans le cercle privé, notamment intrafamilial». Un phénomène lié à la révélation des faits et à une libération de la parole des victimes.

«Plus d'opérations sur le terrain, plus de drogues saisies, plus d'interpellations»


«Notre priorité absolue, c'est la lutte contre les stupéfiants», souligne le préfet. «On consacre des moyens très importants sur l'agglomération dijonnaise. Nous multiplions les opérations de présence sur la voie publique avec 1.000 opérations depuis le début de l'année 2021. Ce sont des opérations de harcèlement des trafiquants pour contrarier les trafics», ajoute-t-il.

Cela se traduit par 300 interpellations en lien avec le trafic de stupéfiants, 16 armes et 560 kg de drogues saisis (soit l'équivalent de 3,6 millions d'euros retirés au marché). Des quantités qui sont en hausse. Ainsi la saisie de cannabis a augmenté de 130% depuis 2010. «Tous les ans, la quantité de drogue saisie augmente», résume le préfet, «plus d'opérations sur le terrain, plus de drogues saisies, plus d'interpellations».

Le préfet salue également «l'action en profondeur de la police judiciaire pour démanteler des réseaux» qui dépasse parfois l'échelle de la Côte-d'Or.

Réduire la circulation du coronavirus avant l'hiver


«Il y a un retour évident à une vie plus normale avec une nécessité de rester responsable», conclut le préfet, «la reprise est là. Cette rentrée se déroule dans un contexte plus favorable que l'année dernière, la vaccination qui était un espoir devient une réalité. L'activité est répartie ainsi que la vie sociale et culturelle»

Le prochain jalon dans cette crise sanitaire pourrait être le retour du froid : «la période d'hiver, les gens sont plus à l'intérieur, le virus se diffuse plus à l'intérieur donc la période hivernale est une période plus exposée, d'où l'enjeu de la vaccination : plus on ira loin dans la vaccination, plus on réduira le risque».

Jean-Christophe Tardivon

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