
Le président du Département François Sauvadet compte sur un financement du ministère de la Culture pour contribuer à faire du centre d'interprétation de la bataille d'Alésia une «destination multi-culturelle».
Dans le cadre sa politique «culture et ruralité», «la ministre de la Culture Rachida Dati a marqué un grand intérêt pour d'Alésia», a glissé François Sauvadet, ce vendredi 14 mars 2025, à Dijon.
Lors de la venue de Rachida Dati à Dijon, le 9 janvier dernier, François Sauvadet a vanté les qualités du MuséoParc Alésia. La signature d'une convention est donc envisagée «prochainement», à Alise-Sainte-Reine, entre le ministère de la Culture, le Département et la société publique locale MuséoParc Alésia.
Financement d'un centre de documentation au MuséoParc Alésia
«Départements de France vient de signer une convention d'engagement réciproque pour soutenir la culture en tout point du territoire, en particulier en milieu rural», a indiqué François Sauvadet (
lire le communiqué). «Rachida Dati a confirmé sa volonté de faire de la culture en milieu rural une de ses priorités.»
Une des toutes premières conventions territoriales déclinant le cadre national devrait donc être concrétisée au MuséoParc Alésia. Cette convention pourrait
financer notamment la création d'un centre de documentation dont l'ouverture à tous les publics est prévue début 2026.
Faire d'Alésia une «destination»
«Alésia n'est pas simplement un musée, c'est un site», a insisté François Sauvadet qui envisage de faire de l'équipement culturel «un outil de développement». «Il y a la magie des fouilles qu'il faut faire connaître du grand public. Il faut que l'on travaille sur son inscription dans son environnement.»
Laurent Bourdereau, directeur du MuséoParc Alésia, a donc revendiqué «une philosophie de site» de façon à développer l'attractivité de l'ensemble pour en faire une «destination» : centre d'interprétation du siège d'Alésia, vestiges de la ville gallo-romaines et statue de Vercingétorix sans oublier les paysages et savoir-faire de l'Auxois.
«Une chance donnée à notre jeunesse de mieux comprendre les événements qui se produisent»
«Il s'agit d'inscrire cette histoire dans son temps et la projeter dans le XXIème siècle», reprend le président du Département en évoquant «l'intérêt» de la ministre de la Culture. «Le site est grand par son histoire, il est grand par sa dimension géographique et il est grand pour ce que nous voulons en faire. (…) Ça doit devenir un lieu de destination multi-culturelle.»
Le président du Département de la Côte-d'Or a mis en avant «une vocation internationale» et a souhaité une mise en réseau avec d'autres sites archéologiques européens. Alésia pourrait être «un lieu de rassemblement» de scientifiques venant notamment d'Allemagne ou d'Italie.
D'ores et déjà, des échanges réguliers ont été instaurés avec le Musée d'archéologie nationale, le site de Gergovie (
lire notre article) et les voisins de Bibracte. «Tous ont des collections à partager, on peut parler de coproductions et de projets d'édition», a signalé Laurent Bourdereau, «c'est une famille cette culture gauloise et gallo-romaine».
«On est les héritiers d'une civilisation, on va essayer de se projeter avec beaucoup d'engagement», a analysé le centriste. «Le retour à l'histoire pour lire le temps présent, c'est aussi une chance donnée à notre jeunesse de mieux comprendre les événements qui se produisent.»
Jean-Christophe Tardivon