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03/06/2021 03:22
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DÉPARTEMENTALES : Yolaine de Courson et Jean-Marc Rigaud se présentent sur le canton de Montbard pour «recentrer» la collectivité sur «ses missions premières»

Après avoir rompu politiquement avec François Patriat, Yolaine de Courson se rapproche de François Rebsamen qui soutient la candidature. Pour Infos Dijon, les candidats expliquent ce mercredi 2 juin comment s'est formé le binôme entre une députée soutenant Emmanuel Macron et un syndicaliste CGT.
Après la députation, Yolaine de Courson vise le Département en se présentant avec Jean-Marc Rigaud sur le canton de Montbard. Sous l'emblème «Côte d'Or Terres d'avenir», le binôme est soutenu par les socialistes et les écologistes.

Entre rencontres de maires du canton et boîtages dans les villages bordant l'Oze, ce mercredi 2 juin 2021, les candidats ont répondu aux questions d'Infos Dijon pour éclairer sur cette alliance entre une ancienne Marcheuse et un ancien cheminot adhérent de la CGT.

Depuis 2015, le nouveau canton de Montbard est formé de communes d'anciens cantons dont Venarey-Les Laumes, passant de 28 à 57 communes des intercommunalités du Montbardois ainsi que du Pays d'Alésia et de la Seine. Il compte 18.000 habitants.


En 2015, les candidats de centre-droit Marc Frot et Laurence Porte (UDI) l'avait emporté avec 53,48% des voix contre 46,52% pour le binôme de centre-gauche composé de Patrick Molinoz et de Marion Mongouachon (PRG).

«François Patriat m'a parlé d'En Marche, c'était faire de la politique autrement»


Âgée de 66 ans, Yolaine de Courson a été maire d'Arrans (65 habitants) de 2014 à 2017 avant de devenir députée de la quatrième circonscription de la Côte-d'Or qui englobe le canton de Montbard. «Une circonscription extrêmement rurale», souligne celle qui détient le record national de communes – 343 – composant sa circonscription.

Elle a été élue sous l'étiquette La République En Marche en juin 2017, portée par la vague qui a succédé à l'accession d'Emmanuel Macron à la présidence de la République.

«Je voulais absolument faire quelque chose face à la montée de Marine Le Pen», se souvient Yolaine de Courson en songeant à 2016, «et encore je ne confonds pas Marine Le Pen et les gens qui votent Front National, pour moi ce sont deux choses différentes».

«François Patriat m'a parlé d'En Marche, c'était faire de la politique autrement, avec des forces de progrès de droite et de gauche. Je pense qu'il y a beaucoup de gens de gauche qui ont voté pour Emmanuel Macron – et qui vont continuer à le faire – parce qu'il présentait un projet intéressant. Il y a des choses qui ont été faites dans ce mandat et que j'approuve complètement», complète-t-elle.

«Macron, c'est quelqu'un qui a eu une analyse juste, parce qu'il a bien vu ce qui se passait avec la gauche, ce qui est en train de se passer avec la droite. C'est à nous maintenant de réagir, on veut reprendre notre destin en main, on veut reporter des valeurs. Si jamais, il se fait réélire en 2022, il va falloir qu'il compte sur nous, les forces de gauche», analyse la députée.

«C'est une sorte de rupture avec François Patriat»


Aujourd'hui, Yolaine de Courson reste fidèle à la majorité présidentielle en se montrant «critique» sur des propositions de loi de la mandature lui paraissant trop à «droite-droite». Après un passage par le groupe parlementaire Écologie Démocratie Solidarité qui a fait long feu, la députée siège maintenant au sein du groupe Modem et apparentés, sans avoir adhéré au mouvement de François Bayrou.

Le groupe l'accompagne ainsi pour défendre le projet de «chèque bien manger» qu'elle porte au niveau national, «un chèque de solidarité entre les consommateurs et le producteurs».

Localement, la situation s'est compliquée. Poussée par l'équipe Patriat en 2017, la députée est à présent en rupture de ban avec le sénateur de la Côte-d'Or. Le soutien de la majorité présidentielle lui a été refusé par Didier Martin, chef de file de La République En Marche pour ces élections départementales.

«C'est une sorte de rupture avec François Patriat au niveau de ces départementales à partir du moment où François Patriat soutient Monsieur Sauvadet et son équipe. (…) Je ne suis pas d'accord avec la stratégie qui vise à 'fracturer la droite'», déclare Yolaine de Courson qui ajoute : «s'il nous empêche de nous présenter en face de Monsieur Sauvadet, ça veut dire qu'il soutient Monsieur Sauvadet. (…) Il faut m'expliquer pourquoi il n'y pas d'En Marche à Semur et personne d'En Marche ici».

Sur les vingt-trois cantons de la Côte-d'Or, la majorité présidentielle soutient neuf binômes dont deux se présentant sur des cantons en dehors du territoire de la métropole dijonnaise : Beaune et Ladoix-Serrigny (lire notre article).

«Je partage un certain nombre de valeurs avec les Forces de progrès»


Le «nous» en question renvoyant à la candidature de son suppléant Étienne Jobard sur le canton de Semur-en-Auxois, canton où le président sortant du Département se représente. «Je partage un certain nombre de valeurs avec les Forces de progrès : l'écologie, la démocratie, la solidarité. J'ai beaucoup plus à partager avec ces personnes-là qu'avec la majorité de Monsieur Sauvadet. (…) Le positionnement des Forces de progrès est assez ouvert, ce n'est pas uniquement PS», ajoute la candidate.

Effectivement, l'alliance constituée pour ces départementales rassemble le Parti Socialiste, Europe Écologie Les Verts, Génération écologie, Cap écologie, le Parti Communiste Français et Génération.s. Néanmoins, le PC a retiré son soutien à l'ancienne Marcheuse.

«Le Pcf ne saurait soutenir une élue qui a voté l’essentiel des projets néfastes du gouvernement depuis le début de la législature. Qu’elle soit aujourd’hui en 'rupture de ban' avec ses ami.e.s politiques ne change rien à l’affaire. Nous ne soutenons pas Madame de Courson dans le canton de Montbard», a spécifié la fédération de Côte-d'Or du PC dans un communiqué du 31 mai 2021.

«Je le regrette parce qu'on a des valeurs communes. On retombe dans les anciens schémas où on exclut au lieu de s'ouvrir sur des choses où on a beaucoup à partager», réagit Yolaine de Courson.

En cas d'élection au conseil départemental, Yolaine de Courson n'envisage pas de démissionner de la députation afin de terminer le travail entamé. En revanche, elle ne prévoit pas de se représenter afin de laisser le champ libre à son suppléant, Étienne Jobard, lors des législatives de 2022.

Le soutien de Patrick Molinoz


Patrick Molinoz fut l'artisan du rapprochement entre Jean-Marc Rigaud et Yolaine de Courson. Maire de Venarey-Les Laumes, président de la communauté de communes du Pays d'Alésia et de la Seine, vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et délégué général du Parti Radical de Gauche-Centre gauche, son mot compte dans le territoire.

À noter que les candidats reçoivent également le soutien de Marie-Guite Dufay (PS), présidente sortante du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, et de François Rebsamen (PS), maire de Dijon. Actualisé le 3 juin 2021 : le délégué départemental de Territoires de Progrès, Pierre Bruynooghe, a apporté son soutien au binôme.

Un soutien qui vaut aux affiches du binôme de ne pas être recouvertes par les affiches de Marie-Guite Dufay pour la campagne des régionales. En effet, deux campagnes en même temps rendent les places encore plus chères sur les panneaux d'affichage libre.

«Je n'ai pas voté pour Emmanuel Macron, je n'ai pas apprécié sa politique sociale»


Âgé de 65 ans, Jean-Marc Rigaud (sans étiquette) est retraité de la SNCF, père de trois enfants et grands-père de quatre petits-enfants. Conseiller municipal de Pouillenay depuis 1987, il est maire de la commune de 580 habitants située au bord du canal de Bourgogne depuis 1995. Toujours syndiqué à la CGT, ne manquant que «rarement» la manifestation du 1er-Mai, il soutient «les forces de gauche» et «défend les travailleurs».

«Je n'ai pas voté pour Emmanuel Macron, je n'ai pas apprécié sa politique sociale», signale Jean-Marc Rigaud. «Avec Yolaine de Courson, je me retrouve sur notre territoire. (…) Tous les partis vont compter leurs voix, ça va diversifier les voix. (…) À un moment donné, faut se rassembler sur des idées pour défendre notre territoire. Si on veut que la gauche reprenne des couleurs, il faut qu'elle soit à l'écoute de la population, de la jeunesse, des personnes âgées, des quarantenaires...» ajoute-t-il.

Le candidat revendique le travail réalisé à Pouillenay comme modèle de ce qu'il propose pour le canton. Commerces locaux (café-restaurant, épicerie-boulangerie...), pôle scolaire avec des communes voisines et lotissements font partie des «services que chacun est en droit d'attendre dans un village rural pour que les jeunes puissent venir s'installer et que tout le monde puisse y rester».

«J'ai le souci de faire vivre le village»


Âgée de 61 ans, Florence Delarue (sans étiquette) est remplaçante. Elle est maire de Salmaise (135 habitants) depuis juin 2020 après deux mandats comme conseillère municipale. Du sommet de l'ancienne place forte médiévale, l'élue se dit attachée à «la solidarité» : «j'ai le souci de faire vivre le village et que les habitants s'entraident». «Mon cœur verse à gauche», précise-t-elle en ajoutant vouloir «faire remonter les idées du terrain».

Remplaçant et absent ce mercredi, Dominique Carvou (sans étiquette) est contrôleur de gestion au sein de l'entreprise Vallinox à Montbard. Jean-Marc Rigaud signale ainsi que les deux intercommunalités du canton sont représentées par le quatuor.

«Laurence Porte est du Montbardois mais son binôme, Marc Frot, ne représente pas notre territoire, il est du canton châtillonnais», glisse-t-il à propos des élus sortants qui se représentent. Premier vice-président de la communauté de communes du Pays d'Alésia et de la Seine, Jean-Marc Rigaud souhaiterait que la voix de l'intercommunalité porte au sein de la future assemblée départementale.

«On attend la fibre depuis 2018»


«J'ai envie de changer le système de ce Département. La façon dont les gens ont été élus, la façon dont ils ont mené leur mandat, je ne suis pas d'accord. On veut quelque chose plus démocratique, plus solidaire», lance Yolaine de Courson pour expliquer sa candidature. «On veut revenir sur les missions premières du Département qui me semblent aujourd'hui un peu dévoyées», précise-t-elle.

La prégnance d'un axe «Dijon-Beaune» reviendrait souvent dans les échanges de l'équipe avec les habitants du canton, ceux-ci estimant même «ne servir à rien». «Je pense que c'est vrai», appuie la candidate, «je pense que les ruralités sont délaissées, notamment en matière de réseau, il y a un scandale».

«Quand il faut faire l'école à la maison, quand il faut le télétravail sans réseau, sans rien, c'est dur, il y a une humiliation presque. Sur ce sujet-là, il n'y a pas du tout un bon bilan», martèle Yolaine de Courson. «On attend la fibre depuis 2018», signale Florence Delarue à Salmaise.

«Quand on regarde le tableau où est marquée l'année où votre village doit être raccordé [à la fibre optique], à chaque fois c'est reculé. Aujourd'hui, au bout de cette mandature, les gens dans ces territoires ruraux (Hauteroche, Arrans, Cruchy, Touillon...) voient des tranchées partout sauf qu'on ne l'a pas, ce n'est pas finalisé. Ça aurait pu être une priorité», regrette Yolaine de Courson.

«Il faut que l'on reste dans les compétences primordiales du conseil départemental»


«Il y a les choses qu'on doit faire dans son mandat, obligatoires, car c'est pour cela que l'on reçoit l'argent de l’État. Quand François Sauvadet dit 'je donne tant, je donne tant', c'est l’État qui lui donne cet argent pour faire le travail, c'est l'argent des Français», rappelle la parlementaire.

«Après, il y a les priorités que l'on donne, il y a la vision que l'on a d'un Département, il y a la cohésion sociale que l'on doit avoir dans un département. (…) Le bilan n'est pas bon sur ce plan-là. (...) Nous, on porte autre chose. On porte beaucoup plus une vision de cohésion sociale», insiste la candidate.

«Sur les parties plus sociales et solidaire, il y a beaucoup d'effet d'annonce mais quand on regarde de près, dans les faits, on n'est pas à un très niveau par rapport à la France», déplore-t-elle.

Jean-Marc Rigaud demande «plus d'équité sur les territoires ruraux». Le candidat regrette que la majorité sortante se soit orientée sur la problématique de la ressource en eau : «il faut que l'on reste dans les compétences primordiales du conseil départemental qui sont les solidarités et, après, s'il faut aider, on aide». «Pour les personnes âgées, on est au minimum syndical, pour les réseaux Internet, on a rien ; en revanche, pour le barrage de Grosbois, il y a des choses», peste Yolaine de Courson.

«L'alimentation, c'est le point de rencontre entre des agriculteurs et des consommateurs»


«Sur la question de l'agriculture, Monsieur Sauvadet soutient une certaine forme d'agriculture. Je ne soutiens pas l'agriculture, je soutiens l'alimentation. L'alimentation, c'est le point de rencontre entre des agriculteurs et des consommateurs. Sans consommateur, il n'y a pas d'agriculture. (…) Est-ce qu'on a envie d'avoir des agriculteurs dans nos territoires, oui, bien sûr ! Est-ce qu'on a envie d'avoir une alimentation saine et durable ? Oui, bien sûr ! Comment on fait pour joindre les deux ?» lance Yolaine de Courson, faisant à la fois les questions et les réponses.

«On fait des projets alimentaires territoriaux mais locaux, pas le projet alimentaire territorial dé-par-te-men-tal. (…) On pense que c'est au plus près du terrain qu'il faut faire. Des projets alimentaires territoriaux, c'est assez démocratique parce que ça met ensemble des agriculteurs, des associations, des élus pour faire un projet commun», explique la candidate. À ses yeux de tels projets seraient à même de renforcer des coopérations entre le Département et la Métropole. «Une agglo forte, c'est aussi un Département fort», souligne Jean-Marc Rigaud à ce sujet.

En Côte-d'Or, l'agriculture emploie 3,7% des actifs. Selon le ministère de l'Agriculture, en 2018, le «chiffre d'affaires» du secteur agricole représente 1,53 milliard d'euros dont 63% provenant de la viticulture. La très grande majorité des exportations de Côte-d'Or sont justement liées au secteur des vins, suivi de loin par les farines.

«On ne veut pas d'une politique de la rivalité. Il y a une rivalité ville-campagne, une rivalité Métropole-Département. On est tous enfermés dans des systèmes de rivalité qui sont absolument contre-productifs pour l'entente et le développement des territoires, notamment ruraux. Nous, on fait la nourriture que d'autres, dans les métropoles, vont manger. On a tout intérêt à coopérer. On essaie de tirer des fils partout plutôt que de monter des murs. On essaie de faire en réseaux», explique Yolaine de Courson.

Le MuséoParc Alésia, «un gouffre financier»


«Les communes attendent beaucoup du Département par rapport aux aides. Villages Côte-d'Or, les aides pour la voirie... c'est très importante», concède Florence Delarue mais «cela pourrait être revalorisé». «Il faudrait que le Département se recentre sur ses compétences premières : la solidarité, les collèges et la voirie. Peut-être que les grands projets annexes ou la communication annexe pourraient être un peu réduits pour permettre de renflouer les compétences premières», indique-t-elle.

Dans le viseur de la maire de Salmaise, le MuséoParc Alésia : «c'est un sujet qui est porté par le Département et qui coûte au Département et qui n'est pas complètement fini dans sa vocation première. C'est un sujet compliqué à gérer sur notre territoire. (…) Ce sont des projets culturels qui ne sont pas la compétence première du Département. C'est un très beau projet mais pas facile à faire vivre. Il faut quand même penser que c'est un gouffre financier, le MuséoParc et que cet argent pourrait être reporté sur les solidarités».

Pour sa part, Jean-Marc Rigaud regrette que la plupart des collections liées à la bataille d'Alésia soient au musée archéologique de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) et que «les très belles collections» du musée d'Alise-Sainte-Reine ne soient pas visibles. Ce dernier point devrait évoluer avec la nouvelle scénographie qui sera dévoilée en juillet prochain.

«Il faut le faire vivre ce MuséoParc», reconnaît le maire de Pouillenay tandis que la maire de Salmaise demande «à le faire connaître encore plus parce que c'est un attrait pour le territoire». L'équipe tire un bilan négatif de l'opération touristique Épiques Époques de 2019 et demande à «faire vivre en réseau» le centre d'interprétation du siège d'Alésia avec l'abbaye de Fontenay classée au patrimoine mondial de l'Unesco par exemple.

La députée propose que le Département et la Région «travaillent ensemble» sur les aspects culturels, relevant des compétences du conseil régional, et que le conseil départemental élabore des «circuits» touristiques, en lien avec la compétence tourisme qu'il partage avec les autres collectivités du mille-feuille territorial. «C'est comme si on avait les perles d'un collier et l'on n'a pas fait le fil pour relier le collier», indique-t-elle en référence à chacun des sites patrimoniaux de la haute Côte-d'Or.

«On peut faire des services de mobilité sociale et solidaire»


Toujours avec l'idée de mieux articuler les compétences des collectivité, Yolaine de Courson prend l'exemple du transport et des solidarités : «le transport est une compétence de la Région, les solidarités c'est une compétence du Département. (…) On peut faire des services de mobilité sociale et solidaire. Le problème de nos campagnes, c'est l'isolement physique, l'isolement psychologique. Il faut que les gens puissent circuler, se parler. (…) Le service de mobilité sociale et solidaire utilise toutes les infrastructures de la Région pour les mettre à disposition des plus fragiles pour qu'ils puissent eux aussi bouger à moindre frais. (…) On pourrait, au titre du Département, faire travailler là-dessus. Que les jeunes qui ont moins de 18 ans puissent sortir de leur village – sinon ils ne veulent plus rester dans les villages – aujourd'hui, il y a des gens qui sont assignés à résidence dans la campagne».

Florence Delarue signale qu'il lui faut une heure pour parcourir à vélo les 21 km qui séparent Salmaise de Venarey-Les Laumes (et plus encore au retour pour gravir la colline et rejoindre la mairie à 530 mètres d'altitude). En dehors des véhicules motorisés individuels des familles, les transports scolaires sont donc obligatoires pour rejoindre les collèges en zones rurales.

Augmenter le point GIR


«On pense qu'aujourd'hui, le Département n'est pas au niveau en termes de solidarités humaines par rapport aux personnes âgées», déclare Yolaine de Courson. Sur les question de dépendance, la candidate note que la valeur nette du point GIR départemental, sur lequel est basé le calcul de l'allocation personnalisée d'autonomie, a rejoint en 2021 la moyenne nationale avec 7,30 euros (contre une moyenne nationale de 7,05 euros en 2019).

La candidate propose de l'augmenter pour rejoindre le niveau du Territoire de Belfort pour «montrer que l'on a une politique volontariste pour les personnes âgées». Interrogée sur le financement de la mesure, Yolaine de Courson répond que «c'est une question de priorité». Dans un rapport de 2019, le Sénat notait que seuls douze Départements avaient porté leur point GIR à plus de 7,50 euros, dont le Territoire de Belfort justement, avec 8,50 euros, l'un des plus élevés de France.

Semer des «jachères fleuries» le long des routes


«L'écologie dans les territoires ruraux, c'est très important», souligne Yolaine de Courson, ajoutant que «les gens se rendent compte du changement climatique, qu'il y a moins d'oiseaux et d'abeilles». L'équipe propose donc de réaliser des «jachères fleuries» le long de routes départementales tout en gardant une bordure tondue pour des questions de sécurité. À partir de quoi, pourraient être organisées des «fêtes des routes fleuries».

À propos des actions de campagne, selon Yolaine de Courson, «le principal, c'est d'aller à la rencontre des gens individuellement parce qu'ils parlent beaucoup plus». «On parle avec les gens, on les écoute», ajoute-t-elle, «c'est la vraie vie».

Jean-Christophe Tardivon










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