
«Cette jeunesse est confrontée à des défis nouveaux : la désinformation, les écrans… mais elle a en elle une vraie générosité, une vraie envie de s’engager», a expliqué le lieutenant-colonel Étienne Royal en clôturant un rallye défense-citoyenneté, ce mardi 15 avril.
Durant deux journées riches en découvertes, ces 14 et 15 avril 2025, 250 collégiens de la Côte-d’Or issus des collèges Champollion, Saint-François de Sales et Saint-Joseph (Dijon), Le Chapitre (Chenôve), La Croix des Sarrasins (Auxonne), Louis Pasteur (Montbard), Camille Claudel (Chevigny-Saint-Sauveur) et Paul Fort (Is-sur-Tille), ont participé à un rallye défense-citoyenneté au coeur du quartier militaire Vaillant-Lejeune à Dijon.
Objectif : faire découvrir la diversité des engagements possibles au service de la société, qu’ils soient civils, militaires, ou associatifs. Ce dispositif, porté par différents acteurs en uniforme ainsi que des civils, visait à faire germer chez les jeunes l’idée que chacun peut, à sa manière, contribuer à bâtir une société plus solidaire et résiliente.
Lieutenant-colonel Étienne Royal
Délégué militaire départemental adjoint de la Côte-d’Or
250 collégiens à la découverte de l'engagement
«Sur les deux jours, on a eu 250 collégiens qui ont été présents, à peu près 120 chaque jour. Ils ont participé à plusieurs épreuves, un grand nombre d’ateliers dans Dijon et ici, dans le quartier Vaillant-Lejeune, le dernier quartier militaire de la ville.
Il y avait des ateliers tenus par des corps en uniforme, comme la gendarmerie mobile, les sapeurs-pompiers, le 511e régiment du train, la pénitentiaire, la police nationale. Et puis d’autres tenus par des associations comme la Croix-Rouge ou la Fondation maréchal de Lattre de Tassigny. L’idée, c’était de montrer la variété des engagements possibles à nos élèves pour ensemble construire un pays plus fort, plus résilient face aux défis actuels.»
Le contenu des ateliers était-il uniquement axé sur l'univers militaire ?«Pas du tout, cela dépendait vraiment du corps ou de l’organisme qui le tenait. Certains étaient sportifs et dynamiques, avec une notion de rusticité, de partage de l’effort, comme l’atelier du 511e régiment du train. D’autres étaient plus historiques, comme celui du Comité de parrainage du Concours National de la Résistance et de la Déportation, qui présentait le procès Werner. On avait aussi un atelier patrimonial aux archives municipales, autour d’une charte fondatrice du XIIe siècle.»
Certains ateliers visaient-ils à changer le regard des jeunes sur les corps en uniforme ?«Oui, c’était aussi un objectif. Par exemple, la gendarmerie mobile proposait un atelier sur la gradation de la force, la légitime défense, la retenue. La police nationale avait un atelier de tir avec des pistolets laser, permettant d’aborder des notions comme le self-control ou les bavures policières. Cela donne l’occasion d’un dialogue franc, avec des professionnels que les jeunes ne rencontrent pas dans leur quotidien.»
Quel regard portez-vous vous-même sur cette jeunesse ?«J’ai un regard extrêmement bienveillant. C’est pour cela que je concentre beaucoup d’efforts à venir à son contact. Je pense qu’on a une belle jeunesse, digne de celle des décennies passées. Elle est confrontée à des défis nouveaux : la désinformation, les écrans… mais elle a en elle une vraie générosité, une vraie envie de s’engager. Il faut simplement l’aiguillonner, lui montrer les voies possibles.»
Un message à faire passer à cette jeunesse ?«Oui : la France est un pays extraordinaire pour ça, avec un tissu associatif très riche, des corps en uniforme nombreux et variés, prêts à les accueillir. Un engagement peut prendre mille formes, du jeune sapeur-pompier au bénévole dans le club de foot du village. Tant que cela a du sens pour eux, tant qu’ils y trouvent une utilité et une dimension humaine, c’est un bel engagement. Et ce sont ces engagements multiples qui font tenir la Nation.»
Manon Bollery












































