
Nouveau «DASEN», David Muller arrive du Rhône et compte «faire en sorte que la question de la lutte contre les inégalités soit au cœur du travail mené», ainsi qu'il l'a déclaré, ce jeudi 21 septembre.
Le ministère a nommé l'inspecteur d'académie David Muller en tant que directeur académique des services de l’Éducation nationale en Côte-d’Or. David Muller succède ainsi à Pascale Coq et s'est installé dans le même bureau, situé au siège du rectorat de l'académie de Dijon.
Le recteur représente le ministère de l’Éducation nationale dans une région, en l'occurrence la Bourgogne, tandis que le «DASEN», lui, supervise un département. Ainsi, en Côte-d'Or, David Muller organisera les missions de quelques 150 agents.
Un profil Sciences po marqué par l'histoire-géo
Diplômé de Sciences po Paris, David Muller débute sa carrière professionnelle en 2001 en tant que professeur d'histoire-géographie en Seine-Saint-Denis. «J'ai évidemment beaucoup appris et servi auprès des élèves particulièrement en difficulté», indique-t-il.
Par la suite, David Muller effectue deux années en détachement au CNED pour contribuer à la préparation des examens aux concours d'entrée en instituts d'études politiques.
En 2009, David Muller passe le concours d'inspecteur de l'éducation nationale du premier degré pour «[s]'investir sur le champ de l'école maternelle et élémentaire» et prend ses fonctions pour conduire la politique pédagogique et éducative de deux circonscriptions du Val-de-Marne.
Adjoint au DASEN du Rhône avant de gagner la Côte-d'Or
En 2014, David Muller entre à la direction générale de l’Éducation nationale en tant qu'adjoint au chef de bureau, puis, en 2017, chef de bureau du contenu pédagogique et des ressources. Là, le fonctionnaire a travaillé avec le conseil supérieur des programmes sur les programmes scolaires de la maternelle à la terminale.
Fin 2019, à la veille de la crise sanitaire, David Muller rejoint le Rhône en tant qu'adjoint au DASEN pour suivre les établissements de trois bassins de formation et piloter le volet éducation du Conseil national de la Refondation.
«J'ai envie d'aller dans les classes !»
«J'arrive dans le département de la Côte-d'Or avec une très grande satisfaction», déclare David Muller, ce jeudi 21 septembre 2023, à Dijon. Il «salue» l'action de Pascale Coq qui a été DASEN en Côte-d'Or durant cinq ans ainsi que des équipes des services du rectorat en Côte-d'Or.
Le nouveau DASEN indique avoir «à cœur d'être dans la découverte et compréhension du département», cela en se déplaçant pour être «au contact des acteurs qui font vivre l'école au quotidien» et afin de repérer «[les] atouts du territoire et ce qui peut constituer des fragilités, des leviers de progrès sur lesquels il nous faut agir pour faire progresser notre système éducatif». «J'ai envie d'aller dans les classes ! J'ai envie de rencontrer les différents partenaires !»
David Muller partage ses «convictions fortes» : «inscrire véritablement l'action dans le territoire, décliner la politique ministérielle dans ses adaptations locales à l'échelle de la Côte-d'Or» ; ainsi que des «engagements» : «l'enjeu que représente la réussite des élèves, en particulier celles et ceux qui sont les plus fragiles» et «faire en sorte que la question de la lutte contre les inégalités soit au cœur du travail mené et faire en sorte que l'école soit un lieu d'émancipation, de bien être, où les enfants sont heureux».
Concernant les professeurs, le DASEN considère que l'«enjeu» se décline dans les possibilités de «susciter les vocations, de reconnaître les parcours et de faire monter en compétences par le biais de la formation des professeurs».
Mener une concertation avec «les acteurs les plus variés possible»
David Muller insiste sur «la concertation» à mener concernant «le quotidien de l'école», de façon à «associer les acteurs les plus variés possible» dont les professeurs, les collectivités territoriales, les parents d'élèves ainsi que les partenaires culturels ou sportifs.
«Il est important est d'avoir un dialogue extrêmement nourri avec les familles», insiste celui qui envisage de rencontrer prochainement les fédérations départementales de parents d'élèves. «Il me semble aussi important d'être dans une logique d'explicitation de nos politiques éducatives».
«Quel que soit le territoire, il faut arriver à libérer les énergies, faire en sorte qu'on puisse lutter contre l'autocensure», résume le DASEN, «notre rôle, c'est d'impulser cette dynamique».
Jean-Christophe Tardivon

