À l'occasion de la rentrée scolaire, Michel Neugnot (PS), premier vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, s'est rendu le jeudi 2 septembre 2021 au lycée polyvalent Henry Moisand à Longchamp, dans la plaine de la Saône.
Il était accompagné par un autre élu de la majorité régionale, Jean-Marc Réty (PS). Deux élus du groupe d'opposition du Rassemblement National étaient par ailleurs présents : Mélanie Fortier et René Lioret.

La délégation comprenait également Jean-Marc Frelih (sans étiquette), maire de Longchamp, et Patrice Espinosa (sans étiquette), président de la communauté de communes de la Plaine dijonnaise.

Un lycée d'excellence en milieu rural

Ce jour, Bénédicte Vernet effectue sa première rentrée en tant que proviseure du lycée polyvalent Henry Moisand à Longchamp. Labellisé «Lycée des métiers d'arts» et «Excellence des métiers d'art», c'est le «lycée de la céramique». Lycée professionnel et technologique, ses formations vont du CAP au bac+3 avec une licence des métiers d'art et du design.

Le lycée accueille 200 élèves et a compté 100% de réussite au bac de juin dernier. «Les débuts sont prometteurs», s'enthousiasme Bénédicte Vernet à son arrivée.

«Il est important de mettre en avant les nouvelles technologies»

«C'est un établissement chargé d'histoire» mais «il est important de mettre en avant les nouvelles technologies», souligne Michel Neugnot en découvrant l'imprimante 3D céramique ainsi que les machines à découper la mousse ou le polystyrène. Des équipements financés par la Région.

Le vice-président signale également que le lycée a été doté de dix ordinateurs portables destinés aux élèves. L'établissement a ajouté les logiciels nécessaires aux filières artistiques. À noter qu'un accès à Internet par wifi est possible dans l'ensemble des bâtiments dont l'internat.

Le lycée attend le raccordement au réseau de fibre optique passant par Genlis, ce qui devrait survenir fin 2022. En attendant, le responsable informatique assure que le lycée rivalise en débit avec les établissements dijonnais comparativement au nombre d'élèves. «Il s'agit d'un préalable à tout ce que l'on fait derrière», alerte Michel Neugnot.

Dans l'ensemble de la région, 5.000 ordinateurs ont été remis aux élèves de lycées publics et 1.000 pour les lycées privés. Ils sont financés à 80% par le plan de relance de l'Union européenne et à 20% par la Région. Un groupe de proviseurs et d'intendants ont défini la répartition des ordinateurs qui ont été paramétrés pour un usage exclusivement scolaire.

Technique traditionnelle et équipement moderne

Dans la salle de modelage, occupée notamment par les apprentis du CAP tourneur qui mettent en œuvre des techniques ancestrales, figure une toute nouvelle machine dédiée aux premiers essais des nouveaux objets des élèves.

Elle permet d'utiliser moins de terre, ce qui correspond à la démarche de développement durable de l'établissement qui recycle déjà la terre utilisée en cours. L'équipement a été financé par la Région à hauteur de 10.000 euros.

Esthétisme classique et art contemporain

Permettant de découvrir des objets quasi terminés, la salle de décoration suscite l'admiration de l'ensemble de la délégation. Régulièrement, des stagiaires participent au concours du Meilleur Apprenti de France. Le lycée propose à la vente les pièces en question lors des Journées du Patrimoine ainsi qu'au moment des portes ouvertes.

Le lycée travaille avec des entreprises comme, par exemple, la Moutarderie Fallot pour qui les élèves réalisent des moutardiers.

Dans un champ plus contemporain, la DRAC Bourgogne-Franche-Comté finance en partenariat avec le lycée de Varzy un projet de deux ans destiné à la cathédrale Saint-Cyr et Sainte-Julitte de Nevers : un pupitre en métal forgé sera complété de parties en céramique qui reprendront le fameux bleu de Nevers. Ainsi deux familles des arts du feu se retrouveront associées.

L'enjeu de l'attractivité des lycées en zone rurale

À l'issue de la visite, l'élu régional salue le fait qu'«un ensemble de formations complet» soit proposé en milieu rural avec «des cursus qui vont au-delà du second degré traditionnel».

«Quand on n'a pas forcément le nombre, on est obligé de compenser par la qualité, notamment au niveau des lycées professionnels, pour rayonner au-delà de l'espace naturel de formation et arriver à capter au-delà de l'air d'influence d'un lycée», analyse Michel Neugnot.

L'attractivité devient un enjeu des établissements puisque la démographie marque le pas : les lycées des académies de Dijon et de Besançon perdent environ 1.000 élèves par année.

Des capteurs de CO2 à la demande

En matière de capteurs de CO2, dans le contexte de la crise sanitaire, «la stratégie de la Région est de ne pas imposer aux chefs d'établissement cette responsabilité», indique Michel Neugnot. Comme pour la vidéoprotection, la collectivité répondra aux demandes.

Dans la foulée, le socialiste nuance : «on veut vérifier réellement l'utilité des outils des industriels, (…) il faut que, scientifiquement, on sache si cela va servir à quelque chose».

Le lycée de la céramique fait le plein

La proviseure et ses équipes profitent de la visite de l'élu régional pour appuyer plusieurs demandes. Il manque un gymnase pour l'éducation sportive mais se pose le problème du foncier et de la répartition des compétences entre les collectivités concernées (Région, EPCI et commune). «On est prêt à vous accompagner», répondra Michel Neugnot.

Les élèves n'ont pas de foyer, c'est le hall du bâtiment accueillant la restauration, la vie scolaire et l'internat qui remplit cette fonction. De leur côté, les agents apprécieraient la réalisation de vestiaires spécifiques.

L'internat est d'ailleurs complet. Les 137 places étant occupées, le lycée de la céramique doit refuser les élèves qui ne trouvent pas de familles prêtes à les accueillir dans les environs. Bénédicte Vernet travaille à un partenariat avec le lycée d'Auxonne pour accéder à son internat. En cas de réponse positive, se poserait alors la question du transport entre Auxonne et Longchamp.

L'action de la Région dans les lycées