Vice-président de l'UMIH 21, Médéric Fauchille gère deux établissements à Beaune. Venant de renouveler un contrat d'électricité avec EDF, il a déclaré, ce jeudi 12 janvier, n'avoir pourtant aucune visibilité sur les charges d'énergie en 2023.
Ce jeudi 12 janvier 2023, à Dijon, s'est déroulée la cérémonie des vœux de la fédération de Côte-d'Or de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH 21) au cours de laquelle le président Patrick Jacquier a partagé son inquiétude devant la hausse du coût de l'énergie : «nos fonds de commerce sont en péril».
En marge de la cérémonie, Médéric Fauchille, vice-président chargé de l'hôtellerie indépendante et gérant de quatre établissements dont l'Hôtel Mercure et le Greet Hôtel à Beaune, a apporté son éclairage sur l'augmentation de ces charges.
Avec respectivement 40 et 15 salariés, les deux entreprises en question correspondent à des PME et se retrouvent au-delà des critères gouvernementaux pour bénéficier du prix moyen garanti de 280 euros par MWh.
«J'ai fait des budgets à vue»
«On ne sait toujours pas à l'instant T combien nous allons payer d'électricité cette année», a alerté celui qui a renouvelé son contrat d'approvisionnement en électricité auprès d'EDF au 1er janvier dernier. «C'est un truc de dingue ! J'ai fait des budgets à vue, sans savoir. L'inquiétude est totale.»
«Cela représente entre 5 et 10 euros potentiellement par chambre de prix à additionner pour le client si on veut simplement assumer cette charge», a-t-il ajouté. Et de prévenir : «cela ne va pas être une surprise de voir les prix de l'hôtellerie exploser».
«Former à l'économie d'énergie nos salariés sans oublier d'éduquer les clients»
«La situation nous oblige à drastiquement rechercher des sources d'économies d'énergie», a signalé Médéric Fauchille. «On respecte les mesures gouvernementales : 19 degrés dans notre établissement – certains clients assis à table vont trouver cela un peu juste donc on adapte au moment du service –, des enseignes et des façades éteintes à partir de minuit donc l'établissement n'est plus visible alors que les clients arrivent potentiellement 24 heures sur 24, les rénovations sont obligatoires – quand on en a les moyens post-Covid – pour passer en 100% LED, pour mettre des moyens de détection de mouvement de l'ensemble de l'éclairage qui resterait allumé et former à l'économie d'énergie nos salariés sans oublier d'éduquer les clients.»
Propos recueillis par Jean-Christophe Tardivon