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19/05/2024 15:13

EUROPÉENNES : Laurent Jacobelli fustige la «préférence étrangère»

«La France n'est pas condamnée à être une vague région de l'Union européenne», a assuré le député du Rassemblement national lors d'une réunion publique à Beaune, ce vendredi 17 mai, en appelant au vote utile de tous les «patriotes».
Le Rassemblement national a le vent en poupe. Voulant faire des élections européennes du 9 juin prochain des mid-terms à la française, le cap est déjà mis sur la présidentielle de 2027 avec un ticket Marine Le Pen-Jordan Bardella.

Après neuf mois de campagne, Laurent Jacobelli, député de la Moselle et porte-parole national du RN, a participé, ce vendredi 17 mai 2024, à Beaune, à la dernière réunion publique organisée en Côte-d'Or par René Lioret, délégué départemental, en présence de Valérie Deloge, candidate en position éligible.

Une petite centaine de personnes étaient rassemblées dans la salle des fêtes de Challanges, un hameau beaunois, certaines venant du Doubs et même de Moselle.


La «dédiabolisation» du RN en discours


Le très médiatique porte-parole a coché toute les cases de la «dédiabolisation» pour réfuter l'étiquette d'extrême-droite qui colle historiquement au parti à la flamme : importance de l'Union européenne plutôt que «frexit», lutte contre l'immigration illégale plutôt que «remigration», poursuite du processus de décolonisation en Nouvelle-Calédonie et même évocation de l'ingérence potentielle de l’Azerbaïdjan sur ce territoire.

En revanche, il ne s'est pas embarrassé par la défense du bilan de l'eurodéputé sortant dont ses adversaires lui reproche son peu d'épaisseur.

Entre 30 et 32% d'intentions de vote


Depuis la mi-avril, les intentions de vote pour la liste menée par Jordan Bardella oscillent dans un tunnel entre 30 et 32%.

Le RN se situe ainsi loin devant la liste de la majorité présidentielle conduite par Valérie Hayer, elle aussi entrée, fin mai, dans un tunnel entre 16 et 17%, tandis que la liste Place publique-Parti socialiste de Raphaël Glucksmann reste dans une dynamique tendant vers 14%.

Une récente mise en examen pour «injures et diffamation»


Nommé porte-parole de campagne de Jordan Bardella le 15 mai dernier, Laurent Jacobelli fait peu de cas de sa mise en examen, survenue le 8 avril dernier, pour «injures et diffamation envers un membre du parlement».

Le 13 octobre 2023, Laurent Jacobelli avait lancé au député Renaissance de Moselle Belkhir Belhaddad «Joue pas ta racaille». Le fait qu'il ait reconnu rapidement avoir eu une «réaction maladroite» n'a pas empêché qu'une plainte soit déposée, automatiquement suivie d'une mise en examen.

Durant la réunion publique, Laurent Jacobelli évoquera un «deux poids, deux mesures» de la part de la justice à l'encontre des membres du Rassemblement national en renvoyant vers «un militant de La France insoumise qui a fait une vidéo en disant qu'il allait me tuer à coups de carabine», d'où un dépôt de plainte.

«Le juge a reçu ce Monsieur, lui a dit ''c'est pas bien, vous pouvez rentrer chez vous''», relate le député qui voit là un «deux poids, deux mesures». «''Joue pas ta racaille'' est plus grave que menacer quelqu'un de mort.»

Fin de neuf mois de campagne le 2 juin


Organisateur de la réunion, René Lioret prend la parole pour lancer les interventions en commençant par remercier les militants qui ont tracté ainsi que les personnalités venues participer aux différentes réunions publiques organisées à Beaune, Dijon et Nuits-Saint-Georges.

Rendez-vous est donné au sympathisants, le 2 juin prochain, pour prendre le car afin d'assister au dernier meeting de Jordan Bardella au Dôme de Paris : «il reste six ou sept places !».

«Notre ennemi, c'est l'abstention»


Le conseiller régional d'opposition raille le bilan d'Emmanuel Macron : «au cours des sept années qui viennent de s'écouler, il a tout cassé, tout détruit, tout fracassé, que ce soit l'école, l'agriculture, le pouvoir d'achat des Français, l'énergie, l'autorité avec la justice et la police». Le ton est donné.

Au niveau européen, René Lioret critique notamment la campagne de vaccination durant la crise sanitaire – «Madame Ursulla von der Leyen a commandé de quoi piquer dix fois toute la population» –, le plan de relance européen accompagné d'un emprunt commun – «sur 750 milliards [d'euros] nous en avons versé 80 mais récupéré que 40», la réaction contre l'agression de l'Ukraine par la Fédération de Russe – «nous aurions dû rester une nation souveraine pour pouvoir jouer les arbitres et, peut-être éteindre le feu» – et le paquet Asile et immigration – «si c'était un avantage, on ne demanderait pas aux pays qui refuseront un migrant de payer une amende de 20.000 euros».

En fonction de quoi, il estime que «Valérie Hayer était courageuse pour défendre un bilan indéfendable».

Dans ce contexte, l'opposant à la politique d'Emmanuel Macron anticipe un débat télévisé, le 23 mai prochain, entre Jordan Bardella et Gabriel Attal ponctué de «mauvaise foi, invectives et mensonges». «Concentrons-nous sur nos deux adversaires : Ursula von der Leyen et Macron», glisse-t-il aux sympathisants en leur demandant de rester mobilisés. «Notre ennemi, c'est l'abstention.»

Valérie Deloge compte «protéger notre ruralité»


D'emblée, Valérie Deloge, éleveuse d'ovins dans la Bresse – badge des poulardiers de Bresse au revers de la veste –, insiste sur «les agriculteurs en difficulté».

«Notre modèle agricole est attaqué de toute part. Notre souveraineté française aussi est en grand danger avec la gouvernance de Monsieur Macron», déclare-t-elle en considérant que les annonces faites par le Premier ministre Gabriel Attal suite au mouvement social des agriculteurs sont des «mesurettes» et en déplorant la signature de «traité de libre-échange à l'autre bout de la planète».

Celle qui est également conseillère régionale de Bourgogne-Franche-Comté, siégeant dans l'opposition, assure quelle interviendra pour «protéger notre ruralité» en listant les services publics.

«La réforme des retraites a été une catastrophe», selon Laurent Jacobelli


«La Macronie – et le système en général – est morte de trouille», lance Laurent Jacobelli en héritant du micro, «ils ont compris que nous allions d'abord arriver en tête aux élections européennes et ce que cela voulait dire pour 2027, l'accession de Marine Le Pen à la présidence de la République française».

D'emblée, les applaudissements fusent. Ils reprendront régulièrement au gré des punchlines de l'orateur ou des thématiques abordées, avec une nette préférence pour les enjeux de sécurité ou la thématique de l'immigration.

«La réforme des retraites a été une catastrophe», enchaîne le populiste afin d'évoquer la déclinaison de la politique de l'Union européenne dans le quotidien des Français. «Toutes les études montrent que ça ne va pas coûter moins cher qu'avant. Vous avez vu que la SNCF a fait sécession et que les cheminots ont quand même la retraite comme avant. Cette réforme des retraites vient de Bruxelles. Quand on a signé des accords pour avoir l'aumône pour se redresser après le Covid, (…) il y avait une petite clause en bas du contrat : la France devra réformer son assurance-retraite et son assurance-chômage. En fidèle vassal de Madame von der Leyen, Emmanuel Macron s'est mis à l’œuvre.»

«Ceux qu'on nous a présenté comme les sauveurs, les petits Mozart de la finance, emmènent la France chaque jour un peu plus dans le mur : 3.000 milliards [d'euros] de dette. Chacun d'entre vous dans cette salle doit 45.000 euros à nos prêteurs. Un tiers de la dette en France est dû à Emmanuel Macron», poursuit Laurent Jacobelli.

«La terre entière qui souffre veut arriver en France»


«Qui profite des largesses de l’État ?»,fait mine de demander Laurent Jacobelli pour articuler traitement social de l'immigration et contrôle des frontières européennes. «En France, que vous arriviez de manière légale ou illégale, vous êtes nourri, logé, blanchi.»

«La terre entière qui souffre veut arriver en France. On en est arrivé à une situation de préférence étrangère», proteste-t-il en ciblant l'aide médicale d’État destinés aux migrants «soignés mieux que nous, gratuitement». «Nous, nous voulons la priorité nationale, les Français doivent être soignés en priorité chez eux.»

Devant une assistance attentive, le porte-parole de Jordan Bardella développe la thématique en prenant l'exemple du logement social : «50% des étrangers d'origine africaine occupent un logement social ; 11% des Français occupent un logement social. J'appelle ça de la préférence étrangère ! Nous sommes clairs : quand un logement est vacant, la priorité sera donnée aux Français.»

Laurent Jacobelli dénonce les «OQTF non appliquées»


«Il y a un lien direct entre immigration et insécurité», martèle Laurent Jacobelli «droit dans les yeux» de l'assistance. «Un prisonnier sur quatre est un étranger, les étrangers représentent 8% de la population. Selon les crimes et les délits, il y a surreprésentation. Les meurtriers  à 18% sont des étrangers. Trafic de drogue : 17% [sont] des étrangers.»

«Trois quart des mineurs présentés à la justice en France sont des mineurs étrangers isolés», ajoute le député en faisant référence à des statistiques des ministères de l'Intérieur et de la Justice. Il pointe les «[obligations de quitter le territoire français] non appliquées» après «des dizaines d'arrestations et de condamnations».

«En France, un étranger en situation irrégulière, il s'en va ! En France, un étranger en situation régulière qui commet un crime ou en délit, il s'en va ! On ne va pas mettre notre sécurité en péril pour faire plaisir à la gauche ou à l'extrême-gauche ou à Bruxelles», s'enflamme-t-il.

«Les amis des Frères musulmans se glissent à peu près partout»


«Ici c'est la France, on ne viole pas. La femme est l'égale de l'homme. Ce qui veut dire d'ailleurs qu'elle ne se voile pas dans les lieux publics. Le troisième danger est culturel et identitaire. Clairement, nous avons importé en France un islam radical qui ne se cache plus», déclare le populiste qui, par ce raccourci, passe rapidement du sujet de la sécurité à celui de l'islamisme.

«Les amis des Frères musulmans se glissent à peu près partout», postule-t-il, en dénonçant les «crimes religieux». «Vous avez en France, des milices de la charia. Quand une petite fille musulmane qui se fait agresser parce qu'elle est habillée trop court par d'autres enfants musulmans, c'est très grave. (…) Quand vous avez un gamin qui se fait tuer par le frère d'une jeune fille à qui il avait envoyé des textos pour flirter alors qu'il était adolescent, c'est très grave.»

Laurent Jacobelli appelle à «une vraie volonté de contrôler nos frontières»


«Il y a deux responsables : la lâcheté des gouvernants et l'Union européenne qui nous oblige à recevoir les migrants», analyse Laurent Jacobelli qui prend exemple sur la Pologne et la Hongrie pour appelle à un «sursaut» et à «une vraie volonté de contrôler nos frontières».

Et d'évoquer la récente coalition aux Pays-Bas entre Parti pour la Liberté, parti d'extrême-droite qui siège dans le même groupe européen que le RN, Identié et Démocratie, et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie, parti de centre-droit qui siège dans le même groupe européen que Renaissance, Renew Europe.

«Emmanuel Macron est là pour servir l'Europe, le RN est là pour servir les Français»


Le sujet de prédilection de l'immigration étant passé, le tribun se fait moins grave, maniant dorénavant les effets dramatiques et humoristiques et même les temps de suspense pour maintenir l'attention de l'assistance pourtant déjà conquise.

«On met les agriculteurs dans une situation de mort annoncée», déclare Laurent Jacobelli qui critique les traités de libre-échange et pointe le Green Deal des «écolos dingos», «une bande de trotskistes attardés». «Évidemment qu'il faut sauver la planète mais il va falloir qu'on mange, qu'on bouge, qu'on respire.»

L'évocation de la fin des voitures thermiques neuves en 2035 provoque des murmures de réprobation dans la salle.

L'orateur critique la décision de fermer des centrales nucléaires «à cause de l'Allemagne».

«On a inventé la tarification du marché unique de l'électricité avec le coût de l’électricité calculés sur la dernière centrale européenne mise en action, les centrales à gaz allemande», explique-t-il, d'où «une électricité produite à 60 euros le MWh en France et vendue jusqu'à 350 euros le MWh, le prix fixé par l'Europe».

«Emmanuel Macron est là pour servir l'Europe, [le Rassemblement national] est là pour servir les Français», scande le porte-parole de Jordan Bardella.

Le RN refuse la création d'un commissaire européen à la défense


Se revendiquant «gaulliste» [NDLR : Né en 1969, Laurent Jacobelli a adhéré à Debout la France en 2014 avant de rejoindre le RN en 2017], Laurent Jacobelli critique la proposition de créer un commissaire européen à la défense, envisagée pour la prochaine mandature : «selon Emmanuel Macron, un commissaire européen maltais peut décider de l'avenir de nos armées» alors que, depuis le Brexit, «nous sommes les derniers, en Europe, à avoir une armée qui vaut à peu près quelque chose». «On ne peut donner le bouton de l'arme nucléaire qu'à quelqu'un qui a directement la confiance des Français ps à un commissaire européen que personne n'a élu.»

«La France insoumise veut soutenir tout ce qui veut détruire la France»


Au moment d'aborder les sujets d'actualité, Laurent Jacobelli a une pensée pour «quatre serviteurs de l’État» : les deux agents pénitentiaires tués lors de l'évasion de Modamed Amra, le 14 mai dernier, et deux gendarmes tués – dont un accidentellement – durant les émeutes actuelles en Nouvelle-Calédonie.

«L'abandon de l’État, la perte de la notion d'autorité, la perte de fermeté, le laisser-aller général et l'amateurisme, tout ça est en train de semer en France les germes du chaos», analyse le populiste qui considère qu’Éric Dupond-Moretti n'a «pas compris» et que «Darmanin, c'est Rantanplan, (…) il va constater l'ampleur de son incompétence».

Le sujet l'amène à cibler les autres partis en commençant par le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon : «La France insoumise veut soutenir tout ce qui veut détruire la France». «Ces gens-là sont dangereux, ils veulent interdire des chaînes de télévision qui ne pensent pas comme eux. Ce sont des petits Robespierre en herbe. Surtout, ce sont d'immondes racistes. L'antisémitisme est un racisme. Ils sont clairement antisémites. (…) Ils nous expliquent que le Hamas est, finalement, un groupe résistants palestiniens. Non, ce sont des terroristes islamistes. Ce qui se passe en Israël, c'est le combat contre l'islamisme».

«Les Verts... Sandrine Rousseau...» Il souffle : «c'est pas sérieux».

 «J'aime bien les LR», enchaîne-t-il, «ils ne viennent pas [à l'Assemblée nationale]». L'orateur mime les députés des Républicains discutant «avec les macronistes» en n'ayant «aucune conviction». Les rires fusent parmi l'assistance en écho à ce tacle maîtrisé alors que le RN souhaite continuer d'attirer à lui les électeurs des Républicains.

Laurent Jacobelli appelle au vote utile pour le RN


«On peut s'en sortir, la France n'est pas morte, elle n'est pas condamnée à être une vague région de l'Union européenne, à être l'hôtel, la cuisine et l'hôpital de la terre entière», assure-t-il en amorçant sa conclusion. «La France n'est pas condamnée à renoncer à son histoire, à sa culture, à sa langue et à ses fondation. La France a encore de belles heures devant-elle.»

«Encore faut-il la confier aux bonnes personnes, ceux qui aiment la France, pas ceux qui veulent absolument défendre l'Europe par dessus tout, pas veux qui veulent défendre la Palestine par dessus tout, pas ceux qui veulent défendre leur carrière par dessus tout», développe-t-il avant d'appeler «les patriotes» au vote utile pour Jordan Bardella plutôt qu'une «dispersion» en direction des Républicains, de Reconquête, de Florian Philippot (LP) ou de François Asselineau (UPR).

Le cas échéant, le porte-parole de Jordan Bardella anticipe une majorité des groupes Identité et démocratie ainsi que Conservateurs et réformistes européens au Parlement européen ou «une très forte minorité de blocage».

«Voter Marion, c'est voter Macron ; s'abstenir, c'est voter Macron ; voter Jordan, c'est voter France», scande-t-il.

En cas de «mobilisation générale» entraînant un «score phénoménal», ce serait «le premier pas vers l'élection présidentielle» et le RN serait alors «légitime à vouloir une dissolution et à réclamer une nouvelle élection pour avoir une majorité qui agit avec un seul objectif : protéger les Français».

La «remigration» en question


La première question d'un sympathisant porte sur le marché européen de l'électricité. Laurent Jacobelli répond en battant en brèche les polémiques sur la fourniture gracieuse d'électricité par la France à l'Allemagne et en signalant que l'Allemagne fait de même avec la France en cas de surproduction par rapport à la consommation : «qu'on ait des accords entre pays pour se refiler ce qu'on produit en trop, c'est un marché européen plutôt utile, si jamais on payé l'électricité le juste prix».

Une sympathisante s'offusque que le RN soit «contre la remigration» alors que la proposition est portée par son allié allemand Alternative für Deutschland (AFD).

Actualisé le 21 mai 2024 :
Jordan Bardella a annoncé sur la boucle interne des cadre du RN sa volonté de ne plus siéger avec l'AFD au Parlement européen après une nouvelle polémique concernant la tête de liste Maximilian Krah (retrouver l'article du Parisien).

La question amène Laurent Jacobelli à préciser que «quelqu'un qui est Français n'a pas vocation à partir ailleurs, quelles que soient ses origines». «Notre vision de la nation n'est pas ethnique, elle est la souscription à un pacte, l'adhésion à une histoire, la participation à une vie collective, l'adhésion à des valeurs.»

«Quand on est étranger, on est invité, quand on est invité chez quelqu'un, on se comporte bien, on respecte les lois, on travaille, on paie ses impôts quand on peut, on reste le temps qu'on nous autorisé à rester», développe-t-il.

«Leur position sur la remigration n'est pas conforme à nos valeurs au Rassemblement national. Jamais nous ne demanderons à des gens qui ont la carte d'identité française, même s'ils viennent d'ailleurs, de repartir. Ils sont Français. Il y a un cas particulier, c'est quelqu'un qui aurait la double-nationalité et qui serait terroriste. On lui enlèverait la nationalité française, il lui en resterait une autre et donc on le renverrait», ajoute-t-il. «Nous ne confondons pas l'origne et le fait d'appartenir à la nation. Être Français, ça se hérite ou ça se mérite.»

Une nouvelle mouture de l’euroscepticisme du RN


Interrogé sur l'initiative législative européenne revenant à la Commission européenne, le député s'appuie sur les conséquences nationales et critique le fait que l'Assemblée nationale soit amenée à se prononcer sur des textes dérivant, via les directives européennes, d'«une structure supra-nationale».

«Il faut qu'à Bruxelles et Strasbourg, il y ait un travail parlementaire qui se rapproche du travail parlementaire des États, c'est à dire avec une initiative parlementaire possible», réagit-il pour envisager des propositions de loi émanant y compris de l'opposition.

Dans cette logique, l'élu eurosceptique rêve d'une Commission européenne qui serait l'organe exécutif mettant en œuvre les lois du Parlement européen dans le cadre de directions communes définies par des accords globaux passés entre l'Union européenne et les États.

C'est la fameuse «Europe à la carte», moquée par les adversaires du RN après les multiples changements de doctrine de Marine Le Pen ces dernières années.

«La France doit pouvoir être souveraine chez elle et déclarer des domaines où elle ne veut pas subir les décisions qui viennent de Bruxelles», déclare-t-il en insistant sur la gestion nationale de la politique migratoire. «Les populations se sentent dépossédées.»

Le RN n'est pas favorable à l'élection des juges


Interrogé par un sympathisant sur la pertinence d'élire les juges, sur le modèle américain, avec en arrière-plan le supposé «laxisme des juges», Laurent Jacobelli préfère renvoyer au travail du législateurs pour aller vers des peines minimales et la fin effectives des remises automatiques de peine pour encadrer la façon de dire la justice.

«Il ne faut pas changer les juges, il ne faut pas changer leur mode de nomination, il faut renforcer l'appareil judiciaire pour qu'il ait les moyens de mettre les voyous en justice», résume le député.

Après une heure d'intervention et trente minutes de questions-réponses, la réunion se termine par le chant de «La Marseillaise» et se prolonge par un temps dédié aux selfies puis par buffet prévu, lui, pour durer deux heures afin de reprendre des forces en vue d'un tractage le lendemain.

Jean-Christophe Tardivon

Selon Laurent Jacobelli, «le premier des complices de l'Union européenne, c'est Emmanuel Macron»


En Nouvelle-Calédonie, le RN propose un «quatrième référendum» dans 40 ans





































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