«Je connais bien Thierry Beaudet, nous avons des relations d'amitié, il a une solide expérience du mouvement mutualiste», a commenté le président du conseil départemental de la Côte-d'Or, ce lundi 2 septembre, à Échenon.
«J'attends la décision, j'entends les rumeurs», a réagit François Sauvadet (UDI), président du conseil départemental de la Côte-d'Or, interrogé par
Infos Dijon, ce lundi 2 septembre 2024, à Échenon.
Ce jour, Emmanuel Macron multiplie les consultations pour ce qui semble être les derniers ajustements en vue de nommer un Premier ministre. Bernard Cazeneuve, François Hollance, Nicolas Sarzozy, Xavier Bertrand, Gérard Larcher, François Bayrou et Gabriel Attal se sont succédé à l'Élysée tandis que naissait la rumeur d'une potentielle nomination de Thierry Beaudet.
Jeunesse et Sports, la MGEN, le CESE...
Issu de la société civile, Thierry Beaudet est âgé de 62 ans, il est né dans l'Orne. Depuis mai 2021, il préside le Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui constitue, avec le Sénat et l'Assemblée nationale, la troisième chambre constitutionnelle de la République française.
Ancien instituteur, passé par la direction départementale de la Jeunesse et des Sports de l'Orne, il s'est orienté vers le secteur mutualiste : d'abord à la MGEN puis en pilotant la fusion de la MGEN, d'Istya et d'Harmonie pour fonder, en 2017, le groupe Vyv qu'il a alors présidé, jusqu'en 2021. Parallèlement, il a présidé la Fédération nationale de la mutualité française, de 2016 à 2021.
Les défis d'une «République décentralisée»
«J'ai dit à Emmanuel Macron ce que je pensais», a rappelé François Sauvadet qui, en tant que président de l'Assemblée des Départements de France, a participé aux consultations menées par le Président de la République en recevant les représentants des élus locaux à l’Élysée, le 29 août dernier (
lire notre article).
«C'est difficile avec une Assemblée nationale dans laquelle il n'y a pas de majorité, personne n'a gagné, il y a trois blocs quasiment équivalent», analyse-t-il, «ce débat de l'avenir du pays ne peut pas rester exclusivement entre le président de la République, l'Assemblée national et le futur chef du gouvernement». «Nous sommes dans une République décentralisée, (…) le pays est devant des défis considérables : défi budgétaire pour l’État, pour [les collectivités territoriales], le périmètre des solidarités, le vieillissement de la population...»
«J'ai beaucoup travaillé avec Thierry Beaudet»
«Je souhaite que le Premier ministre apaise le pays», a poursuivi François Sauvadet, «de ce point de vue, je connais bien Thierry Beaudet, nous avons des relations d'amitié, il a une solide expérience du mouvement mutualiste». «J'ai beaucoup travaillé avec lui dès mon arrivé comme président des Départements de France. J'ai tenu les premiers vœux de Départements de France au palais d'Iéna à notre invitation commune au Conseil économique, social et environnemental. (…) Nous avons convenu de renforcer nos relations.»
«Deux étapes : la crédibilité et l'autorité»
«J'ai dit au président de la République que je souhaite que [le futur Premier ministre] ait une expérience d'élu local parce qu'on ne gagnera pas l'avenir du pays sans les collectivités», a-t-il enchaîné, «c'est ce que j'attends comme réponse du prochain gouvernement». «Je souhaite des réponses rapides. Après on verra la constitution du gouvernement, il faut qu'il passe deux étapes. D'abord, celle de la crédibilité à l'Assemblée nationale. Ensuite, celle de l'autorité pour retrouver le chemin de la confiance avec le pays. Je veux la réussite de notre pays, la France.»
Propos recueillis par
Jean-Christophe Tardivon
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